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Affichage des articles associés au libellé Europe

La victoire d'Emmanuel Macron est la première «révolution colorée» déployée en Occident

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par John Laughland * C'était en lisant le brillant ouvrage récent de Lucien Cerise que la réflexion suivante m'est venue à l'esprit : la victoire d'Emmanuel Macron est la première «révolution colorée» déployée en Occident. Ayant eu ensuite le plaisir de faire la connaissance de Lucien Cerise, j'ai été content d'apprendre qu'il parle, lui aussi, d'une «élection colorée» dans le cas du nouveau président de la République. Le terme «révolution colorée» désigne les opérations de changement de régime qui ont été effectuées dans les ex-pays communistes à partir de l'an 2000. Le résultat de toutes ces révolutions a été de ramener les pays en question dans le giron occidental. Des interventions gigantesques de la part de gouvernements occidentaux, en particulier par les Américains, mais aussi de la part d'ONG payées par eux et par les Européens, ont été pratiquées pour garantir le résultat attendu. Les «révolution colorées» de

Mettre fin à l'austérité c'est possible : l'exemple du Portugal

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Depuis novembre 2015, c’est une union des gauches qui est au pouvoir au Portugal : un gouvernement socialiste soutenu au Parlement par les partis de la gauche radicale et les écologistes. Cette alliance inédite a réussi à mettre fin à l’austérité imposée pendant quatre ans par la troïka. Les composantes les plus à gauche ont imposé au gouvernement socialiste des mesures de revalorisation des bas salaires et des petites pensions, et de lutte contre le travail précaire. Avec succès : l’économie repart, le déficit public recule, et le petit pays du sud de l’Europe arrive même à convaincre Bruxelles du bien-fondé de cette politique. Un modèle à suivre ? Mi février, Benoît Hamon, en visite de trois jours au Portugal, a rencontré des acteurs de l’union des gauches qui y gouverne depuis plus d’un an. On en parle beaucoup moins que la Grèce avec Syriza ou l’Espagne avec Podemos. A Lisbonne, la gauche a réussi à défaire une droite adepte de l’austérité. Le Parti socialiste est parv

Les budgets de la défense dans le monde ont fortement augmenté en 2016

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Budget militaire : la France dépensera plus que la Russie en 2017 Les budgets de la défense dans le monde ont fortement augmenté en 2016, atteignant 1 570 milliards de dollars, selon le rapport annuel  Jane's  du cabinet IHS Markit, que nous avons pu obtenir et analyser avant sa publication lundi. L' Asie  et les pays baltes affichent les plus grosses progressions, alors que les budgets des  États-Unis  et de l' Europe  augmentent plus légèrement. La  Russie  sort du top 5, doublée par l' Arabie saoudite  et l'Inde, et bientôt par la France. Après une année 2015 qui avait tout juste mis fin aux baisses des budgets, 2016 "marque le début d'une décennie de dépenses militaires plus importantes", nous expliquent les analystes d'IHS Markit, qui ont passé au crible les dépenses de 105 pays, couvrant 99 % du budget militaire mondial. Otan, Europe et Russie

200 entreprises chinoises du textile vont s'installer à Marseille en 2017

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En juillet prochain, à Marseille, va s'ouvrir le Mif 68. Sous ce sigle mystérieux se cache en fait le futur Marseille International Fashion Center. Implanté dans la Zac Saint-André du 15e de la Cité phocéenne, ce centre a pour ambition de devenir le symbole du développement du marché textile chinois en Méditerranée et en Europe du Sud. C'est l'aboutissement du projet de la Route de la Soie du 21e siècle que la Chine promeut sans bruit mais avec efficacité. La première tranche du chantier de construction est en cours de démarrage ; construite à partir de conteneurs, elle accueillera d'abord 100 entreprises chinoises, que des grossistes, principalement du textile, venus de Chine, de Marseille même, mais aussi d'Italie et d'Espagne. En 2018, une seconde partie verra l'installation de 100 nouvelles sociétés sur trois autres hectares. Derrière ce projet pharaonique, élaboré dans la plus grande discrétion, se trouve Chen Dingguo, grossiste à Marseille et

L'horreur que nous voulons ignorer

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On ne voit plus. On ne veut plus voir les images de l’horreur quotidienne que vivent les réfugiés tentant d’atteindre les côtes européennes mais l’Onu vient de la résumer hier en un chiffre. Trois mille huit cents personnes, homme, femmes et enfants, ont péri noyées depuis janvier dernier en Méditerranée soit déjà plus que pour toute l’année 2015 . C’est du jamais vu, un record si l’on ose dire. Nous autres, Européens, sommes tout aux difficultés qui nous assaillent, à la croissance molle, au chômage élevé et à l’inquiétude qui en résulte mais tout près de nous, au large de nos plages, d’autres hommes, nos semblables, meurent chaque jour de malheurs incomparables. Ils fuient tout ce que nous condamnons, dictatures et fanatisme religieux. Ils voient en nous un havre de paix et de droit, ce summum de civilisation dont nous nous réclamons si fièrement, mais nous avons peur d’eux, comme s’ils étaient ce qu’ils fuient et non pas des frères humains aspirant aux mêmes valeurs q

D'un simple décret, Khrouchtchev fit don de la Crimée à l'Ukraine en 1954

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 Effaçant le geste de Khrouchtchev par un bulletin de vote , v ingt-trois ans plus tard, la Crimée va demander, dans un référendum contesté par les minorités pro-ukrainiennes, et notamment tatare (12 % de la population de Crimée), à retourner sous l'autorité de Moscou.   C'était un cadeau surprise : en 1954, Nikita Khrouchtchev « donnait » la Crimée à l'Ukraine d'un simple décret. Quinze minutes de débat à peine avaient suffi pour que la décision soit entérinée au sein du comité central du Parti communiste, selon le quotidien Pravda. Cette cession avait surpris, mais le don était symbolique car l'Ukraine faisait partie intégrante de l'URSS. Ce n'est qu'en 1991, quand l'Union soviétique se disloque, que les conséquences de cette décision se font sentir : la Crimée se trouve alors soumise à l'autorité d'un pays avec lequel elle a peu d'histoire commune.   Aujourd'hui encore, les raisons du geste de Khrouchtchev restent

 Les peuples asservis privés des symboles de leur souveraineté 

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Entretien La politologue Françoise Vergès revient sur la portée symbolique de la demande béninoise de restitution des trésors culturels pillés durant la conquête coloniale. Quelle est la nature des objets culturels dont le Bénin demande la restitution à la France ? FRANÇOISE VERGÈS Il s’agit d’objets rapportés par le général Dodds, vainqueur de la guerre de conquête livrée contre le roi du Dahomey en 1892. Il s’est approprié des pièces du trésor royal, emportées en France comme un butin. La plupart de ces objets sont aujourd’hui exposés au Quai Branly, même si certaines pièces se trouvent en Allemagne. Est-ce la première fois qu’une telle demande de restitution émane des autorités d’une ancienne colonie ? FRANÇOISE VERGÈS Les restitutions sont très rares et elles concernent essentiellement, jusqu’ici, des restes humains. Comme les têtes maories rendues à la Nouvelle-Zélande en 2012, le crâne du chef insurgé kanak Ataï, remis à ses descend

Pourquoi la France doit sortir de l’Alliance atlantique

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  Les conservateurs polonais sont comblés. « Notre rêve était de voir un jour les troupes de l’Otan en Pologne. Aujourd’hui, ce rêve devient réalité », s’est réjoui le ministre des Affaires étrangères polonais, Witold Waszczykowski, dans une tribune publiée mardi dans le quotidien italien Corriere della Sera. Vendredi et samedi, le sommet de l’Alliance atlantique se tiendra à Varsovie. Tout un symbole, vingt-cinq ans après la fin du rideau de fer. À cette occasion, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) devrait prendre une décision de première importance : renforcer ses capacités militaires sur son flanc oriental. La Russie devient une menace stratégique, tout comme l’Iran ou l’« État islamique ». On se croirait revenu au temps de la guerre froide. Le 7 juin 2016. Les troupes américaines débarquaient  près de 2 000 parachutistes dans l’enceinte militaire,  à Torun (Pologne centrale), dans le cadre de l’exercice  militaire Anaconda-16 lancé par

Soutien aux communistes polonais condamnés pour délit d'opinion

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  Appel International de soutien aux militants du Parti Communiste Polonais condamnés à la prison pour „propagation du communisme” Le 31 m ars 2016 quatre militants du Parti Communiste Polonais ont été condamnés par le tribunal de première instance de Dąbrowa Gόrnicza à 9 mois de prison ferme ou à des travaux d’intérêt général ainsi qu’à une forte amende pour avoir „propagé l’idéologie communiste” dans leur magazine „Brzask” et sur leur site internet. Le tribunal a jugé les militants selon une procédure spéciale appliquée dans les cas de délits dans lesquels „la culpabilité de l’accusé ne pose pas de doute”. Le tribunal n’a pas mené de procès selon la procédure du code pénal, se basant uniquement sur l’acte d’accusation. De ce fait, les accusés ont été privés du droit à la défense alors qu’ils avaient déjà demandé à être jugés selon une procédure pénal normale. Les militants du KPP (Parti Communiste Polonais ) sont accusés sur la base de l’article 256§1 du code pénal

L’industrialisation de la Pologne Populaire et ses conséquences sociales

Beata Karoń Parti Communiste Polonais „L’industrialisation de la Pologne Populaire et ses conséquences sociales” Au cours des 25 dernières années l’image des réalisations économiques de la Pologne des années 1944-1989 a été délibérément falsifiée afin de justifier des intérêts politiques. Un exemple frappant de cette manipulation est la fameuse phrase prononcée au début des années 90 par Jan Krzysztof Bielecki, alors premier ministre, que „les communistes ont plus détruit l’économie polonaise que l’occupation hitlérienne”. L’année dernière le président Komorowski a déclaré que „La Pologne a récupéré en 1989 des mains des communistes une économie en ruine”. De même des institutions comme l’Institut de la Mémoire Nationale mettent en avant les problèmes de la défunte économie en les exagérant, tout en omettant de présenter le développement accompli à cette période. Cette image de destruction est complètement éloignée de la réalité. Dans la période la Pologne Populaire de nom

Lettres de Pologne : les communistes emprisonnés.

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Chères amies Beata Karon, condamnée en Pologne à 9 mois de prison pour « propagande communiste » est justement l’auteure de l’intervention sur le bilan de la Pologne Populaire que je voulais traduire en français et vous demander de publier…. Je pense qu’il ne faut pas laisser nos amis du Parti Communiste Polonais tout seuls ! Surtout que déjà à Wroclaw le drapeau avec faucille et marteau porté par les camarades turcs avait été abusivement interdit – les camarades polonais voulaient faire une action en justice contre cette interdiction, on aurait dû le faire avec les Turcs parce que le régime capitaliste polonais se venge de notre Forum en frappant nos amis ! Dans l’Union Européenne on peut aller en prison pour communisme !!! Il faut le dire et le répéter surtout pour bouger les camarades du PCF ! Monika De : Bruno DRWESKI Envoyé : mercredi 20 avril 2016 18:26 Chers Camarades, Ayant été contacté par Jacques Kmiec

L’URSS continue de jouer son rôle dans la vie politique d’aujourd’hui

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 Le journal la « Pravda » a publié un article du vice-président du Comité central du Parti communiste, Dmitri Novikov, dédié au 25e anniversaire du référendum sur la préservation de l’URSS. ( Le 17 mars 1991, la majorité a voté pour l’Union des Républiques socialistes soviétiques.)Le parti communiste est le plus grand parti d'opposition.. (1) L’URSS a disparu depuis un quart de siècle. Mais sa disparition continue d’être ressentie douloureusement par les anciens citoyens soviétiques. De plus, ce sentiment est transmis à leurs descendants, ceux qui n’ont pas pu connaître l’époque soviétique. Comment expliquer ce phénomène ? Eh bien parce qu’aujourd’hui la question de l’URSS n’est plus simplement affaire de nostalgie. Elle ouvre directement sur le débat et les exigences du moment politique actuel. Bien sûr, les antisoviétiques proclament régulièrement qu’ils sont contre la renaissance de l’Union soviétique, sous quelque forme que ce soit ! Mais le fait

La marche de la dignité : sa portée et son sens pour l'Afrique

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Aminata Dramane Traoré, coordinatrice du Forum pour un autre Mali (FORAM) et du réseau des mères sociales et Nathalie M’dela Mounier ont soutenu la marche de la dignité qui a eu lieu à Paris, le 31 octobre. Elles délivrent maintenant un message fort à l'attention de toutes les mères de la planète. « Sur les traces de nos enfants nous irons Jusqu'aux barbelés de la honte nous irons Et nous les retrouverons Sur les traces de nos enfants, nous irons Contre notre sein, nous les tiendrons Morts ou vivants ». (Coumba Touré) De la France nous est parvenu, au Forum pour un autre Mali (FORAM), l’appel du collectif des femmes subissant le racisme, l’islamophobie, la négrophobie et la romophobie, pour « la marche de la dignité » de ce 31 octobre 2015 à Paris. Nous saluons cette belle initiative et y adhérons pleinement pour plusieurs raisons : 1. L’Afrique est concernée « Nous venons de quelque part » souligne l’une des organisatrices de la marche, majoritairemen

Ces Algériens qui ont fait la guerre d’Espagne

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Un film documentaire est en préparation sur un volet méconnu de l’histoire contemporaine espagnole. L’implication de musulmans dans les brigades internationales qui se sont engagées durant la guerre civile espagnole (1936-1939) aux côtés des républicains contre les nationalistes et qui s’était conclue par la victoire du général Franco.    À l’origine du projet, Andreu Rosés (chercheur) et Marc Almodovar (réalisateur). Ils estiment le nombre d’engagés pour sauver la République d’Espagne à près de 700 dont une majorité d’Algériens. Le nombre avoisinerait les 500 combattants. L’équipe espagnole séjourne actuellement en Algérie, plus particulièrement à Béjaïa, en vue de rencontrer les descendants de ces combattants de la liberté et de la République. Parmi ces centaines de combattants, une bonne partie est originaire de Béjaïa et de son arrière-pays. La vallée de la Soummam (Timezrit, Sidi Aïch, Akfadou, Ighil Ali, etc.) mais aussi du Sahel.    Il s’agit bien évidemment de milita

Frantz Fanon :Une pensée à l’épreuve du temps

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"Si en 1849, il s’agissait de sauver le capitalisme organisé à partir de l’institutionnalisation de la race comme politique sociale, en 2015, il s’agit de sauver le stade ultime du capitalisme dans ses aspects financiers et économiques fondés sur une guerre sans fin aux peuples du Nord et du Sud. Il s’agit de ne plus reconnaître aucun droit aux êtres humains, le seul droit possible étant celui du système financier économique qui se protège des peuples par la mise en place d’une surveillance accrue et d’une militarisation avec l’aide d’institutions internationales multilatérales ou financières au service du capital. " 20 juillet 1925 - 20 juillet 2015 - Quatre-vingt-dixième anniversaire de la naissance de Frantz Fanon 22 juillet par Mireille Fanon-Mendès France   En France, le décret du 27 avril 1848 relatif à l’abolition de l’esclavage a laissé à l’As

Pourquoi j’ai voté contre (par Yanis Varoufakis)

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Dans un article publié dans « Le Journal des Rédacteurs », l’ancien ministre des finances Yanis Varoufakis explique les raisons de son vote contre le nouveau mémorandum.     J’ai décidé d’entrer en politique pour une raison : pour être aux côtés d’Alexis Tsipras dans la lutte contre la servitude de la dette. De son côté, Alexis Tsipras me fit honneur en me mobilisant pour une raison : une conception très précise de la crise fondée sur le rejet de la doctrine Papaconstantinou [conseiller économique (2004-2007) puis ministre des Finances (2009-2012) de Papandréou, NdT], selon laquelle entre la faillite désordonnée et les emprunts toxiques, l’emprunt toxique est toujours préférable. Il s’agit d’une doctrine que je rejetais car elle faisait peser une menace constante dont le but était d’imposer, dans la panique, des politiques qui garantissent une faillite permanente et, en fin de compte, la servitude par la dette. Mercredi soir, au Parlement, j’ai été appelé à choisir entre (

Grèce : la carte du fascisme pour dévoyer le mouvement populaire

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Le réalisateur a signé les documentaires « Debtocracy », « Catastroïka » et « Fascism Inc. ». Il est aussi cofondateur du magazine critique Unfollow. Retour sur une défaite grecque aux conséquences incertaines. Comment jugez-vous l'accord imposé à Alexis Tsipras par les créanciers et ratifié par la Vouli malgré le « non » massif exprimé par le peuple grec lors du référendum du 5 juillet ?  Aris Chatzistefanou. Pour moi cet accord est une capitulation totale, je n'ai pas d'autre mot. Pour la première fois depuis quarante ans, le peuple grec avait enfin la possibilité de s'exprimer, de décider de son futur et ce gouvernement a finalement décidé de tourner le dos à l'expression de la volonté populaire en reprenant des négociations menant à la même impasse qu'avant le référendum. C'est à se demander s'ils voulaient vraiment gagner ce référendum, s'ils n'espéraient pas un résultat plus serré pour se revendiquer d&

Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles

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par Eric Toussaint Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka . C’est une splendide victoire de la démocratie. Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce qui est en totale contradiction avec le résultat du référendum. Cette proposition inclut l’abandon d’une série très importante d’engagements pris par Syriza lors de la campagne électorale qui lui ont permis d’obtenir une victoire d’une portée historique le 25 janvier 2015. Syriza a engagé sa responsabilité devant le peuple grec et il serait tragique qu’elle ne la respecte pas, d’autant que le peuple lui a apporté un appui très clair tant le 25 jan

Euro ou refus de l’austérité, il faut choisir !

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  Déclaration du réseau Faire Vivre et Renforcer le PCF Le diktat de la commission européenne s’est refermé sur la Grèce.   Non seulement, elle doit accepter une nouvelle étape d’austérité, sans aucune garantie de refinancement à long terme de sa dette, mais elle doit accepter une tutelle encore plus étroite, jusqu’à livrer une grande part de son patrimoine public à une privatisation directe confiée à la Troïka et ne plus pouvoir consulter son peuple sans l’autorisation de la commission européenne. L’audit de la dette avait pourtant montré que les plans européens cherchaient d’abord à sauver les banques européennes. Le fonds de privatisation sera bien évidemment dans les mains des mêmes banquiers et de leurs oligarques européens préférés qui se partageront les dépouilles de l’état grec. L’urgence n’est pas de savoir si le gouvernement Tsipras pouvait faire mieux . Il a bien expliqué qu’il se contraignait à défendre la dignité du peuple grec da

Défaite de la Grèce, Défaite de l'Europe

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Jamais, dans le jargon européen, le terme de « compromis » n'aura semblé si peu adapté. « L'accord » atteint au petit matin du 13 juillet entre la Grèce et le reste de la zone euro a désormais des allures de déroute pour le gouvernement grec. Une déroute qui a un sens pour le reste de l'avenir de la zone euro. Erreur stratégique Avant d'en venir aux conséquences, il faut expliquer cette défaite d'Athènes. Le gouvernement grec avait accepté jeudi soir le plan des créanciers présenté le 26 juin. Un plan déjà extrêmement difficile à accepter pour la majorité parlementaire grecque. Cette dernière s'était d'ailleurs fissurée vendredi soir dans le vote à la Vouli, le parlement grec. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, pouvait cependant alors prétendre pouvoir arracher un accord sur la dette comme « compensation. » Malheureusement pour lui, les créanciers ont alors immédiatement compris le message : l'exécutif grec craignait d