Même sans l'article 2 la loi travail ne doit pas aboutir
Le projet de loi travail , c’est l’article 2, mais ce n’est pas que l’article 2. Le gouvernement et les organisations syndicales qui soutiennent le projet le savent. Ils savent que dans ce projet de loi, les avancées sont dérisoires. Ils savent que le compte personnel d’activité est une coquille vide. Ils savent que dans les entreprises, le rapport de force est très favorable aux entreprises et que cela ne va pas changer du jour au lendemain, notamment à cause de la peur du chômage. Ils savent que même sans l’article 2, l’essentiel des dispositions de ce projet de loi porte gravement atteinte aux droits des salariés et même aux droits des chômeurs. Ils savent, par exemple, que l’article 7 signe la fin des accords à durée indéterminée, que l’article 8 supprime les avantages individuels acquis en cas de dénonciation ou mise en cause des accords et donc qu’il supprime tout levier de négociation pour les salariés. Ils savent que l’article 10 met en cause la lég