Richard Falk, rapporteur de l'Onu pour la Palestine, exclut de démissionner
Critiqué
par Israël et les Etats-Unis, le rapporteur de l'Onu sur la
situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens a
exclu mardi de démissionner et reproché à ses détracteurs de
l'accuser d'antisémitisme pour détourner l'attention des dérives
de la politique israélienne.
Richard
Falk, un Juif américain, ancien professeur de droit international à
l'Université de Princeton, a dénoncé lundi le blocus de la bande
de Gaza, qualifié de "punition collective" infligée aux
Palestiniens.
Il
a aussi demandé cette année au Conseil des droits de l'homme de
l'Onu l'ouverture d'une enquête sur des suspicions d'actes de
torture à l'encontre des détenus palestiniens dans les prisons
israéliennes, provoquant le départ des délégations israélienne
et américaine.
L'ambassadrice
des Etats-Unis auprès du Conseil siégeant à Genève, Eileen
Chamberlain Donahoe, l'a depuis jugé "inapte à occuper la
fonction de rapporteur spécial des Nations unies".
Richard
Falk a accusé mardi le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon,
de "participer aux attaques" lancées contre lui par
Washington et par UN Watch, une ONG basée à Genève qu'il qualifie
d'"organisation du lobby pro-israélien".
"Je
n'ai pas l'intention de démissionner et il ne semble pas y avoir
d'initiative formelle pour demander ma révocation", a-t-il dit
à la presse. "Mon rôle, consistant à essayer de décrire
honnêtement la situation à laquelle les Palestiniens sont exposés
dans un contexte d'occupation prolongée, provoque ce genre de
réactions qui consiste à faire passer les critiques contre Israël
pour de l'antisémitisme."
Peu
après avoir pris ses fonctions à l'Onu, en mai 2008, Richard Falk
avait provoqué une polémique en comparant l'attitude de l'armée
israélienne à Gaza à celle des nazis pendant la Seconde Guerre
mondiale en Europe. (Stéphanie Nebehay, Tangi Salaün pour le
service français, édité par Gilles Trequesser)
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