31 octobre : l'heure de nous même a sonné

Marche pour la dignité Au départ, il y a le 8 mai 2015, au nom des nombreuses familles qui ont perdu aux mains de la police française un frère, un père, un mari, un compagnon, un fils, l’appel lancé par Amal Bentounsi à une Marche de la dignité et contre le racisme. Au départ, il y a les victimes, les familles des victimes, l’impunité de la police, et les promesses trahies de sévir face au contrôle au faciès et d’accorder le droit de vote aux étrangers. Au départ, il y a le sentiment profond, que rien ne vient malheureusement contredire, que sous la V e République toutes les vies ne se valent pas. En réponse, il y a la Marche de la «dignité» pour affirmer la dignité inhérente à tous et le refus d’être «une chose». Des femmes sont à l’origine de cet appel car nous connaissons les liens entre racisme et sexisme. Aucune de nous n’est dupe du rôle que l’Etat voudrait nous faire jouer en nous séparant de nos pères...