Notre-Dame-des-Landes : le CNPN demande des études complémentaires
« sur au moins deux années » et la méthode de compensation environnementale est entièrement invalidée par le conseil consultatif.
Le Conseil national de protection de
la nature (CNPN), rattaché au ministère de l’Écologie, a indiqué faire
« siennes les 12 réserves présentées dans le rapport des experts »
chargés d’examiner l’application de la loi sur l’eau et les
compensations environnementales du projet d’aéroport.
Réuni le
10 avril, le lendemain de la publication du rapport d’expertise, le
comité permanent du CNPN a adoubé ses conclusions, en demandant «
qu’elles soient effectivement prises en compte par les maîtres
d’ouvrage ».
Deux ou trois ans de retard
Ce rapport très
critique demeure consultatif, mais le gouvernement a annoncé vouloir
appliquer chacune de ses recommandations. Le 10 avril, le CNPC a aussi
demandé un inventaire complémentaire des espèces « sur au moins deux
années ». Après quoi « une nouvelle étude publique » devra être menée,
ajoute Jean-Marc Février, professeur de droit public interrogé par Le
Télégramme. Une étape qui pourrait prendre selon lui une année
supplémentaire.
Notre-Dame-des-Landes : « il faut deux ans d’études », dit le Conseil national de protection de la nature (reporterre.net)
Ces
complications pourraient enfin venir impacter le volet juridique de la
bataille de Notre-Dame-des-Landes. Les arguments scientifiques pourront
être présentés devant le juge administratif par les opposants à
l’aéroport, pour demander l’annulation de l’autorisation d’engager les
travaux, prévoit Norbert Foulquier, un autre professeur de droit public
interrogé par Le Télégramme. « Si tel était le cas, cela équivaudrait à
une quasi-condamnation du projet », estime l’universitaire.
C’est le
« coup de grâce » ce réjouissent 9 associations opposées au projet
(dont Attac, Greenpeace, la Confédération paysanne notamment) dans un
communiqué commun.
Les pouvoirs publics et le porteur du projet, eux, maintiennent le cap malgré ce déferlement de mauvaises nouvelles.
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