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L’Europe se déchire à propos du cas grec – et personne ne semble en mesure de l’en empêcher, par Ambrose Evans-Pritchard

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Voici l’avis d’Ambrose Evans-Pritchard. Il n’engage que lui, mais il est assez bien informé en général. A prendre néanmoins avec recul… (les Crises)   Le premier ministre Alexis Tsipras ne s’attendait pas à remporter le référendum de dimanche dernier. Il est maintenant pris au piège et précipité vers le “Grexit”. 5 juillet – Des manifestants célèbrent la victoire du non | Photo: IBL / Rex Shutterstock Par Ambrose Evans-Pritchard, Athènes 20:35 BST 07 juillet 2015 Comme une tragédie d’Euripide, le long conflit entre la Grèce et les puissances européennes qui détiennent sa dette s’achemine vers une fin catastrophique que personne n’avait vue venir, à laquelle nul ne semble pouvoir échapper, et qui menace de détruire au passage l’ordre européen dans son ensemble. Le premier ministre Grec Alexis Tsipras ne s’attendait absolument pas à remporter le référendum de dimanche sur les conditions de sauvetage de l’UME, et encore moins à se retrouver à la tête

Le peuple du Honduras se révolte.

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c’est tout le régime issu du coup d’Etat de 2009 qui est contesté pour la première fois dans la rue, régime de surexploitation et de misère pour le peuple, de pillage, de répression, d’encouragement à la criminalité. Dans ce domaine encore, la situation du Honduras est l’une des pires du monde.   Depuis plusieurs semaines, les Honduriens manifestent par dizaines de milliers contre la corruption et pour la démission du président, aux cris de « JOH dégage ! » (JOH : Juan Orlando Hernandez). Les soirées sont éclairées par des « marches des torches ». Certains qualifient leur protestation de « mouvement des Indignés » transposant l’expérience espagnole. Le mouvement a éclaté à mesure de la révélation d’un scandale de détournement de fonds aux dépens de l’Institut de sécurité sociale d’une ampleur inouïe dans ce pays de 8 millions d’habitants, l’un des plus pauvres d’Amérique, pourtant habitué à la corruption généralisée. Le Parti national au pouvoir et le gouv

Grèce : et si le KKE avait raison ?

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Le consensus entre  Syriza et les partis d'opposition  ne laisse présager rien de bon ...  car il faut bien le reconnaitre l'Eurogroupe et la BCE sont bien pire que le FMI et ce n'est pas peu dire  Maryvonne Leray Une réunion des dirigeants des partis politiques s’est tenue au palais présidentiel, le lendemain du référendum du 5 juillet, sous la présidence de P. Pavlopoulos, Président de la République. Y assistaient le premier ministre et président de SYRIZA, A. Tsipras, le président exécutif de ND, E. Meimarakis, le président de POTAMI, S. Theodorakis, le secrétaire général du Comité central du KKE, D. Koutsoumbas, le président d’ANEL, P. Kammenos et le président du PASOK, F. Gennimata. La rencontre a duré 7 heures. Lors de cette rencontre, les partis SYRIZA, ANEL, ND, POTAMI et PASOK sont arrivés à un accord et ont signé une déclaration commune, interprétant le résultat du référendum comme une adhésion de l’euro et de l’UE et pavant la voie à un

l'Europe allemande exige la rédition du peuple grec

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La BCE pousse la Grèce vers la sortie de l'euro La banque centrale européenne (BCE) n’a laissé aucune chance au gouvernement de Syriza après la victoire du non au référendum du dimanche 5 juillet. Pressée de laver l’affront grec, l’institution monétaire a donné la réponse européenne. En fin de soirée, lundi, elle a annoncé qu’elle durcissait les conditions pour assurer la liquidité du système bancaire grec, acceptant le risque de provoquer un effondrement complet bancaire. Alors que les banques grecques demandaient que le plafond des fonds d’urgence de liquidité ( emergency liquidity assistance , ELA) soit augmenté de trois milliards, la banque centrale a refusé de changer la limite qu’elle avait imposée il y a dix jours. L’aide à la liquidité reste gelée à 89 milliards d’euros. Mais il y a plus grave : la BCE a décidé de durcir les conditions imposées aux banques emprunteuses pour accéder au fonds d’urgence. Une décote – la BCE n’en a pas précisé le montant, il e

La présidente du parlement grec remet les pendules à l'heure

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Ces derniers jours et ces dernières heures on a enregistré un déluge d’ingérences grossières dans le processus démocratique du référendum, proclamé pour la première fois en 41 ans depuis la fin de la dictature des colonels, à l’instigation du Premier ministre, puis sur proposition du gouvernement et décision du Parlement.   Les représentants d’hier, les co-responsables de la destruction du pays et du peuple, et leurs partenaires nationaux et étrangers, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour empêcher l’expression de la volonté populaire. Pour empêcher ou annuler le référendum. Et maintenant, puisqu’ils ont échoué dans cette tentative, ils font tout ce qu’ils peuvent pour en modifier le résultat, rendre floue et dénaturer la question très claire, en adressant au peuple un nouveau chantage: Que soi-disant, si les citoyens disent « non », nous devrons quitter l’Union Européenne ou la zone euro Que s'ils disent « non », il n’y aura aucune n

Grèce : les propositions de la Toïka

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De la part du bureau du Premier ministre grec: La proposition de la Commission européenne met fin aux arguments des partisans du « oui à tout » Le texte rendu public par la Commission européenne met fin à la para-littérature, comme il met fin aussi aux arguments des partisans du « oui à tout », lesquels affirmaient jusqu’ici qu’il n’y avait pas de texte des institutions, selon des sources gouvernementales. Comme il est mentionné, dans le texte d’aujourd’hui et celui du 25 juin, posé comme un ultimatum, les institutions exigent, entre autres: l’imposition d’une TVA à 23% sur la restauration collective l’abolition de la baisse de la TVA dans les îles l’application d’une avance d’impôt de 100% sur les sociétés et les travailleurs indépendants l’abolition des réductions pour les agriculteurs (pétrole, impôt sur le revenu) que soient baissées de 900 millions € (0,5% du PIB) les dépenses de l’aide sociale (subventions, etc.).

Au XXe siècle, Berlin a été le roi de la dette

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  Au cours du siècle dernier, l’Allemagne s’est trouvée trois fois en faillite. Si elle a pu se relever, c’est entre autres au détriment de la Grèce, expliquait l’historien de l’économie Albrecht Ritschl en 2011 dans un entretien avec l’hebdomadaire de Hambourg. L’Allemagne joue les donneuses de leçons sur la question de savoir s’il convient d’accorder de nouvelles aides à la Grèce. Le gouvernement se montre inflexible sur le mode : “Vous n’aurez de l’argent que si vous faites ce que nous vous demandons.” Cette attitude est-elle justifiée ? Albrecht Ritschl Non, absolument pas. Dans toute l’histoire récente, c’est l’Allemagne qui a connu les pires faillites d’Etat, au XXe siècle. Sa stabilité financière et son statut de bon élève de l’Europe, la République fédérale les doit uniquement aux Etats-Unis, qui, aussi bien après la Première Guerre mondiale qu’après la Seconde, ont renoncé à des sommes considérables. Malheureusement, on a un peu trop tendance à l’