Articles

Le scandale de la commémoration de la libération du camp d' Auschwitz

Image
Par Jacques Sapir Le gouvernement polonais veut donc organiser le 27 janvier la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz sans inviter Vladimir Poutine. C’est son droit. Il vaut commémorer cela avec le gouvernement ukrainien, sans doute en mémoire des deux à trois mille volontaires ukrainiens qui aidèrent les nazis sur ce seul site (et bien plus ailleurs). C’est son droit. Mais qu’il assume alors l’énormité de son acte. Nous savons bien que ce n’est pas le peuple polonais qui s’exprime par la bouche de ce gouvernement. Qu’il ne le camoufle pas sous des prétextes divers. La justification présentée par le ministre polonais des affaires étrangères est stupéfiante mais aussi très révélatrice. Il prétend qu’Auschwitz aurait été libéré par « des troupes ukrainiennes ». On ne sait ce qui doit le plus retenir l’attention : l’énormité du mensonge ou l’impudence avec laquelle il fut prononcé. Auschwitz (Osewiscim) fut libéré par des hommes de la 332ème Division d’Infante

“Les Français doivent se battre contre le projet d’une énième loi antiterroriste”

Image
Un “Patriot Act à la française” est-il souhaitable ? Pas pour le philosophe italien Giorgio Agamben, qui considère que, dans un Etat sécuritaire, la vie politique est impossible. Et la démocratie en danger. Alors que Bernard Cazeneuve doit présenter de nouvelles mesures pour lutter contre le terrorisme demain en Conseil des ministres, le philosophe Giorgio Agamben, pendant italien de Michel Foucault, a accepté d'évoquer avec nous les séquelles politiques de l'attaque contre  Charlie Hebdo . Vilipendeur de l'état d'exception (qu'il a disséqué dans sa trilogie  Homo Sacer ), il a consacré une bonne partie de sa vie à pointer les dérives du biopouvoir, ce pouvoir qui s'exerce sur les corps et gouverne les hommes. Tandis que certaines voix parlementaires réclament déjà un  « Patriot Act à la française »  (du nom de ce texte américain voté sept semaines après le 11 septembre 2001), il dresse le portrait sévère d'une société où le droit à la sécurit

Notre société a produit ce qu’elle rejette aujourd’hui comme une monstruosité infâme

Image
Et, sans guère d’illusion, ils rêvent du jour où un chef de gouvernement français oserait prononcer ces mots : « Sans les musulmans de France, la France n’est plus la France » Notre société a produit ce qu’elle rejette aujourd’hui comme une monstruosité infâme  Par Didier Fassin,  professeur de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton (New Jersey) Après le temps de la sidération, le temps de la communion et le temps du recueillement autour des victimes des assassinats des 7, 8 et 9 janvier, devra venir le temps de la réflexion sur ces événements tragiques. Or l’émotion légitime et l’apparent consensus qui en a résulté tendent à délimiter l’espace du pensable et a fortiori du dicible. Un périmètre de sécurité idéologique impose ce qu’il est acceptable d’interroger et ce qui ne saurait l’être. Condamner est nécessaire, analyser devient suspect. « Il y en a assez de toujours essayer de comprendre. À force de trop vouloir expliquer, nous av

ceux qui, les premiers, à leurs risques et périls,se sont opposés au terrorisme sont les musulmans

Tout a commencé par une trahison  selon J.-F. Kahn C’est l’une des rares voix et plumes médiatiques françaises à rappeler l’erreur, voire la «trahison» d’une grande partie de la presse française devant la tragique décennie noire de l’Algérie. Jean-François Kahn, ancien directeur de Marianne, le rappelle dans le dernier numéro du magazine (du 16 au 22 janvier 2015). Dans une analyse intitulée «Et si on reconnaissait enfin toutes les erreurs que nous payons aujourd’hui», Jean-François Kahn rappelle qu’ «on a voulu l’oublier, mais les premiers résistants qui versèrent leur sang en affrontant la barbarie furent des musulmans» .  «Tout a commencé par une trahison. Car on a presque fini par l’oublier ou, plus exactement, on a voulu l’oublier, ceux qui, depuis plus de vingt ans, sont tombés par centaines de milliers sous les coups des tueurs fanatisés d’un islam perverti sont des musulmans ; ceux qui, les premiers, à leurs risques et périls, leur ont opposé (je pense aux femmes

Hommage : le dernier dessin de Wolinsky

Image
Patrice Trapier - Le Journal du Dimanche dimanche 18 janvier 2015 Samedi dernier, trois jours après la tragédie de Charlie Hebdo, Maryse Wolinski est entrée dans le bureau de Georges. La pièce était nimbée d'une douce pénombre. Maryse s'est imprégnée, une fois encore, de l'univers de son mari : la foultitude de livres rangés ou en attente sur une desserte, les affiches, les photos des jours heureux, les peintures, les carnets de croquis. Et puis ces deux tables de travail placées tête-bêche désormais orphelines, le bureau où Georges écrivait et la planche inclinée où il dessinait. Derrière le bureau, Maryse a découvert, scotché sur le mur, ce dessin qu'elle a fait reproduire pour les obsèques, jeudi au Père-Lachaise, et que nous publions aujourd'hui. (le JDD) Cliquez sur l'image pour agrandir  Un couple qui fait l'amour, un autre homme, plus sûrement son double, qui s'envole vers le ciel, un Dieu débonnaire… Aucune indication ne perme

Les communistes algériens dénoncent l'odieux attentat de Paris, « aubaine providentielle » pour l'impérialisme français

Image
Ce qui aurait du être dit est dit par les camarades algériens  Les attaques criminelles perpétrées au nom d'une conception moyenâgeuse de l'Islam par un groupe de fanatiques intégristes contre le périodique satirique français Charlie Hebdo puis contre une épicerie "casher" continuent de susciter une indignation légitime dans le larges milieux en France et dans le monde. Leurs tenants et aboutissants, les buts de leurs véritables commanditaires, suscitent également beaucoup d'interrogations dans les milieux politiques qui se méfient des services impérialistes.  La condamnation de ces assassinats ne doit pas faire oublier que le journal Charlie Hebdo s'est illustré par une ligne anticléricale et antireligieuse primaire faite d'offenses gratuites à la foi des croyants de toutes confessions, une ligne marquée par le soutien depuis 20 ans à toutes les guerres et les ingérences impérialistes, une ligne qui a objectivement contribué à discréditer

Brigitte Fontaine : SALAM (musique et paroles)

Paroles de Soufi Poète, bel ami Clown cosmique maudit Cœoeur caché des muslims Philosophe des cimes Dont la vie est musique Soufi, roi des comiques Salam, salam, salam Enivré par l'amour Simple comme bonjour Rare aristocratique Seigneur ésotérique Monarque pauvre et fou Arlequin plein de poux Salam, salam, salam