skinheads : le réflexe de classe des "prolétaires blancs"
Le gouvernement a lancé ce samedi la procédure de dissolution des JNR, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires. « D’autres associations ou groupements » pourraient subir le même sort, prévient le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il a semblé utile de revenir sur le profil sociologique et idéologique des skinheads d’extrême droite, et de retracer l’histoire de la mouvance « nationaliste révolutionnaire ». Entretien avec Nicolas Lebourg, 38 ans, historien, spécialiste de l’extrême droite, chercheur associé au Centre de recherches historiques sur les sociétés méditerranéennes à Perpignan. Rue89 : De quel milieu viennent ces skinheads d’extrême droite que l’on croise dans de nombreuses villes en France ? Nicolas Lebourg : Ce sont des jeunes issus des classes populaires, avec une vraie conscience de classe. Ils s’affirment comme des prolétaires blancs – ce qui les conduit à assimiler la question sociale à la question raciale. Ils dirigent leur colère ver