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L'ultimatum envers la Russie : un désastre pour l'Europe

7 juillet 2014   Bruxelles vante des sanctions économiques et augmente par là le risque d’une guerre en Europe. Cameron en même temps, fait signer des accords d’un montant de plusieurs milliards entre BP et Rosneft, une entreprise russe.  Naturellement, cela ne va empêcher ni Londres ni les puissants à Washington de continuer à pousser l’Europe de l’Union européenne dans le désastre. L’ultimatum de l’UE envers la Russie, n’est rien d’autre. par Williy Wimmer* ancien secrétaire d’Etat au Ministère fédéral allemand de la défense et vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE   Les chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE n’ont rien appris de leur visite à Ypres à l’occasion du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914. L’ultimatum visant la Russie équivaut à un Rambouillet II. Et quand est-ce qu’on passera à l’attaque? Une récente enquête effectuée par une fondation d’Allemagne du Nord a clairement démontré à quel point le souti

Ukraine : la politique doit reprendre ses droits

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par Jacques Sapir  Il est désormais plus que temps que la politique reprenne ses droits dans la crise ukrainienne. Mais, ceci implique en premier lieu qu’un cessez le feu soit rapidement conclu entre les gouvernement de Kiev et les insurgés. C’est vers ce résultat que devraient tendre toutes les énergies. Mais, on doit constater que ce n’est pas le cas, et que l’hystérie antirusse se fait très présentes dans les médias. Il faut alors rappeler ici plusieurs points qui semblent avoir été systématiquement oubliés dans les commentaires que l’on peut lire ou entendre sur la situation en Ukraine. (1) Le gouvernement de Kiev a employé une force disproportionnée qui a aboutit à des pertes civiles et des destructions sans nombres dans les villes tenues par les insurgés. Les bombardements sans discrimination entre cibles militaires et civiles ont été très nombreux. On peut ici formuler le soupçon que les chefs militaires des forces de Kiev ont délibérément  voulu punir les populations

Olga, réfugiée ukrainienne en Russie

par Anna Colin Lebedev  docteure en sciences politiques, chercheure associée au Centre d'études  des mondes russe, caucasien et centre européen Elle me dit son prénom, puis se ravise quelques minutes plus tard et me demande d’utiliser un prénom d’emprunt. Irina, Olga ? Elle se tâte pendant quelques secondes et choisit avec un sourire coquet : Olga. Olga est une bavarde, je l’imagine très bien en meneuse de sa bande de copines, animatrice infatigable des soirées et langue de vipère à ses heures. Le rire est toujours au coin de ses lèvres, mais le visage est traversé régulièrement de tics d’angoisse. Elle demande à voir mon carnet de notes, se demande si j’ai écrit quelque chose qui permettrait de l’identifier, quelque chose qui pourrait se retourner contre elle. Olga est réfugiée. Elle a fui sa ville de Lougansk à l’Est de l’Ukraine pour rejoindre un camp de transit derrière la frontière russe, avant de prendre un bus qui l’a déposée là, dans un centre de réfugiés improvisé dan

Convoi humanitaire russe: Kiev avait donné son feu vert le 12 août

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NEW YORK (Nations unies), 23 août  La Russie a envoyé son convoi humanitaire en Ukraine après avoir obtenu le feu vert de Kiev le 12 août dernier, a déclaré vendredi le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu Vitali Tchourkine. "Quant au respect de la souveraineté ukrainienne, nous avons obtenu un consentement formel de Kiev. Nous avons mené des discussions à ce sujet avec les Ukrainiens et s'ils ont menti, c'est leur problème à eux", a indiqué M.Tchourkine au terme d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'Onu consacrée à l'entrée du convoi russe en Ukraine. Selon lui, la Russie a reçu une note officielle de Kiev autorisant l'entrée du convoi humanitaire sur le territoire ukrainien le 12 août dernier. Les Kamaz sont entrés en Ukraine le 22 août, ont acheminé l'aide humanitaire à Lougansk et sont repartis à destination de la Russie. Le diplomate russe a également rappelé que l'acheminement de l'

Donbass : Silence on tue

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Nous poursuivrons les actions de solidarité avec les populations du Donbass et les ukrainiens qui veulent tout simplement vivre dans une Ukraine démocratique, fédérale, respectueuse de ses minorités, non dépendante de l’UE et du FMI. Comité Lyonnais du Mouvement de la Paix Depuis déjà plusieurs semaines, les journalistes nous parlent – quand ils évoquent à mots couvert la situation – de l’armée ukrainienne qui « resserre l’étau autour de Donetsk et Lugansk » et de la phase « finale » des opérations militaires contre les Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk.  « Silence on tue » semble être le mot d’ordre des journalistes et de la classe politique, droite-gauche confondue, à l’exception notable de l’Humanité et du PCF. Pas un mot par exemple sur les 700 000 ukrainiens orientaux qui ont fui l’avancée de l’armée ukrainienne « libératrice » pour se réfugier en Russie. Ces faits sont pourtant des réalités, mais des faits embarrassant pour l’Union Européenne, l’OTAN et

Juif au milieu des manifestations « pro palestiniennes »

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Serge Grossvakle  14 aout 2014 Je hais la guerre. Je hais l’injustice. Ces haines de l’inhumain m’ont été insufflées familialement comme une conséquence de l’angoisse, la lourde angoisse sans doute consubstantielle de toute identité juive. Le poids de la Shoa, mais ce n’est pas uniquement cela. Il faut regarder du côté des siècles d’enfermement paria au cœur des shtettl. Ce qui passe sans mot est quelques fois plus lourd que le sommet de l’iceberg clamé. Ce que les nationalistes sionistes ne peuvent pas, ne veulent pas voir, c’est la racine profondément juive, profondément angoissée, qui me porte à être du combat de la justice pour la Palestine, pour la paix. Je suis de ce combat de longue date. J’ai été des manifestations « pro palestinienne ». C’est ainsi que les nomment les médias « grands » avec une évidence sans nuage. Moi, j’y vais pour la paix et pour que le droit soit appliqué, que les ignobles souffrances soient abrégées. J’y vais pour de l’humain et me voic

Ukraine : La grande offensive contre Donetsk et Lougansk se prépare

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 Spécialiste en droit russe et professeur invité à l'Université d'Etat de Moscou, Karine Béchet-Golovko n'imagine pas que des armes puissent circuler dans le convoi russe actuellement en route vers Lougansk, en Ukraine. Interrogée par leJDD.fr, elle souligne l'urgence humanitaire dans la région de Donetsk et Lougansk, où elle prédit une bataille finale du conflit ukrainien le 24 août. Un convoi est parti mardi de la base militaire d'Alabino (Russie) et devrait arriver mercredi en Ukraine. Et ce, alors que des combats ont encore lieu à Lougansk. Quelle est la situation militaire sur le terrain? Tout d'abord, il faut bien comprendre que nous sommes en situation de catastrophe humanitaire. Dans la ville de Lougansk, comme à Donetsk, les Ukrainiens sont privés d'eau et d'électricité. Dans ces deux villes, vous avez des manques de médicaments, de nourritures, des hôpitaux sont bombardés, des écoles aussi... Il est donc normal qu'on pense à apporter de