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Affichage des articles associés au libellé Afrique

Main Basse sur l'or du Mali

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« Parce qu’il n’a pas les moyens techniques d’extraire son or et que la Banque mondiale en a décidé ainsi, l’Etat malien n’est qu’un actionnaire minoritaire des entreprises exploitantes, présentes sur son sol ». Dans un rapport d’enquête, publié en 2007 déjà, la fédération Internationale des Droits de l’Homme(FIDH) lève un coin du voile sur la gestion, faite de l’or malien, par les multinationales. Troisième  producteur mondiale d’or, après l’Afrique du Sud et le Ghana, le Mali n’en demeure pas moins l’un des pays les plus pauvres au monde. Ce constat de la FIDH a été corroboré par d’autres rapports, élaborés par des organisations internationales. Selon le ministère malien des Mines, la valeur totale des exportations d’or a atteint, en 2014, 863 milliards CFA. Soit, plus de 70 % des recettes d’exportation totale du Mali. Mais elle n’a contribué au budget qu’à hauteur de 254,3 milliards CFA. Soit 25 % des recettes budgétaires et 8 % du PIB.  Et comme si cela ne suffisait pas, les pop

L’Angola, la grande aventure africaine de Fidel Castro

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« La réalité, c’est qu’il existe un lien inextricable entre Cuba et le combat pour la libération de l’Afrique australe », rappelle Mac Maharaj, un vétéran du Congrès national africain (ANC) compagnon de détention de Nelson Mandela. « Fidel est devenu une source d’inspiration pour notre combat ». Cuba fut d’ailleurs un des premiers pays visités par Nelson Mandela dans l’année qui suivit sa libération. Fidel Castro (2eG) et le président angolais  José Eduardo Dos Santos à La Havane, le 30 juillet 1987. © AFP Les dirigeants de nombreux pays africains ont rendu un hommage appuyé au "comandante" Fidel Castro. Mais s'il en est un dont le sort est, plus que les autres, lié aux soutiens politique et militaire du dirigeant cubain, c'est bien l'Angolais José Eduardo Dos Santos. Pendant un quart de siècle, son pays a été le théâtre du plus grand affrontement africain de la période de la Guerre froide, dans lequel le régime castriste a tenu l’un des rôles pri

Femmes africaines unies contre le microcrédit, l’exploitation des plus pauvres

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Tous les peuples doivent se méfier de ces institutions de microcrédit, qui sont les petites mains de la banque mondiale. 19 juin par Fátima Martín *  CADTM     Être femme, pauvre et africaine. Voici les trois critères favoris des vautours du microcrédit qui, sous prétexte de lutter contre la pauvreté et avec la bénédiction d’organismes comme les Nations Unies ( PNUD ), USAID ou encore la Banque européenne d’investissement, les escroquent, les endettent et les ruinent. Leurs victimes font l’objet de menaces et se voient même incarcérées, comme au Mali, elles perdent leur famille, tombent dans la prostitution, se suicident, comme au Maroc, ou se sont surendettées pour ne pas mourir sans pouvoir se payer une césarienne, comme au Congo Brazzaville. Désormais, les femmes africaines de divers pays conjuguent leurs forces pour se libérer de l’asservissement de la microfinance. Nous avons eu l’opportunité de rencontrer et d’interviewer Fatima Zahra du Maroc, Amélie

Ces Algériens qui ont fait la guerre d’Espagne

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Un film documentaire est en préparation sur un volet méconnu de l’histoire contemporaine espagnole. L’implication de musulmans dans les brigades internationales qui se sont engagées durant la guerre civile espagnole (1936-1939) aux côtés des républicains contre les nationalistes et qui s’était conclue par la victoire du général Franco.    À l’origine du projet, Andreu Rosés (chercheur) et Marc Almodovar (réalisateur). Ils estiment le nombre d’engagés pour sauver la République d’Espagne à près de 700 dont une majorité d’Algériens. Le nombre avoisinerait les 500 combattants. L’équipe espagnole séjourne actuellement en Algérie, plus particulièrement à Béjaïa, en vue de rencontrer les descendants de ces combattants de la liberté et de la République. Parmi ces centaines de combattants, une bonne partie est originaire de Béjaïa et de son arrière-pays. La vallée de la Soummam (Timezrit, Sidi Aïch, Akfadou, Ighil Ali, etc.) mais aussi du Sahel.    Il s’agit bien évidemment de milita

Boat-people en Méditerrannée : le monologue européen

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Par Aminata Dramane Traoré Et Nathalie M’Dela-Mounier, auteures de L’Afrique mutilée, Taama Editions, 2012 : "Il faut en finir définitivement avec des relations totalement déséquilibrées et essentiellement tournées vers les intérêts de l’Europe, de la finance et du commerce. Au risque de voir notre monde sombrer. Le naufrage serait alors global. " L’infernale comptabilité macabre Assez ! Trêve de diversion ! Ils sont, ils étaient, ils seront des centaines, des milliers, des centaines de milliers à partir pour ne jamais arriver. Et comme d’habitude, après le temps de l’émotion et de l’indignation viendra celui de l’oubli et de l’indifférence. Ils sont,  ils étaient,  ils seront tous oubliés parce que des politiques économiques inégalitaires et assassines  continueront à secréter le chômage et la pauvreté de masse, les conflits armés et le réchauffement climatique.  Au cours des vingt dernières années, presque 30 000 personnes ont péri aux portes de l&#

Cachez ce voile que je ne saurais voir

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Pour peu que l'on intervienne dans une université comme Paris 8 et que l'on enseigne à des étudiantes et à des étudiants venues pour l'essentiel de l'hémisphère Sud, comme l'auteur de ces lignes, on comprend d'instinct que le voile fait partie intégrante de la vie quotidienne de cette jeunesse-là, sans ostentation ni malaise. Le voile, l'obsession française par Nicolas Beau (1) L'ancien haut-commissaire à l'intégration et homme d'affaires, Yazid Sabbeg, fin connaisseur des arcanes de la politique française pour avoir été proche successivement de Michel Rocard, de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, avait fort bien résumé dans le défunt "Gri-Gri international", les fractures françaises: "En France, avait-il déclaré, la droite n'aime pas les Arabes et la gauche n'aime pas les musulmans". Deux mois après le traumatisme des assassinats commis au cœur de Paris contre des journalistes, des juifs et un poli

Assia Djebar : "La bougie qui a éclairé le chemin des femmes est morte, s'est éteinte"

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"La bougie qui a éclairé le chemin des femmes est morte, s'est éteinte", lance Nadjet, venue comme de nombreuses Algériennes se recueillir devant la dépouille de la romancière Assia Djebar. A l'arrivée du cercueil drapé de l'emblème national et porté par des agents de la protection civile, les youyous des femmes, présentes en force, fusent dans le Palais de la culture à Alger qui abrite également le ministère de la Culture. "Nos vies ont été marquées par ses livres, son combat", lance une autre lectrice, tandis que ses compagnes acquiescent. Assia Djebar, figure majeure de la littérature maghrébine d'expression française, décédée vendredi à Paris à l'âge de 78 ans, prônait l'émancipation des musulmanes et le dialogue des cultures. Auprès de sa dépouille, sa famille reçoit avec dignité les hommages de personnalités mais surtout d'anonymes pleurant en silence la perte "d'un monument", "leur monume

Total, bras armé de la Françafrique

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 un mort à Moscou, des millions de morts en Afrique    Nos dirigeants pleurent la perte d'un grand capitaine d'industrie. C'est pour lui que nous sommes partis nous battre, que nous avons tué, que nos soldats sont morts en Libye ou au Mali. Et ceci n'est que la partie immergé de l'icerberg, celle de plusieurs décennies de « Françafrique » au prix du sang.   En 2000, Elf-Aquitaine et Totalfina fusionnent pour donner naissance à un géant pétrolier : Total. Le but est aussi de faire oublier les affaires de corruption, les trafics d'armes, les détournements de fonds auquel a largement contribué l'ancêtre gênant de Total.   Elf hier, Total aujourd'hui sont au cœur de la « Françafrique », ce vaste système de perpétuation du colonialisme sous d'autres formes, par des réseaux semi-mafieux, maintenant le continent dans la misère, la corruption, la dépendance au profit des seuls intérêts français.   Une brève histoire des rapports d'Elf puis de Total av

La Compensation carbone réduit les populations africaines à la misère et à l'esclavage

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Les pays industrialisés ne reculent devant rien pour continuer de polluer, et la compensation carbone est devenue un marché fructueux peu importe les conséquences pour les populations. REDD et les projets de carbone forestier se traduisent par des expulsions massives, la servitude, l’esclavage, les persécutions, les meurtres et à l’emprisonnement, selon le nouveau Réseau contre REDD en Afrique. REDD pourrait provoquer un génocide  En Ouganda, autour du Mount Elgon, un groupement d’entreprises énergétiques des Pays-Bas a expulsé des paysans pour planter des arbres à croissance rapide capable de stocker du carbone.  Union des africains contre la nouvelle forme de colonialisme: Né le nouveau réseau contre REDD Indignées par les accaparements de terres rampantes et le néocolonialisme de REDD (Réduction des émissions dues la déforestation et de la dégradation des forêts), les Africains lors du Forum Social Mondial en Tunisie ont pris la décision historique d’instaurer le Rés

Mandela, un symbole de la lutte mais pas un représentant des exploités

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aujourd'hui Mandela est mort, reprise d'un article du mois de juillet (Nelson Mandela est entre la vie et la mort.) Les hommages affluent du monde entier, des pauvres, des puissants, des Noirs, des Blancs. Mais le consensus n’est que de façade. À travers Mandela, les Noirs d’Afrique du Sud et les opprimés du monde entier veulent saluer le combat d’un peuple contre la ségrégation raciale et pour la liberté et l’égalité. Les mineurs de Marikan Les dirigeants impérialistes saluent, eux, la politique de Mandela qui a consisté à limiter et à arrêter ce combat. Ils voient en Mandela, l’homme de la « réconciliation » et de la « paix ». Mais la paix dont il s’agit est la paix sociale de la bourgeoisie et de l’impérialisme qui fait qu’au sommet de la société, on continue de s’enrichir quand, à la base, on s’appauvrit toujours et encore !

Algérie : Débats d’El Watan interdit par le gouvernement

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Communiqué du quotidien El Watan Les autorités politiques ont interdit la tenue des «Débats d’El Watan», prévue pour demain samedi 9 novembre 2013. Le quotidien El Watan dénonce cette grave atteinte à la liberté de la presse et d’expression dans notre pays. Elle s’inquiète pour l’avenir des quelques espaces d’expression encore existants. El Watan a pour habitude d’organiser ces débats depuis 2005 sans autorisation de l’administration. Ils ont rencontré un énorme succès auprès des lecteurs et du public de manière générale. Totalement financé par le journal, cet espace autonome, indépendant et libre, est exclusivement réservé à la société civile.

Afrique du Sud: les petits commerçants chassés du centre-ville de Johannesburg

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La ville de Johannesburg veut expulser les marchands à la sauvette de son centre ville. Depuis le 1er octobre 2013, une opération « coup de balais » est menée par la police. En principe, elle devait concerner uniquement les vendeurs à la sauvette, non enregistrés, mais depuis une semaine, la police s’en prend aussi aux vendeurs de rues « légaux » :  leurs stocks ont été saisis sans préavis, et ils se retrouvent privés de leurs maigres revenus.

Dossier Afrique du Sud : 15 années de lutte du prolétariat contre l’Apartheid

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1976 la révolte de Soweto Contenu de l'article : L’apartheid, un système de surexploitation capitaliste - L’industrialisation des années 60 et 70 - L’ANC et la Conscience Noire-1973 : l’irruption de la classe ouvrière sur la scène sociale et politique - 1976 : Soweto - A partir de 1979 : la montée des luttes ouvrières et des syndicats - 1984/1986 : deux années de luttes de masse - Les élections déclenchent les émeutes-Les mineurs entrent dans la lutte - Devant l’extension du mouvement, la bourgeoisie sud-africaine s’inquiète - 1985 : tout le pays dans la tourmente - Juillet 1985 : l’état d’urgence n’empêche pas que la lutte s’étende - L’ANC : une politique nationaliste radicale mais opposée au pouvoir des masses populaires - Pour abandonner l’apartheid sans rien changer d’essentiel, le régime et la bourgeoisie trouveront-ils les moyens nécessaires? - La classe ouvrière et ses organisations syndicales bien vivantes - Le régime et la bourgeoisie à la recherche d’interlocuteurs

Drame de Lampedusa ! nous sommes individuellement et collectivement responsables !

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Vu du Burkina Faso Le monde développé ne sera jamais en sécurité aussi longtemps que la fracture sociale entre un Nord riche et un Sud pauvre continuera de s'élargir. Cette semaine qui vient de s’écouler aura été marquée par un triste événement qui a jeté les projecteurs de l’actualité sur le continent africain. Plus d’une centaine d’africains parmi lesquels on comptait des jeunes, des vieux, des femmes enceintes et des enfants sont morts à la suite du naufrage d’un bateau qui les transportait vers ce qui est considéré comme le continent de la prospérité, du bien être, là où coule le lait et le miel . Ces personnes anonymes, sans voix, dont l'existence quotidienne côtoie la mort, sont parties pour l'au-delà. Elles trouveront le repos céleste de l'autre côté de notre aventure humaine. Comme en 1999, Yaguine Koita et Fodé Tounkara, ces deux adolescents guinéens retrouvés morts dans la soute d'un avion de la compagnie Sabena, nous sommes tous responsa

Le CPI ne s'est jamais exercée contre un dirigeant d'un pays développé.

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Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien et ancien commissaire au Conseil paix et sécurité de l'Union africaine. Jeune Afrique : ce sommet extraordinaire organisé les 11 et 12 octobre a pour but de reconsidérer la position de l'Afrique vis-à-vis de la Cour pénale internationale (CPI). Que lui reprochez-vous ? Le sentiment qui se dégage de cette rencontre est que l'Afrique, de loin, préfère une CPI qui s'amende, une CPI qui répond favorablement aux critiques constructives et légitimes, notamment de ses États membres, qui fournit un contingent important (34 pays membres sont africains, NDLR) ; plutôt qu'une CPI qui continuerait d'ignorer toutes les demandes des états membres, et qui continuerait d'ignorer aussi le sentiment général dans les opinions publiques africaines. La CPI est d'une certaine manière un tribunal du Nord contre le Sud.

Les États membres de l'Union africaine vont-ils se retirer en masse de la CPI ?

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Réponse lors du sommet extraordinaire convoqué à Addis-Abeba, le 12 octobre. Cette fois, l'alerte paraît sérieuse. L'Union africaine (UA) a convoqué, pour le 12 octobre, un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement. Son objet : réexaminer ses relations avec la Cour pénale internationale (CPI). Les pays les plus remontés contre cette juridiction n'excluent plus de se retirer du statut de Rome.

Que le peuple du mali se le tienne pour dit SERVAL lui sera fatal

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Mali : Chronique d’une élection pipée Communiqué du parti Solidarité africaine pour le développement et l'indépendance (SADI) repris par Les jeux sont faits, les élus sont connus d’avance et les élections présidentielles du Mali du 28 juillet 2013, censées restaurer l’ordre républicain et constitutionnel, passeront dans les annales comme la plus grande mascarade de l’histoire politique de la France-Afrique, pourtant riche en événements de ce genre.

Henri Alleg ne fêtera pas son quatre vingt douzième anniversaire

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Hommage à toi Camarade ! Connu sous le nom d'Henri Alleg, qu'il avait pris lors de son passage dans la clandestinité pendant la guerre d'Algérie, Harry Salem est mort le 17 juillet en région parisienne trois jours avant son quatre-vingt-douzième anniversaire. Dans son livre La Question qui reste un document majeur sur la torture, il avait témoigné sur les sévices qu'il avait subis, en 1957, entre les mains des parachutistes français.

Egypte : Deux dangers menacent le pays

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une nouvelle prise du pouvoir par les militaires et un retour de l’ancien régime. Pour le célèbre auteur de l’Immeuble Yacoubian, la destitution du président égyptien Mohamed Morsi marque la fin de l’islam politique. L’Egypte vient-elle de connaître un coup d’état militaire? - Certainement pas. Un putsch, c’est quand des militaires s’emparent du pouvoir par les armes. Ce n’est pas le cas. Si 30 millions d’Egyptiens n’étaient pas descendus dans la rue pour réclamer le départ de Mohamed Morsi, jamais l’armée n’aurait pu faire ce qu’elle fait. Elle est intervenue, comme c’est son devoir, pour empêcher le pays de basculer dans la guerre civile et répondre aux demandes du peuple. Nous n’avions pas de parlement. Et le Président élu s’était arrogé les pleins pouvoirs, le 22 novembre dernier. Il se plaçait au-dessus des lois et poursuivait une politique islamo-fasciste. Depuis un an, 3400 personnes ont été arrêtées et ont subi des tortures pires que sous Moubarak. Nous avons rec

Les élections, l’Egypte et la démocratie

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L’argument revient en boucle, à propos de l’Egypte : les élections ne signifient pas la démocratie. Cela est tout à fait vrai, et en France nous en savons quelque chose. Le 29 mai 2005, par une majorité de près de 55 % des voix, le peuple français a rejeté le traité instaurant une Constitution pour l’Europe. Malgré ce choix clair, le traité a finalement été imposé. En mai 2012, à la suite d’une longue campagne présidentielle, le peuple français a élu François Hollande à la fonction suprême ; résultat, sa politique est à l’exact opposé de ses promesses et de son programme.