Pour l'UDB il faut réunifier la Bretagne sans tarder

"Car, plus que la taille des régions, c'est le sentiment d'appartenance qui doit guider l'organisation territoriale de la France. La Bretagne (les 5 départements bretons) est une réalité que nul ne peut ignorer !"
Jean Marc Ayrault à Rennes



Dans sa conférence de presse du 14 janvier, François Hollande a appelé à un allègement de la carte administrative et envisagé explicitement une réduction du nombre des régions. Ce matin, sur la chaîne d'information I-Télé, le ministre du budget Bernard Cazeneuve, ancien maire de Cherbourg-Octeville, a pris position en faveur de la fusion des régions Basse et Haute Normandie. Celle-ci semble donc d'ores et déjà inscrite à l'agenda du gouvernement.

L'Union démocratique bretonne (UDB) approuve sans réserve une démarche qui répond aux attentes de nos voisins normands. Parallèlement, elle attend du gouvernement que le processus de réunification du territoire breton soit enclenché sans plus attendre, dans le cadre du dialogue engagé entre l'Etat et la Bretagne depuis le discours du Premier ministre à Rennes le 13 décembre dernier. "Car, plus que la taille des régions, c'est le sentiment d'appartenance qui doit guider l'organisation territoriale de la France. La Bretagne (les 5 départements bretons) est une réalité que nul ne peut ignorer !"

Revendication de toujours de l'UDB, la « régionalisation » de la république et son corollaire la simplification du millefeuille institutionnel français sont indispensables pour vivifier la démocratie et améliorer l'efficience des politiques publiques. A ce titre l'UDB fait des propositions pour la mise en œuvre de ce principe en Bretagne et dans l'ouest de la France.


1) Favoriser la fusion ou l'organisation des EPCI (intercommunalités) à l'échelle des bassins de vie, des pays.

La transformation des trois agglomérations de Nantes, Rennes et Brest en « métropoles » oblige les autres collectivités de Bretagne à se poser la question de leur projet de territoire et de la coordination de leurs moyens. Les pays, bassins de vie sont la bonne échelle pour à la fois rester visibles aux yeux des investisseurs privés comme des institutions nationales et européennes. Le processus de fusion des EPCI à l'échelle du pays d'Auray (80.000 habitants) doit inspirer le reste de la Bretagne.



2) Supprimer les conseils généraux et répartir leurs compétences entre la région et les intercommunalités.

Suivant le principe de subsidiarité, la Région se verrait confier les compétences d'intérêt général ou stratégiques (aménagement du territoire, économie, formation, transports, les collèges puisqu'elle gère déjà les lycées...) et les intercommunalités assurer ce qui relève de la proximité et des services aux populations (action sociale...). Par ailleurs, l'UDB souscrit à l'idée d'une collectivité unique de Bretagne.

Afin de réunir les conditions d'un projet politique cohérent à l'échelle de la Bretagne tout en assurant un lien avec les territoires de proximité, l'UDB propose que l'assemblée de cette future collectivité unique de Bretagne soit élue pour moitié à l'échelle de la Bretagne toute entière, au scrutin proportionnel, et pour l'autre moitié à l'échelle des pays. Ce modèle électoral s'applique depuis 15 ans en Ecosse et au Pays de Galles.


3) Réunifier la Bretagne au plan politique et administratif.


Outre les aspects historiques, culturels et démocratiques liés à cette revendication, l'UDB veut souligner que la réunification de la Bretagne est la condition nécessaire pour que la coopération privilégiée qui s'est développée depuis 20 ans entre Nantes et Rennes, ne se fasse plus en circuit fermé mais en intégrant la problématique de l'ouest et du centre Bretagne.

Le Finistère a donc tout à gagner à cette réunification qui permettra, par ailleurs, de renforcer la capacité d'action de la Bretagne dans le domaine maritime.

Toute autre option que la réunification de la Bretagne, par exemple sous la forme d'une fusion des régions Bretagne et Pays de la Loire, serait fermement combattue par l'UDB. Nous disons non à une "construction technocratique" qui s'étendrait depuis Ouessant jusqu'aux portes de Paris.



4) Réorganiser l'ouest de la France en 4 régions fortes au lieu de 6 régions faibles.

L'UDB propose que la Normandie réunifiée et la Bretagne réunifiée soient complétées par une région Poitou-Charentes élargie à la Vendée (historiquement le Bas-Poitou) et la création d'une grande région Val de Loire (appellation déjà inscrite au patrimoine de l'humanité par l'Unesco) autour du quadrilatère Angers-Tours-Orléans-Le Mans.

Ces 4 régions seraient beaucoup plus équilibrées, tant au plan humain et de la cohésion sociale, qu'économique, que ne le sont les 6 régions actuelles.

Loin de prôner l'isolationnisme, l'UDB propose au contraire que ces 4 régions forment un ensemble coopératif souple, permis par le droit européen sous la forme d'une « euro-région », afin de construire des stratégies de développement partagées dans des domaines comme l'enseignement supérieur, la recherche, l'innovation, l'agriculture ou le développement des énergies renouvelables.

Pour l'UDB, la Porte-parole,

Mona Bras

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