Trepalium c'est pas demain
Je m'attendais à voir aujourd'hui sur
facebook et ailleurs des critiques des points de vue sur la série
de Arte, Trepalium ... mais non. Il faut bien dire que la majorité des
militants sont des "actifs", ils sont du bon coté du mur
...
Tetrapalium, donc, c'est l'histoire
d'un mur, d'un mur qu'on a dressé entre ceux qui travaillent et les
autres, les bouches inutiles qui ne travaillent pas les sous
hommes... ces derniers ne peuvent pas passer de l'autre coté du mur
là où ceux qui travaillent (sous la gouvernance des machines) ont
le droit à l'eau et au confort ... dès qu'il devient faible et non
rentable, l'actif passe de l'autre coté du mur. C'est ainsi que 80%
de la population s'est retrouvée dans la zone...
Il n'est pas loin de nous ce mur, déjà
si ta voiture est vieille et que tu ne peux pas t'en payer une autre,
tu ne pourras pas entrer dans la ville, tu ne pourras pas emmener tes
enfants chez le médecin ou à l’hôpital par ex. Bien entendu tu ne
pourras pas habiter en ville c'est trop cher pour toi... de toute
façon on te regardera d'un mauvais œil tu n'auras pas les bon
vêtements, la bonne coiffure, les bonnes dents, le bon look quoi, et
tu finiras par ne plus avoir envie d'y aller en ville ... Il ne faut
surtout pas que tu sois trop vieux ou trop handicapé on te
bousculera ...
Comme dans Trepalium, les actifs ont
peur qu'on leur prenne leur travail, aussi pourri soit-il, c'est la
foire d'empoigne, que le "meilleur" gagne, les immigrés et
même ceux qui ne le sont pas mais n'ont pas la bonne couleur ou la
bonne religion, sont considérés comme des ennemis à abattre...
L'autre est celui qui va te prendre ton eau et ton pain ...
Certes n'y a pas encore 80% d'inactifs,
on peut se dire que c'est de la science fiction, on peut se le dire
pour se rassurer, mais nous ferions bien d'y prendre garde parce que
le mur est déjà là... Invisible pour ceux qui ne veulent pas le
voir et sont du "bon coté"... je ne parle pas des riches,
non des travailleurs ordinaires, des exploités qui ont oublié
qu'ils le sont et méprisent ceux qui n'ont même plus la possibilité
de l'être, des militants qui sont encore dans la méfiance vis à
vis de ceux que l'on a jadis appelé le "lumpenprolétariat"
...
Je n'en dirai pas plus, Trepalium c'est
pas demain ...
Maryvonne Leray
« Trepalium » : l’apartheid riches-pauvres a salement de l’avenir
« Trepalium » se déroule dans un
avenir non précisé. L’urbanisme y est simple : la Ville, tirée
au cordeau, avec des gratte-ciel et des bâtiments énormes et
nickels, ceinte d’un mur démesuré. Et tout autour, un monde
grouillant de bidonvilles, dont les habitants, les « zonards »,
survivent avec une maigre distribution de rations alimentaires.
A l’origine de ce monde radicalement
scindé, le chômage qui n’a cessé d’augmenter, jusqu’à
atteindre 80% de la population, et à amener des politiciens à
séparer les privilégiés des autres, à l’abri d’une muraille
géante.
Commentaires
Enregistrer un commentaire