Le pape François reçoit 45 parlementaires français
Il a invité les parlementaires français à ne
pas hésiter à "abroger" les lois si nécessaire, pour
leur "apporter l'indispensable qualité qui élève et anoblit
la personne humaine".
Ils
sont 45 parlementaires français, très majoritairement à droite
même si parmi eux se trouvent quelques socialistes, à rencontrer
samedi matin le pape François. Contre toute attente, ce dernier leur
a accordé rapidement cette audience, dont la demande a été
formulée au titre du Groupe d'amitié France-Saint-Siège du Sénat
et du Groupe d'études à vocation internationale (75 membres), le
GEVI-Saint-Siège de l'Assemblée nationale (64 membres).
«Nous
aurions pu être le double», explique Charles Revet, sénateur de
Seine-Maritime, l'un des promoteurs de ce voyage privé, aux frais
donc de chacun, «tant l'intérêt pour le nouveau Pape est
important, mais tout a été décidé à la dernière minute une fois
reçue la bonne surprise de l'accord quasi immédiat du Pape».
Le
pape François a invité les parlementaires français à ne
pas hésiter à "abroger" les lois si nécessaire, pour
leur "apporter l'indispensable qualité qui élève et anoblit
la personne humaine".
Les
propos du pontife qui recevait au Vatican une délégation de
sénateurs et députés venus de France faisaient clairement allusion
à toutes les législations pouvant être considérées comme
contraires aux principes de l'Eglise catholique, de l'avortement à
l'euthanasie en passant par le mariage gay ou les nouvelles normes de
bioéthique.
"Votre
tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des
lois, à les amender ou même à les abroger", a rappelé le
pape.
Le
pape a aussi jugé "nécessaire" de "leur insuffler (à
ces lois, ndlr) un supplément, un esprit, une âme qui ne reflète
pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur
apporte l'indispensable qualité qui élève et anoblit la personne
humaine".
"Le
principe de laïcité qui gouverne les relations entre l'État
français et les différentes confessions religieuses ne doit pas
signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une
exclusion des religions du champ social et des débats qui
l'animent", a poursuivi le pape dans son discours à la
délégation.
Il
a souligné que l'Eglise "désire apporter sa contribution
spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus
complète de la personne et de son destin", une contribution
qu'elle souhaite donner non seulement au niveau "anthropologique
ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et
culturel".
Il
a rappelé que la France où une loi autorisant le mariage gay vient
d'entrer en vigueur, est une "nation vers laquelle les yeux du
monde se tournent souvent".
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