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Affichage des articles associés au libellé Russie

Alexis Tsipras : l’Europe a eu tort de se prendre pour le centre du monde

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Session plénière au forum économique de Saint-Pétersbourg    Alexis Tsipras a commencé son discours par une question, «pourquoi se trouver ici et non pas aux négociations à Bruxelles ?». Sa réponse a été claire : la Russie joue un très grand rôle dans les relations internationales, et en ce moment, le centre économique du monde se déplace, c’est pourquoi il est important d’assister à ce forum. A ce propos, le Premier ministre grec a souligné que les relations internationales deviennent multipolaires, en citant le G20 et les BRICS comme exemples. Surtout, il a souligné l’importance et les perspectives de l’Union eurasienne, qui occupe un rôle économique de plus en plus important.

Un gazoduc russe, cofinancé par Athènes et Moscou, sera construit en Grèce entre 2016 et 2019.

Voilà une nouvelle qui ne va pas apaiser les tensions entre Athènes et ses créanciers. Le ministre grec de l'Energie, Panayiotis Lafazanis, et son homologue russe, Alexandre Novak, ont signé vendredi un accord pour la construction d'un gazoduc russe en Grèce, a indiqué à l'AFP le ministère russe de l'Energie. Le ministre grec a ajouté que le coût total de la construction du gazoduc s'élève à 2 milliards d'euros. Il aura une capacité de livraison de 47 milliards de mètres cubes de gaz à ses clients européens, a ajouté M. Novak sur son compte Twitter. La Grèce emprunte à une banque russe pour financer le projet

8 mai 1945 - 8 mai 2015 : Déclaration commune des partis communistes russe, britannique, français, américain et allemand

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Déclaration commune à l’occasion du 70ème anniversaire de la victoire de la liberté sur la tyrannie nazie Le 8 mai 2015 marque le 70ème anniversaire de la victoire de la liberté sur la tyrannie fasciste et nazie en Europe. Cette victoire a été rendue possible par l’alliance des peuples d’Union soviétique, de Grande-Bretagne, des États-Unis, de France et des forces de la résistance conduites par les communistes à travers toute l’Europe, la Chine et l’Asie du Sud-est. La victoire a coûté des morts et des destructions à une échelle que l’Humanité n’avait jamais connue. Des millions de soldats ont perdu la vie, mais les populations civiles ont payé le plus lourd tribut. L’histoire de l’Humanité portera à jamais les stigmates de la sauvagerie des nazis et de leurs alliés. Tout écolier peut faire le lien entre le fascisme hitlérien et ce qui est appelé aujourd’hui – sans doute d’une manière trop simplifiée – l’Holocauste. Dans l’Union soviétique et parmi les communautés juives des É

Des généraux allemands disent "stop" à la russophobie

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Près d'une centaine de généraux et d'officiers supérieurs de l'ex-RDA ont signé une lettre ouverte intitulée "Soldats pour la paix", dans laquelle ils condamnent la politique de l'Occident vis-à-vis de la Russie.   Selon les militaires, le remaniement du monde sous l'égide des USA et de leurs alliés a conduit à de nombreuses guerres. Pourtant, l'histoire montre qu'il est préférable d'être ami avec les Russes plutôt que l'inverse. Cette lettre sera envoyée au Bundestag et aux ambassades des pays de l'Otan. es représentants du commandement militaire de l'ex-RDA appellent les pays de l'Otan à stopper l'hystérie militaire et la russophobie. La lettre "Soldats pour la paix" a été publiée sur le site du quotidien allemand Junge Welt. "Nous savons bien ce qu'est la guerre, et nous prônons la paix", indique le message signé par les ex-ministres de la Défense de l'ex-RDA Heinz Kessler et Theodo

Tsipras, acteur du grand basculement?

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Quand le Nouvel Obs dans sa grande ignorance et nullité, son atlantisme soumis,préférant ses œillères à la réalité du monde,  titre : Tspiras "l'idiot utile" de Poutine*, Jacque Sapir, en connaisseur de la Russie et des pays émergeants,  ouvre des perspectives qui méritent d'être connues...  Le voyage à Moscou d’Alexis Tsipras, mais aussi les relations étroites que son gouvernement est en train d’établir avec la Chine et plus généralement avec les pays des BRICS, représente potentiellement un moment historique Tsipras, acteur du grand basculement? Par Jacques Sapir Alexis Tsipras, le nouveau Premier Ministre de la Grèce sera le 8 avril à Moscou. Or, le 9 avril, la Grèce doit effectuer un payement au Fond Monétaire International. Les déclarations sur ce point du Ministre des finances de la Grèce ne laissent planer aucune ambiguïté : la Grèce honorera sa créance[1]. Mais, le 14 avril, la Grèce doit simultanément émettre pour 1,4 milliards d’Euros de b

Business à l'américaine: "faire de l'argent" en Russie aux dépens de l'Europe

Selon le parlementaire russe Alexeï Pouchkov, les Etats-Unis dissuadent l'Europe de coopérer avec Moscou tout en augmentant leurs échanges commerciaux avec la Russie. Les Américains "font de l'argent" en élargissant leurs échanges commerciaux avec la Russie, mais dissuadent l'Europe d'avoir des relations économiques avec Moscou, a déclaré mercredi à Moscou Alexeï Pouchkov, président du comité parlementaire russe pour les affaires étrangères. "Les échanges entre les Etats-Unis et la Russie ont progressé de 7% en 2014. Ils exercent des pressions sur l'UE et font dans le même temps de l'argent" , a indiqué M.Pouchkov sur Twitter. La porte-parole du Département d'Etat américain Marie Harf a appelé lundi l'UE à renoncer à la coopération économique avec la Russie jusqu'au règlement du conflit en Ukraine. Elle a fait cette déclaration suite à plusieurs ententes intervenues entre la Russie et Chypre la semaine dernière. L

L'UE devrait se méfier du piège tendu par les Etats-Unis sur la question de l'Ukraine

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BEIJING, 9 février (Xinhua)  Alors que sa critique virulente de la proposition des Etats-Unis de fournir à l'Ukraine des armes résonne encore aux oreilles, la chancelière allemande Angela Merkel est arrivée à Washington lundi pour une visite qui sera probablement teintée d'embarras et d'amertume. Cette critique et la visite surprise de Mme Merkel à Moscou vendredi dernier avec le président français François Hollande a dévoilé une faille dans l'alignement de l'Occident contre Moscou sur la question de la crise ukrainienne. L'Union européenne devrait rester ferme sur sa position. Sa poursuite d'un dialogue avec la Russie en vue de résoudre la crise ukrainienne est une bonne solution, tandis que l'idée de Washington d'armer l'Ukraine ne sera que contre-productive et dangereuse. Comme l'a souligné Mme Merkel alors qu'elle admettait que les négociations avec la Russie étaient difficiles, la proposition des Etats-Unis ne

Le régime de Kiev n’a nullement l’intention d’appliquer les clauses politiques de l’accord de Minsk

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Et on n'est pas à l'abri d'un coup d'état... Dmitro Yarosh Peut-on sauver l’accord de Minsk? Par Jacques Sapir Le fragile accord signé à Minsk[1] le jeudi 12 février au matin entre Mme Merkel, François Hollande, Vladimir Poutine et le président ukrainien M. Poroshenko est aujourd’hui clairement en crise. Les regards se focalisent sur la question du cessez-le-feu. C’est une question importante, mais qui pourrait masquer d’autres problèmes, encore plus grave. Ainsi, le gouvernement de Kiev a indiqué qu’il n’entendait pas appliquer la « fédéralisation » du pays à laquelle il s’est pourtant engagé. Enfin, il est possible que des troubles politiques affectent les forces de Kiev, voire qu’un coup d’Etat venant de la fraction la plus extrémiste, se produise d’ici les premières semaines.

Les treize travaux des accords de Minsk

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Voici ce sur quoi les dirigeants français, allemand, ukrainien et russe se sont mis d’accord le 12 février Ce document a été signé par les membres du Groupe de contact tripartite : L’ambassadeur Heidi Tagliavini Le deuxième président d’Ukraine L.D. Koutchma L’ambassadeur de Fédération de Russie en Ukraine M. I. Zoubarov A.V.  Zakhartchenko  (République de Donetsk) I.V. Plotnitskiï   (République de Lougansk) Cessez-le-feu immédiat et universel dans les zones actuellement contrôlées par les républiques de Donetsk et de Lougansk et respect strict de ce cessez-le-feu à compter du 15 février 2015 à minuit (heure ukrainienne). Retrait de tous les armements lourds par les deux côtés, à des distances égales, afin de créer des zones de sécurité : d’une largeur de 50 km minimum d’écartement pour les systèmes d’artillerie d’un calibre de 100 mm et plus, d’une largeur de 70 km pour les lance-roquettes multiples, et d’une largeur de 140 km pour les lance-roquettes Tornado-S, Ouragan, Sme

Accord au Donbass : les termes de l'accord

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par Jacques Sapir La réunion de Minsk s’est donc soldée par un accord, certes fragile, mais qui ouvre pour la première fois une perspective d’espoir pour les populations du Donbass. Ce accord devrait donc donner lieu à un cesser le feu qui s’appliquera le dimanche 15 février à 00h00. Il est clair que des combats importants risquent de survenir jusqu’à cette date. Néanmoins, les conditions politiques marquent une victoire significative pour les Insurgés, mais aussi – plus subtilement – pour la Russie. Les termes de l’accord. L’accord prévoit le retrait des armes lourdes dans un rayon de 50 à 150 km suivant la portée et la nature de ces armes, à partir de la ligne de feu actuelle pour les troupes de Kiev et de la ligne de cessez-le-feu du 19 septembre 2014 pour les insurgés. Ceci ne concerne QUE les armes lourdes. Cela signifie que la ligne de séparation réelle sera donc bien la ligne de feu actuelle. C’est une victoire pour les Insurgés. En organisant un repli des lance-roquett

La Russie doit être notre alliée

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par Jacques Attali Une fois de plus, nous pouvons être entraînés dans une guerre absurde, contre ceux qui devraient être nos alliés dans d’autres combats infiniment plus importants. Il est en effet totalement absurde de se poser en défenseur d’un gouvernement ukrainien aussi incohérent que les précédents, incapable de proposer un programme de reconstruction de l’État, et qui ne trouve pas mieux pour exister que de réaffirmer que le russe, langue maternelle d’une partie significative de sa population, n’est plus langue nationale. Alors, faut-il s’indigner de voir la Russie se poser en défenseur des droits de ces minorités ? Nous opposerions nous aux Hollandais s’ils volaient au secours des Flamands à qui un gouvernement belge aurait interdit de parler leur langue ? Et nous, Français, ne réagirions nous pas si le gouvernement suisse interdisait à ses citoyens de parler le français ? Si l’Ukraine ne veut pas donner à ses russophones un statut décent, il est nor

Le syndrome Tolstoïevsky

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Cette nation qui a donné Pouchkine et Guerre et Paix, Nijinsky et le Lac des Cygnes, qui a l’une des plus riches traditions picturales au monde, qui a classé les éléments de la nature, qui fut la première à envoyer un homme dans l’espace (et la dernière à ce jour), qui a produit des pelletées de génies du cinéma, de la poésie, de l’architecture, de la théologie, des sciences, qui a vaincu Napoléon et Hitler, qui édite les meilleurs manuels — et de loin — de physique, de mathématiques et de chimie, qui a su trouver un modus vivendi séculaire et pacifique, sur fond de respect et de compréhension mutuelle, avec ses Tatars et ses indénombrables musulmans, khazars, bouddhistes, Tchouktches, Bouriates et Toungouzes, qui a bâti la plus longue voie de chemin de fer au monde et l’utilise encore (à la différence des USA où les rails légendaires finissent en rouille), qui a minutieusement exploré et cartographié les terres, usages, ethnies et langues de l’espace eurasien, qui construit des

Moscou, Munich et Minsk

8 février 2015 Par Jacques Sapir Le processus de négociations sur l’Ukraine, dont la visite à Moscou de Mme Merkel et de M. François Hollande le 6 février a été un épisode, est clairement appelé à continuer. Ces deux dirigeants ont prévu de se rencontrer, le mercredi 11 février, à Minsk avec le Président Poutine et le Président de l’Ukraine, M. Poroshenko[1]. Les responsables des Républiques de Donetsk et de Lougansk seront aussi de la partie. On peut donc s’attendre à une négociation enfin sérieuse. Mais que la route est longue qui va de Moscou à Munich et de Munich à Minsk. Cette route nous renvoie aux pires moments de la Guerre Froide, que l’on croyait défunte. Un parfum de guerre froide ? Car c’est dans une situation très dégradée que cette négociation va s’engager. Pourtant, il est bon qu’elle s’engage. L’urgence humanitaire dans le Donbass l’exige, et la situation désespérée des troupes de Kiev l’impose. Mais, rien ne dit qu’elle aboutisse. Pour cela, il fa

Le scandale de la commémoration de la libération du camp d' Auschwitz

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Par Jacques Sapir Le gouvernement polonais veut donc organiser le 27 janvier la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz sans inviter Vladimir Poutine. C’est son droit. Il vaut commémorer cela avec le gouvernement ukrainien, sans doute en mémoire des deux à trois mille volontaires ukrainiens qui aidèrent les nazis sur ce seul site (et bien plus ailleurs). C’est son droit. Mais qu’il assume alors l’énormité de son acte. Nous savons bien que ce n’est pas le peuple polonais qui s’exprime par la bouche de ce gouvernement. Qu’il ne le camoufle pas sous des prétextes divers. La justification présentée par le ministre polonais des affaires étrangères est stupéfiante mais aussi très révélatrice. Il prétend qu’Auschwitz aurait été libéré par « des troupes ukrainiennes ». On ne sait ce qui doit le plus retenir l’attention : l’énormité du mensonge ou l’impudence avec laquelle il fut prononcé. Auschwitz (Osewiscim) fut libéré par des hommes de la 332ème Division d’Infante

Moscou est désormais le problème principal de Washington

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Les États-Unis s'inquiètent des initiatives russes visant à renforcer l'intégration eurasiatique et créer des institutions financières alternatives à celles de l'Occident. La politique de Moscou empêche également Washington de mettre en œuvre son "virage vers l'Asie", affirme Mike Whitney, publiciste américain et expert en politique étrangère des États-Unis. "La "gestion" américaine de l'Eurasie est cruciale. Les forces dominantes dans cette zone sont en mesure de contrôler deux des trois régions les plus développées et productives du point de vue économique. L'Eurasie regroupe 75% de la population mondiale et la plupart des ressources" , rappelle-t-il, citant les propos de Zbigniew Brzezinski, l'un des idéologues de la politique américaine. D’après Mike Whitney, les récentes "manipulations des prix du pétrole" pourraient viser la Russie, qui propose une vision alternative de la politique dans l'espa

Russie : Le sauvetage du rouble

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Par Jacques Sapir La séance a été mouvementée, mais glorieuse, pour le rouble ce mercredi 17 décembre. Il s’est apprécié fortement face au dollar et à l’Euro après les séances catastrophiques de vendredi, lundi et mardi. Dans le même temps, la Bourse de Moscou, qui avait connu une forte baisse ce lundi et ce mardi, s’est brillamment reprise et a connu une hausse de 17% . Il faut, certes, se méfier des  mouvements sur un marché des actions qui est très étroits. Près de 90% des volumes se font sur cinq titres seulement. Néanmoins, la tendance est ici très nette. Ces mouvements sont comparables dans leur amplitude à la baisse spectaculaire de mardi 16. Ils n’ont cependant pas provoqués les mêmes commentaires, et ceci est révélateur des parti-pris anti-russes d’une partie de la presse et des soi-disant « observateurs ». Ils n’en sont pas moins intéressants car ils révèlent ce qu’est la politique des autorités russes. Mais, au-delà de ce simple constat, il faut s’interroger sur l

Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom !

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Tandis qu'en France intellectuels et politiques s'appliquent à des concours de ramollissement du bulbe, que les médias, on pourrait le penser, souhaitent la guerre sans doute pour remonter l'audience, que la seule chose qui a été faite lors de la rencontre de Hollande ce fût de se moquer de sa tenue vestimentaire, les politiques et intellectuels allemand conscient du vrai danger lancent un appel qui je l'espère sera largement diffusé ...   pour l'heure les médias français à la solde des marchands d'arme ou de la CIA n'en parlent guère...  Maryvonne Leray "Wieder Krieg in Europa? Nicht in unserem Namen!" Roman Herzog, Antje Vollmer, Wim Wenders, Gerhard Schröder und viele weitere fordern in einem Appell zum Dialog mit Russland auf. ZEIT ONLINE dokumentiert den Aufruf.   Le journal Allemand  Zeit  a relayé cet appel « Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom ! » Personne ne veut la guerre. Mais l’Amérique du Nord, l’U

Elections en Ukraine(s) : Une faute, trois erreurs.

Par Jacques Sapir Ces élections se sont tenues en Ukraine le 26 octobre. D’autres se tiendront le dimanche 2 novembres.[en zone insurgée NBTP] Ces élections entérinent en fait la partition de l’Ukraine. Les pays de l’UE et les Etats-Unis se refuseront sans doute à reconnaître les résultats des élections qui se tiendront dans l’Est de l’Ukraine, en territoire insurgé. C’est une faute, et une faute dont les conséquences seront graves. En effet, dans une guerre civile, et ce qui se passe en Ukraine depuis le mois de mars est bien une guerre civile, il est impératif de trouver des compromis. Ces compromis exigent que l’on discute avec des gens avec lesquels on n’est pas d’accord. Il n’y a que dans le monde des bisounours que l’on passe des compromis avec ses propres amis. De ce point de vue, les élections qui se tiendront dans la zone contrôlée par les insurgés permettront de vérifier le degré de légitimité des autorités insurgées. Une faute, trois erreurs. On dira que rien

L'ultimatum envers la Russie : un désastre pour l'Europe

7 juillet 2014   Bruxelles vante des sanctions économiques et augmente par là le risque d’une guerre en Europe. Cameron en même temps, fait signer des accords d’un montant de plusieurs milliards entre BP et Rosneft, une entreprise russe.  Naturellement, cela ne va empêcher ni Londres ni les puissants à Washington de continuer à pousser l’Europe de l’Union européenne dans le désastre. L’ultimatum de l’UE envers la Russie, n’est rien d’autre. par Williy Wimmer* ancien secrétaire d’Etat au Ministère fédéral allemand de la défense et vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE   Les chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE n’ont rien appris de leur visite à Ypres à l’occasion du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914. L’ultimatum visant la Russie équivaut à un Rambouillet II. Et quand est-ce qu’on passera à l’attaque? Une récente enquête effectuée par une fondation d’Allemagne du Nord a clairement démontré à quel point le souti

Olga, réfugiée ukrainienne en Russie

par Anna Colin Lebedev  docteure en sciences politiques, chercheure associée au Centre d'études  des mondes russe, caucasien et centre européen Elle me dit son prénom, puis se ravise quelques minutes plus tard et me demande d’utiliser un prénom d’emprunt. Irina, Olga ? Elle se tâte pendant quelques secondes et choisit avec un sourire coquet : Olga. Olga est une bavarde, je l’imagine très bien en meneuse de sa bande de copines, animatrice infatigable des soirées et langue de vipère à ses heures. Le rire est toujours au coin de ses lèvres, mais le visage est traversé régulièrement de tics d’angoisse. Elle demande à voir mon carnet de notes, se demande si j’ai écrit quelque chose qui permettrait de l’identifier, quelque chose qui pourrait se retourner contre elle. Olga est réfugiée. Elle a fui sa ville de Lougansk à l’Est de l’Ukraine pour rejoindre un camp de transit derrière la frontière russe, avant de prendre un bus qui l’a déposée là, dans un centre de réfugiés improvisé dan