Russie- OTAN- : Que s'est-il passé en méditerranée ce 3 septembre 2013 ?

Les radars russes démontrent une efficacité redoutable


Une nouvelle passée presque inaperçue sans doute pour masquer son importance réelle et faire croire que les occidentaux acceptaient la diplomatie par bonté d'âme...

11 septembre 2013

Le lancement de missiles-cibles israéliens en Méditerranée la semaine dernière a permis à la Russie de montrer ses capacités en matière de détection radar, poussant ses ennemis potentiels à tirer les conclusions qui s'imposent, a déclaré mercredi le vice-ministre russe de la Défense, le général Oleg Ostapenko.

"Nos ennemis potentiels ont tiré des conclusions. Nous avons montré de quoi nous étions capables et que nous pourrions utiliser nos possibilités au besoin", a affirmé le général interrogé par des journalistes.

La semaine dernière, les systèmes d'alerte précoce russes ont détecté le tir de deux "engins balistiques" dans l'est de la Méditerranée. Leurs trajectoires laissaient supposer que les tirs étaient dirigés contre la Syrie. Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en a immédiatement informé le président Vladimir Poutine.

Après avoir nié au départ son implication dans cet épisode, le ministère israélien de la Défense a par la suite avoué avoir testé avec le Pentagone un système de défense antimissile.


Flash back
3 septembre 2013

La Russie a mis mardi le poste de commandement central de l'Etat-major général et le Centre de contrôle des Troupes aérospatiales russes en état d'alerte renforcée suite aux tirs de missiles en Méditerranée, a annoncé mardi à Moscou le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov.


3 septembre 2013

L'Otan ne dispose pas pour le moment d'informations concernant le tir de deux engins balistiques depuis le centre de la mer Méditerranée, a annoncé mardi à RIA Novosti un fonctionnaire au sein de l'état-major de l'OTAN désireux de garder l'anonymat.

"Nous sommes en train de vérifier cette information", a dit l'interlocuteur de l'agence.

Aparavant, les ministères de la Défense américain, britannique, français et israélien ont déclaré ne pas être au courant d'un éventuel tir d'engins balistiques.

Mardi, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir enregistré le tir de deux engins balistiques en Méditerranée dont la trajectoire passait "de la partie centrale de la Méditerranée en direction du littoral oriental".
3 septembre 2013

Les missiles tirés du centre de la Méditerranée sont tombés à 300 km du littoral maritime oriental, a annoncé mardi à RIA Novosti une source au sein de l'industrie aérospatiale russe.

"Au départ, le système russe d'alerte précoce a identifié ces lancements comme étant des tirs de missiles balistiques. Cependant, il n'a pas réussi à préciser le type de ces missiles. On sait seulement qu'ils sont tombés dans l'eau, à 300 km du littoral oriental de la Méditerranée", a déclaré l'interlocuteur de l'agence.

Le ministère israélien de la Défense a fait savoir mardi que les tirs balistiques détectés par un radar russe avaient été réalisés dans le cadre du test de cibles pour les systèmes antimissiles israéliens. Ces tirs ont été effectués conjointement avec les Etats-Unis.

4 septembre 2013

Un tir de missiles en méditerranée sème le trouble

La communauté internationale a été intriguée hier par l'annonce du lancement de deux missiles-cibles en provenance du centre de la Méditerranée et dirigés vers le littoral est, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Leur lancement a été détecté à 8 heures 16, heure de Paris, par le radar d'alerte avancé Voronej, basé à Armavir. Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a immédiatement rendu compte de cet événement alarmant au président. Cette information a ensuite été diffusée dans les fils d'actualité et aux quatre coins du monde on a commencé à se demander qui avait tiré sur qui. Première interprétation: les navires américains avaient finalement attaqué la Syrie. Cependant, le Pentagone a formellement démenti l'agression. Les généraux de l'Otan et les dirigeants de l'UE ont également nié leur implication dans ces lancements.

Tout est revenu dans l’ordre au cours de l'après-midi, lorsque le ministère israélien de la Défense a déclaré qu'Israël, en coopération avec les militaires américains, avait procédé à un essai de missiles-cibles pour tester son bouclier antimissile (ABM). Traduction: une cible balistique est un objet qui peut être de petite ou de grande taille et vole sur une trajectoire donnée. Un obus est également une cible balistique pour un radar. Par ailleurs, la trajectoire balistique peut être passive ou active selon que la cible change de direction en fonction du programme de contrôle installé ou obéit aux signaux extérieurs. Dans le cas présent, il s'agissait donc de missiles-cibles destinés à tester l'efficacité de l'ABM israélien.

Le tir de missiles Sparrow utilisés par Tel-Aviv pour tester son bouclier antimissile a commencé en avril 2013. La cible Blue Sparrow a été conçue par la compagnie israélienne Rafael. Elle est dotée d'un système de navigation inertielle (INS) et GPS, ainsi que d'un système de coordonnées 3D de contrôle d'altitude. En termes de diapasons thermiques et radar la signature du Blue Sparrow est proche des missiles réels, plus précisément des iraniens Shihab-3 d'une portée d'environ 1 800 km. Sans compter qu'il est capable d'imiter exactement l'axe de déplacement de ces missiles.

La défense israélienne a-t-elle été efficace ? Difficile à dire. En revanche, on peut clairement parler de la fiabilité des radars russes. Le radar de diapason décimétrique Voronej en service à Armavir a une fois de plus prouvé ses capacités uniques. Depuis plusieurs années ce radar suit tous les lancements de missiles sur l'axe stratégique sud. Le site d'Armavir fournit aux QG les informations sur la situation balistique sur une grande superficie – jusqu'au sud de l'Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

L'œil vigilant de Voronej balaie sur 4 200 km et sa portée pourraient être augmentée jusqu'à 6 000 km en cas de besoin. Selon certaines informations, la Russie compte construire encore cinq ou six radars de ce type. Avec les radars existant à Lekhtoussi, Kaliningrad, Armavir et Irkoutsk ils "ceintureraient" la Russie pour protéger le pays contre une attaque balistique inattendue.

Le radar Voronej fait partie de la nouvelle génération de matériel de détection russe. Sa principale mission consiste à détecter les lancements de missiles et préparer les informations sur les satellites de la planète pour le système de contrôle de l'espace. Le traitement des signaux interceptés se fait en format numérique. Autre avantage du radar Voronej : sa consommation relativement faible – 0,7 MW. Ses performances permettent de l'utiliser en tant que système d'alerte d'attaque balistique mais aussi comme élément primordial de la défense antiaérienne et antimissile de la Russie.

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