Suicide de l'ex-épouse de Cantat : ses parents refusent de relancer l'affaire
Ils
estiment que Bertrand Cantat «n'est vraisemblablement pas la seule
personne impliquée par le dossier. Ils sont persuadés qu'il y a
beaucoup d'autres raisons complexes pour lesquelles elle s'est
suicidée et que la presse ignore»
Alors
qu'une avocate parisienne, spécialisée dans les violences
conjugales souhaite voir Bertrand Cantat de nouveau devant la
justice, cette fois pour le suicide de son ex-épouse en 2010, les
parents de cette dernière, «choqués par cette démarche», se
désolidarisent totalement de cette initiative.
Les
parents de Kristina Rady, qui vivent en Hongrie, ont tenu à faire
savoir mardi, via leur avocat, que la tentative de poursuite du
père de leurs petits-enfants «a été entreprise sans les avoir
consultés, sans avoir recueilli leur accord, et sans qu'ils l'aient
mandatée». Pour eux il s'agit d'un «acharnement inutile». Ils «ne
veulent pas du tout relancer cette affaire». Selon leur avocat, ils
estiment que Bertrand Cantat «n'est vraisemblablement pas la seule
personne impliquée par le dossier. Ils sont persuadés qu'il y a
beaucoup d'autres raisons complexes pour lesquelles elle s'est
suicidée et que la presse ignore».
L'AVOCATE
PERSISTE ET SIGNE
De
son côté, l'avocate parisienne, Yaël Mellul, qui dit agir «en
tant que militante» sans prétendre agir en leur nom, n'est pas
surprise par leur réaction. «Ils ont déjà dit qu'ils ne
porteraient pas plainte contre Bertrand Cantat parce qu'ils n'ont pas
d'éléments suffisants. Selon toute vraisemblance, ils sont
terrorisés à l'idée de ne plus voir leurs petits-enfants, dont ils
ont rapporté qu'ils ne les avaient vus qu'une fois depuis le décès
de leur mère.»
La
réaction des parents de Kristina Rady ne freine pas l'avocate : «Je
continue mon action pour la manifestation de la vérité»
déclare-t-elle, convaincue que la mort de Kristina est un «suicide
forcé», lié à des violences psychologiques exercées par l'ancien
chanteur de Noir Désir. Lors de ce drame, Bertrand Cantat était
sorti de prison depuis deux ans, après le meurtre de l'actrice Marie
Trintignant en 2003. Il avait alors été mis hors de cause par la
justice.
LES
PARENTS SCANDALISÉS PAR LA DIFFUSION DE L'ENREGISTREMENT DE LEUR
FILLE
Me
Mellul compte bien se rendre à Bordeaux la semaine prochaine pour
sensibiliser les services du procureur de la République, avec sous
le bras, le livre, «L'amour à mort» (L'Archipel) sorti en juin
dans lequel est publié la retranscription d'un message téléphonique
accablant de Kristina Rady à ses parents. Elle y présente l'artiste
comme violent, voire «fou». Elle dit aussi qu'elle «songe à
s'enfuir». C'était six mois avant son suicide.
Les
parents de Kristina, qui n'avaient pas encore réagit à cette
diffusion, se sont dit également «scandalisés», que cet
enregistrement, remis «de façon confidentielle, à usage privé» à
une relation de leur fille, ait été divulgué. «C'est une
violation grave du respect de la vie privée, et une atteinte à
l'honneur et la considération de leur fille» estiment-ils.
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