Alcoolisation aiguë des jeunes: un enjeu sociétal

A force de diaboliser le cannabis on a pousser les jeunes vers la consommation d'alcool qui reste une drogue légale... bien que potentiellement reconnu par l'OMS comme plus dangereuse que le cannabis ... en France les lobby viticoles et les consommateurs veulent  continuer d'ignorer que l'alcool est une drogue qui tue et surtout nos jeunes... on préfère continuer à parler des méfaits du cannabis ... HONTE
Maryvonne Leray



Si la toxicomanie est un sujet de préoccupation majeur pour toutes les familles, l'alcoolisation des jeunes devient à son tour un véritable fléau.

Force est de constater que depuis plusieurs années, s'est développé un nouveau mode de relation à l'alcool caractérisé par une ingestion brutale et massive d'alcools forts. Goût du risque, défit envers soi même ou pari stupide en sont souvent les principales raisons. Ce mode de consommation alcoolique peut avoir des conséquences redoutables voire létales : coma éthylique, lésions du foie ou du pancréas parfois irréversibles. Ce nouveau mode de consommation alcoolique appelé "binge drinking" ou "biture expresse" constitue dorénavant une des premières causes de mortalité des jeunes de moins de 20 ans. Les dégâts provoqués sont d'autant plus graves que les jeunes concernés sont parfois des "primo consommateurs", inconscients des dangers encourus.

A Paris, la municipalité sortante fait depuis plus de 6 ans preuve d'un laxisme coupable face à ce défi sanitaire. En effet, de manière quasi quotidienne notamment dès que les beaux jours reviennent, des centaines de jeunes, souvent mineurs se réunissent sur les berges du canal Saint Martin pour se livrer à ces joutes de la consommation. Une étude récemment publiée par l'observatoire français des drogues et toxicomanies a révélé que près de la moitié des jeunes concernés avaient moins de 20 ans. Il ne s'agit pas bien sur de l'ambiance conviviale des pique niques de fin de journée et début de soirée comme veut le croire la mairie sortante. A partir de minuit et souvent jusqu'à 3 ou 4 heures du matin plusieurs centaines de jeunes se retrouvent pour cette orgie alcoolique en plein air. Les associations de riverains du canal Saint Martin ont alerté à de multiples reprises le maire du 10 ème arrondissement. Comme simple réponse à ce problème majeur, la mairie fait installer à la va vite des "pissotières" pour homme, organise des patrouilles qui passent au plus tard à 23 heures soit en général une heure avant que les problèmes ne débutent. 

Faudra t-il attendre des événements dramatiques comme cela s'est déjà produit à Nantes ou Lille avec des noyades, faudra t-il attendre que cette fois ci le SAMU n'arrive pas à temps pour un coma éthylique avancé. Enfin, les études là encore rapportées par l'observatoire français des drogues et toxicomanies révèlent que ces jeunes ont par ailleurs une consommation importante de drogues, près des deux tiers d'entres eux déclarant dans une enquête récente avoir déjà consommé de la cocaïne ou de l'ecstasy

Pourtant des solutions existent. Plusieurs grandes villes européennes comme Barcelone ou Berlin, confrontées à ce problème ont mis en place des plans de grande ampleur alliant prévention et contrôles.

Il est temps d'agir, non cette consommation d'alcool n'a rien de "festif", non les riverains du canal st Martin ne se préoccupent pas que de leur confort lorsqu'ils alertent, oui cette consommation d'alcool est très dangereuse, oui les jeunes sont insuffisamment informés de ces dangers, oui cela traduit de réelles situations de désespoir, oui il y non assistance à personnes en danger et laxisme coupable. Nous nous devons de traiter cette question et protéger nos jeunes d'eux-mêmes.


Huffington Post 

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