Propagande officielle en Bosnie-Herzégovine : des médias au service de la classe politique
« En Bosnie, des hooligans ? En Syrie des insurgés ? En Ukraine des manifestants ? » « Allez vous faire foutre en trois langues » « Les manifestants ne sont pas des hooligans » Traduit par Jovana Papović Le courrier des Balkans Une révolte de la misère et de la faim ? Mais pas du tout ! Ne défilent dans les rues de Sarajevo que « des hooligans, des drogués et des voleurs », tous « pire que les tchétniks » : voici ce qu’expliquent les médias de Bosnie, tous attachés à préserver la classe politique et à garantir le maintien du statu quo. Décryptage d’une insupportable compromission. Par Paulina Janusz Nos pseudo-journalistes cherchent à « calmer la situation », à retourner l’opinion publique contre les manifestants, à détourner l’attention et avant tout à assurer le maintien du statu quo politique. Les journaux télévisés relatent les évènements en parlant de « vandalisme » et en montrant des photographies choquantes. Seuls les réseaux sociaux servent d’antidote à la désinfor