L'Elysée davantage préoccupé par Carhaix que par Paris


et espère que le mouvement finisse par s'épuiser de lui même... ils osent même dire : "il n'y a pas de débouché politique pour eux". Vision tout à fait parisienne, comme celle du FDG et des syndicats pour qui la France c'est Paris ...  Que la situation s'enlise c'est possible, mais ce ne sera que partie remise, il faut toujours se méfier du breton qui dort, et l'état français le sait bien.

Ces mêmes personnes qui défilent contre le racisme ricanent sans vergogne et grossièrement du peuple breton... ils sont méprisants mais surtout ridicules... Ils ignorent tout de l'histoire de la Bretagne sans cesse niée et falsifiée pour faire entrer dans l'histoire la notion d'une république une et indivisible alors même que la société est en train de se fissurer de toutes part . Oui l'Elysée a raison d'être préoccupé. Il continue de prendre comme partenaires les syndicats qui ne savent plus que signer des plans de restructuration et de licenciement, qui ne sont là que pour limiter les dégâts et permettre à l'état de survivre. Quant aux partis ils sont relativement insignifiants. On ne peut pas indéfiniment passer par dessus la tête des peuples qui forment la France.

Maryvonne Leray

Tout le week-end, le gouvernement a suivi de très près les contestations disparates mais s'inquiète surtout de la suite des «bonnets rouges». 

La fiscalité en général et l'écotaxe en particulier sont en train de devenir pour le gouvernement comme le scotch du capitaine Haddock. Alors que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé fin octobre la suspension sine die de cette mesure, votée en 2009 et reportée depuis, l'écotaxe continue de mobiliser contre elle, jusqu'à devenir l'un des symboles de la résistance fiscale. Ces derniers jours, une multiplication de déclarations gouvernementales contradictoires sur le calendrier de cette mesure arlésienne a encore alimenté le malaise et la confusion et dopé la mobilisation des «bonnets rouges» et des routiers, qui ont prévu de poursuivre leurs actions en début de semaine, dans les grandes agglomérations.

Tout le week-end, le gouvernement a suivi de très près ces rassemblements disparates. «Il s'agit d'une mobilisation multivisage, constate un conseiller du président de la République. Ces différents mouvements ont peu de chances de se rencontrer, il n'y a pas de coagulation possible. Mais c'est sûr, on s'en passerait…» 
Le défilé du Front de gauche à Paris, cette «marche sur Bercy», suscite des sarcasmes au sommet de l'État et dans la majorité. «On ne peut pas dire que Mélenchon ait beaucoup profité du mélenchonisme, raille un ministre de Bercy. Ni que ce qu'il ait fait jusqu'à présent ait marché formidablement.» «Ça fait vingt ans que Jean-Luc Mélenchon proclame qu'on est en 1788, ironise le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon. Il l'a écrit dans toutes les motions du PS. Il ne faut pas s'étonner qu'à force de hurler avec les loups, les moutons soient de moins en moins nombreux.» 
«Un problème général de consentement à l'impôt» 
La mobilisation des «bonnets rouges» inquiète davantage l'Élysée, même si l'entourage du président table plutôt sur un essoufflement du mouvement. «La mobilisation a été un peu plus forte en Bretagne (qu'ailleurs en France, NDLR), il faut voir dans les jours qui viennent…», note, prudent, un conseiller élyséen. «Les “bonnets rouges” vont essayer de poursuivre leurs actions mais il n'y a pas de débouché politique pour eux, constate un deuxième conseiller. Il faut rester prudent mais le mouvement devrait aller en décélérant avec Noël et les élections municipales à venir.» 
«Attention, prévient toutefois un pilier du groupe PS à l'Assemblée. La manifestation des “bonnets rouges” va bien au-delà de la fiscalité. Elle dit l'incertitude d'un territoire pour son développement et son avenir. Il suffit de peu de chose pour qu'un tel mouvement se radicalise, ici ou là.» «Toute la séquence montre qu'il y a un problème général de consentement à l'impôt, résume un ministre de Bercy. On ne peut pas rester sourds devant ceux qui envoient des messages. Notre rôle est d'en tenir compte. La réforme fiscale et les économies à réaliser sont des premières réponses. Mais tant qu'il y a souffrance, il y a un risque .»
 Le Figaro

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