La justice internationale mise en cause en Côte d’Ivoire



La Cour pénale internationale (CPI) a « légitimé » la mise en place d’une justice partiale contre l’ex-président Laurent Gbagbo et ses proches en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale qui a fait plus de 3 000 morts, a dénoncé, jeudi 2 avril, Human Rights Watch (HRW).

L’organisation de défense des droits de l’homme souligne que la justice internationale n’a délivré que deux mandats d’arrêt, à l’encontre de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone, tous deux accusés de « crimes contre l’humanité » pendant les violences post-électorales de 2010-2011.
Elle appelle la CPI « à rapidement enquêter sur les crimes commis par des individus appartenant au camp du président Alassane Ouattara ». En effet, sur « plus de 150 personnes qui ont été inculpées pour des violences lors du conflit, aucune ne provient des forces pro-Ouattara », souligne l’ONG, relevant « les efforts inégaux déployés par la Côte d’Ivoire pour réclamer des comptes aux responsables des crimes internationaux graves » commis pendant la période.
Pourtant, des Ivoiriens des deux camps sont responsables d’atrocités durant la guerre civile. Des partisans d’Alassane Ouattara sont notamment responsables du massacre de Duékoué. Le 29 mars 2011, environ 800 civils ont été tués en quelques heures dans cette petite ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Un crime de guerre toujours impuni.

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