Articles

Prétexte providentiel : l’enfant, les casseurs et l’hôpital Necker

Image
Depuis le temps qu’ils se frôlent, les deux thèmes. Ou plutôt, qu’on les frotte l’un à l’autre comme des silex, qu’on les tricote dans le récit politico-médiatique dominant. Terrorisme et contestation sociale  : depuis le temps que les Giesbert, les Gattaz et les autres essaient de les apparier, de les marier, de faire prendre la mayonnaise. Depuis le temps qu’on exploite les concomitances, qu’on sollicite les rapprochements, qu’on déchaine le matraquage sémantique  : voyous, chantage, violences, barbares, intimidations, preneurs d’otages, terroristes. Depuis le temps qu’on interdit des manifs anti-Cop 21, au motif de l’état d’urgence. Qu’on perquisitionne des maraîchers bio, au nom de l’état d’urgence. Depuis le temps, qu’on aimerait tant transformer la CGT, et toute la contestation anti-loi Travail, en mouvement terroriste. Depuis le temps que tous les moyens sont bons. Les vitres de l’hôpital brisées Et voilà que se trouve le prétexte providentiel,

Réaction de la CGT Aux propos inacceptables du Premier Ministre Manuel Valls

Le Premier Ministre vient d’accuser la CGT d’être responsable des violences intervenues en marge de la manifestation nationale du 14 juin, à Paris, contre le projet de loi travail. La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que cette mobilisation, comme les précédentes, n’a pas été organisée par la CGT mais par 7 organisations syndicales de salariés et de jeunesse qui, depuis 4 mois, dans l’unité, demandent le retrait de ce texte régressif.

Parce que la propagande de guerre

aujourd'hui est le fait d'un gouvernement contre son peuple il est temps de reprendre ce blog, y rassembler les différents témoignages ...  on ne peut pas tout dire il y en aurait trop ...  Mais un gouvernement qui s'acharne sans merci contre le peuple des travailleurs cela ne s'appelle plus une démocratie ...  ils sont près à tout sans état d'âme jusqu'à utiliser la provocation et la violence pour pouvoir interdire les manifestations ... Ce ne sera pas de la faute de ceux qu'on appelle les casseurs si ces manifestations deviennent interdites mais bien celle d'un gouvernement qui aura utilisé et favorisé ces actions pour discréditer ces grandes manifestations populaires ... Quelque soit l'issue il faudra se souvenir ... Maryvonne Leray

Machiavélisme du pouvoir, stratégie policière et propagande des mass-médias

Image
Démontage de l’énorme manipulation médiatique, concernant l’affaire de « la casse de l’hôpital Necker-enfants malades » durant la grande manifestation d’hier. MACHIAVÉLISME DU POUVOIR, STRATÉGIE POLICIÈRE ET PROPAGANDE DES MASS-MÉDIAS Selon plusieurs témoignages de manifestants, les compagnons et camarades qui se sont progressivement retrouvés aux alentours de l’hôpital Necker ont été piégés par u ne stratégie policière complètement intentionnelle, un procédé qui n’est pas nouveau. Au départ, la manifestation avait une haute portée symbolique puisqu’elle se dirigeait vers le quartier parlementaire (Assemblée Nationale, Sénat), visant clairement le pouvoir, critiquant sa légitimité et menaçant sa pérennité. C’est précisément pour neutraliser le signification et la portée de cette action du mouvement social que le pouvoir a délibérément choisi le meilleur endroit possible, en bordure du parcours de la manifestation : l’hôpital Necker-Enfants m

L'hôpital Necker a-t-il vraiment été «dévasté» par les «casseurs» ?

Image
Un hôpital «dévasté»  : les mots sont de Manuel Valls, invité ce mercredi matin sur France Inter. Au lendemain d’une manifestation parisienne sous haute tension contre le projet de loi travail, le Premier ministre a dénoncé avec force l’action des «casseurs» au cours du défilé, et notamment les incidents qui se sont déroulés aux abords de l’hôpital Necker pour les enfants malades, dans le XV e arrondissement de la capitale. Dans la classe politique, la condamnation a été unanime. Côté gouvernement, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, a parlé d’une «attaque insupportable» , assurant, sur France Info, que «personne ne pouvait ignorer que c’était un hôpital auquel on s’en prenait et qu’on attaquait» . Et d’ajouter : «Il y a des enfants qui entraient dans les blocs opératoires et certains n’étaient pas encore endormis, ce sont des choses qui sont choquantes.» Son homologue de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, est allé plus loin, en s’en pren

Même sans l'article 2 la loi travail ne doit pas aboutir

Image
Le projet de loi travail , c’est l’article 2, mais ce n’est pas que l’article 2. Le gouvernement et les organisations syndicales qui soutiennent le projet le savent. Ils savent que dans ce projet de loi, les avancées sont dérisoires. Ils savent que le compte personnel d’activité est une coquille vide. Ils savent que dans les entreprises, le rapport de force est très favorable aux entreprises et que cela ne va pas changer du jour au lendemain, notamment à cause de la peur du chômage. Ils savent que même sans l’article 2, l’essentiel des dispositions de ce projet de loi porte gravement atteinte aux droits des salariés et même aux droits des chômeurs. Ils savent, par exemple, que l’article 7 signe la fin des accords à durée indéterminée, que l’article 8 supprime les avantages individuels acquis en cas de dénonciation ou mise en cause des accords et donc qu’il supprime tout levier de négociation pour les salariés. Ils savent que l’article 10 met en cause la lég

Novlangue : La langue des maîtres et sa fabrique

Image
Quand le licenciement devient un « plan social », et la grève une « prise d’otage » Après plus de dix ans de travail critique au sein du collectif Les mots sont importants , si l’on doit caractériser à grand traits la langue des maîtres, on peut dire qu’elle repose sur une logique binaire au fond très ancienne, déjà à l’œuvre dans la novlangue totalitaire ou coloniale décrite par Orwell : euphémisation de la violence des dominants (État, patronat, pression sociale masculiniste, hétérosexiste et blanco-centriste), et hyperbolisation de la violence des dominé- e-s...   Ce double mouvement d’euphémisation / hyperbolisation structure l’essentiel du commentaire politique, mais déteint aussi largement sur la parole prétendument factuelle des journalistes d’information. Euphémismes et hyperboles L’euphémisation consiste, étymologiquement, à positiver du négatif. Dans le discours politique, elle consiste essentiellement à occulter, minimiser et relativiser une