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Amérique Latine : La persécution médiatique et judiciaire contre Lula et Cristina

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Par Héctor Bernardo* (Granma,13 octobre 2016) traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos Buenos Aires – La stratégie de la droite contre les ex présidents Cristina Fernández et Luiz Inácio Lula da Silva a pour but évident de les discréditer devant l'opinion publique et d'éviter qu'ils reviennent conduire des processus populaires dans la région. « Mens, mens, il en restera toujours quelque chose », la fameuse phrase du chef de la propagande nazie Joseph Goebbels semble être la règle principale des groupes de médias hégémoniques. Après avoir interrompu 2 processus populaires (en Argentine avec le triomphe de l'homme de droite Mauricio Macri, et au Brésil avec un coup d'Etat parlementaire), l'étape suivante dans la stratégie que la droite a choisie pour la région est d'empêcher les leaders de ces processus de revenir diriger les destinées de leurs pays.

Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient

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A l’occasion de la parution de son livre Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient , l’enseignant, éditeur, essayiste et journaliste Jean-François Colosimo * a donné une conférence le 15 juin 2015 à la paroise Notre Dame d’Auteuil pour éclairer l’histoire et la tragédie actuelle des chrétiens d’Orient .   Le sort des chrétiens d’Orient n’est pas d’abord un enjeu partisan mais un enjeu de civilisation. Leur disparition du Moyen-Orient signifierait l’avènement d’un monde dépourvu d’intériorité, de verticalité, de culture, de conscience c’est-à-dire d’humanité. En effet ils sont non seulement les héritiers de cultures qui remontent à l’origine du christianisme mais aussi à l’origine de l’humanité. Les chants de la liturgie copte sont les ultimes témoignages de la musique telle qu’on la jouait à l’époque des pharaons. Vous voulez avoir une idée de la langue que parlait le Christ et qui fut également la langue de communication internationale pen

Explication du ministère de l'intérieur de Russie au veto à l'ONU

Le 8 octobre, la Russie a voté contre le projet de résolution sur la Syrie présenté par la France au Conseil de sécurité de l'ONU. Son texte, manifestement présenté sous incitation de Washington immédiatement après le refus des Etats Unis de remplir les accords russo-américains sur le règlement du conflit syrien, a profondément déformé la réalité de la situation, était politisé, déséquilibré et partisan. Toute la responsabilité quant à l'escalade des tensions en Syrie est en bloc attribuée au pouvoir du pays. Dans le même temps, en voulant interdir l'aviation dans la région d'Alep, il y a une réelle tentative de garantir une protection à Al Nusra et aux groupes terroristes affiliés malgré l'obligation des pays membres de l'ONU de mettre tous les moyens en oeuvre pour lutter contre la menace terroriste. Le projet français taisait totalement le fait que la crise humanitaire à Alep ait été artificiellement provoquée quand, en août et en septe

Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours de l'histoire

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Un livre Gillen D'Arcy Wood  :«l'Année sans été. Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours de l'histoire» T out commence le 10 avril 1815 , sur l'île de Sumbawa, dans l'archipel indonésien. Le mont Tambora explose et projette feu, pierres, lave et cendres avec une violence inédite. Les villages alentour sont détruits, et des nuages de cendres et de vapeur d'eau s'élèvent dans le ciel, provoquant ouragans et vagues géantes dans la péninsule. On estime à 100.000 les morts lors des premières semaines. L'île ne s'en remettra jamais tout à fait, et les conséquences seront désastreuses pour toute la planète. C'est ce que raconte en détail Gillen D'Arcy Wood dans «l'Année sans été. Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours de l'histoire» (La Découverte) . Un travail passionnant, qui a comme premier mérite de dresser, à partir d'un événement écologique sans précédent, une fresque dramatique et mondia

11 septembre 1973 : le dernier discours de Salvador Allende

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Mes amis, C’est certainement la dernière fois que j’aurai à m’adresser à vous. La force aérienne a bombardé les tours de Radio Portales et de Radio Corporación. Mes paroles ne sont pas marquées d’amertume mais de déception, et seront le châtiment moral de ceux qui ont trahi leur serment : les soldats du Chili, les commandants en chef titulaires et l’amiral Merino, qui s’est promu lui-même, sans oublier Monsieur Mendoza, général perfide qui, hier encore, manifestait sa fidélité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd’hui vient de s’auto-proclamer directeur général des carabiniers. Devant ces faits, il n’y a qu’une seule chose que je puisse dire aux travailleurs : je ne démissionnerai pas ! Placé à un tournant historique, je paierai de ma vie la loyauté du peuple. Et je suis certain que la semence déposée dans la conscience digne de milliers et de milliers de Chiliens ne pourra être arrachée pour toujours. Ils ont la force, ils pourront asservir, mais l

Déclaration de la présidente Dilma Rousseff après sa destitution

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Tout en saluant l’ex-président Luís Inácio Lula da Silva, je salue aussi tous les sénateurs et sénatrices, les députés et députées, les présidents de partis, les leaders des mouvements sociaux. Les femmes et les hommes de mon pays.   Le Sénat Fédéral a pris aujourd’hui une décision qui entre dans l’histoire des grandes injustices. Les sénateurs qui ont voté pour la destitution ont choisi de déchirer la Constitution Fédérale. Ils ont pris la décision d’interrompre le mandat d’une présidente qui n’avait commis aucun crime de responsabilité. Ils ont condamné une innocente et confirmé un coup d’État parlementaire. Suite à l’approbation de ma destitution définitive, des politiciens qui cherchent désespérément à fuir le bras de la justice vont prendre le pouvoir avec les perdants des quatre dernières élections. Ils n’accèdent pas au pouvoir par le vote direct, comme je l’ai fait en 2010 et 2014 ainsi que Lula en 2002, 2006. Ils se sont approprié le pouvoir a

Amérique du Sud : un plan Condor nouvelle manière

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Surprenante cette absence des intellos et autres chantres des «  révolutions » à propos de la dangereuse évolution de l’actualité latino américaine. Avant-hier, guérilleros fanatiques, hier, anti-impérialistes militants sambatesques abonnés au forum social surtout lorsqu’il se tenait dans la patrie de Lula, fanas du rhum libérateur des Caraïbes, experts en transformations écolo-politico-sexo-syndicalo, dès que le vent se gâte, ils sont ailleurs. Silencieux. En réflexions, peut-être ?