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Affichage des articles du octobre, 2014

C'était ça aussi Christophe de Margerie

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Est-il possible de diriger un mastodonte comme Total sans avoir une part d'ombre? Un des rares à avoir fait entendre un autre son de cloche dans ce concert de louanges, hier, l'a fait peut-être un peu hâtivement. Et à sa manière surtout, en militant sincère certes, mais aussi parfois rugueux et sanguin. Il s'agit de Gérard Filoche qui, d'un premier tweet (« De Margerie est mort. Famille Taittinger en deuil. Les grands féodaux sont touchés. Ils sont fragiles. Le successeur nous volera t-il moins ? »), suivi derrière de nombreux autres, a réussi à se mettre à dos une bonne partie de l'intelligentsia politico-médiatique.  Pourtant, cette part d'ombre, professionnelle bien sûr, mérite d'être évoquée.Cela n'enlève rien au respect que l'on doit à l'homme et à ses proches. Cette partie-là de son œuvre, Marianne s'est d'ailleurs échiné à la mettre en lumière au fil des années. Comme sa double mise en examen pour « corruption d'agents

Total, bras armé de la Françafrique

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 un mort à Moscou, des millions de morts en Afrique    Nos dirigeants pleurent la perte d'un grand capitaine d'industrie. C'est pour lui que nous sommes partis nous battre, que nous avons tué, que nos soldats sont morts en Libye ou au Mali. Et ceci n'est que la partie immergé de l'icerberg, celle de plusieurs décennies de « Françafrique » au prix du sang.   En 2000, Elf-Aquitaine et Totalfina fusionnent pour donner naissance à un géant pétrolier : Total. Le but est aussi de faire oublier les affaires de corruption, les trafics d'armes, les détournements de fonds auquel a largement contribué l'ancêtre gênant de Total.   Elf hier, Total aujourd'hui sont au cœur de la « Françafrique », ce vaste système de perpétuation du colonialisme sous d'autres formes, par des réseaux semi-mafieux, maintenant le continent dans la misère, la corruption, la dépendance au profit des seuls intérêts français.   Une brève histoire des rapports d'Elf puis de Total av

Si la violence des riches se déchaîne c'est qu'elle n'a pas encore gagné

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Peut-être même, qu'elle a perdu...  Il y a rien de nouveau sous le soleil.... La violence des puissants s'est toujours exercée sur les pauvres, si l'on pense au traitement des peuples vaincus dans l'antiquité, leur esclavage, la conquête de l'Amérique par les conquistadors, l'extermination des peuples indiens par cet empire qui aujourd'hui continue ses massacres sous prétexte de démocratie, l'esclavage des nègres d'Afrique,le Klu Klux Klan, le traitement inique du peuple Algériens par la France colonisatrice, celui des indigènes d'Australie etc etc .. et pourtant la vie a continué ... Aujourd'hui tout nous semble pire mais ne l'est guère moins seulement nous savons, nous voyons, et les médias tout en nous alertant sèment aussi la peur et l'angoisse qui permettent de vaincre les peuples... La peur et l'angoisse sont des armes de destruction massives. Un peuple apeuré se couche sous la main de l’oppresse

Les États-Unis derrière la mobilisation hongkongaise

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Analyse des origines du mouvement Selon plusieurs sites d’information, le National Endowment for Democracy (NED), financé par le Département d’État américain, et sa filiale hongkongaise, le National Democratic Institute (NID), jouent un rôle central dans la mobilisation étudiante à Hong Kong. NED créé en 1983 s’est « engagé dans le renforcement et le progrès des institutions démocratiques dans le monde entier », d’après son site net. La fondation est présente dans 90 pays à travers diverses filiales dont la National Democratic Institute (Institut National Démocratique), groupe de réflexion affilié au Parti démocrate américain (parti de Barack Obama). Ce think-tank travaille « à établir et à renforcer les organisations politiques et civiques, à la sauvegarde des élections, et à la promotion de la participation des citoyens dans la cité », et la NID appelle à plus de transparence et de responsabilisation au sein du gouvernement. La révolte soutenue par Washington

La répression tant attendu a eu lieu .... aux USA

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photo New York Times  Pendant que les projecteurs sont braqués sur Hong Kong Les manifestants sévèrement réprimés aux États-Unis Pendant que les médias occidentaux montent en épingle des manifestations à Hong Kong, ils passent sous silence la répression d’une révolte populaire aux États-Unis. Les dirigeants occidentaux se taisent alors qu’ils donnent des leçons à la Chine sur la situation à Hong Kong. Or, aux États-Unis le sang a coulé, il y a déjà des morts. Dans les colonnes du « Monde » hier, un article relatant la répression d’une manifestation. Voici un extrait : « Armés de gaz lacrymogène et de gros calibres, (...) les policiers ont rapidement dispersé la foule qui leur lançait des insultes. Des responsables locaux ont demandé une enquête sous l’autorité du ministère de la justice, craignant qu’une enquête menée par la police locale soit de toutes façons biaisée. » Ce mouvement succède à un autre lancé dans une ville voisine au mois d’août. Voici comment la

Défendons la Sécurité Sociale

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  16 octobre Nantes manifestations à 14h place du commerce    La Sécurité Sociale est un héritage du CNR (Conseil National de la Résistance) basé sur des valeurs d’égalité et de solidarité : « On cotise selon ses moyens et on reçoit selon ses besoins » en est sa devise. Aujourd’hui, c’est cet héritage qui est la cible du MEDEF et du gouvernement.    Le pacte de responsabilité s’attaque aux prestations sociales remplies par la « SECU » (gel des pensions de retraite, déremboursement d’actes médicaux …).    Plus de 20 milliards d’Euros de fraude, par les entreprises, aux cotisations sociales l’an dernier, soit plus que déficit de la SECU (16 milliards).    Le grand patronat, à travers le MEDEF, se servant des difficultés des PME, exige de plus en plus d’exonération de cotisations, de ristournes… (40 milliards d’Euros sur le dos de la SECU, en plus des 172 milliards d’aides publiques). Tout en augmentant leurs dividendes d’année en année (+30% l’an dernier).       PROPOSITIONS     1.

En privatisant le bien public le gouvernement vole le peuple français

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L’État joue au Loto avec le bien public Mardi, en annonçant la vente pour 4 milliards d’euros 
de ses participations dans les grandes entreprises françaises, le gouvernement a enterré une dernière fois le redressement productif. Remplir les caisses sans toucher aux cadeaux aux patrons : tel est le pari imposé à la France par le gouvernement. Un véritable scénario de jeu de Monopoly qui passe par la case « libéralisation ». La rumeur, alimentée depuis la mi-septembre par le Monde et le Figaro, enfle. L’État, qui possède 72 % de la Française des jeux (FDJ), s’apprêterait à vendre 20 % des parts ainsi détenues dans cette société, dont le chiffre d’affaires (12,3 milliards d’euros) a été multiplié par deux depuis 2000. Loto, Euro Millions, Cash… Le bénéfice net de la FDJ s’élevait à 133 millions d’euros en 2013. Un gouvernement de gauche qui vend au privé les actions qu’il détient chez les opérateurs publics, c’est la politique de la droite ! Il faut dire que, depuis débu

La dictature du Libéralisme est en marche

../.. Depuis la disparition du Rideau de Fer et la chute du mur de Berlin, d’aucuns se croient entrés dans une ère post-idéologique. Une ère libérée des dogmatismes du XXème siècle, un monde dans lequel chaque individu est en mesure de déterminer lui-même le contenu de ses représentations intellectuelles,  morales, politiques et religieuses. « On pense à ce que l’on veut et on pense soi-même à ses idées » , nous dit-on. À partir de la fin des années soixante-dix, le néolibéralisme apparaît comme la nouvelle idéologie dominante. Elle sera d’abord mise en application aux États-Unis avec le président Ronald Reagan et en Grande-Bretagne avec Margaret Thatcher avant de se propager au reste du monde. Sur le plan politique, le néolibéralisme prône une réduction maximale de l’État ce qui, mécaniquement, accentue le pouvoir de l’oligarchie. Sur le plan économique, c’est le développement du marché dans tous les domaines, la financiarisation d’une partie du capital et la mondialisation du commer

Cambodge : des milliers d'ouvrières en lutte pour arracher un salaire supérieur à 2 € par jour

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Sur une paire d'Adidas ou un pull Zara, de plus en plus chers pour nos maigres salaires, l'ouvrière cambodgienne recevra quelques centimes. La lutte des ouvrières pour arracher aux multi-nationales un salaire de misère éclaire sur la réalité du système capitaliste mondialisé. Est-ce ainsi que les femmes vivent ? Face à la montée des salaires en Chine ou au Vietnam, les multi-nationales du textile migrent désormais vers des pays comme le Cambodge ou le Bangladesh où les salaires atteignent des niveaux parmi les plus bas du monde, où les usines s'embrasent et tuent par milliers dans l'indifférence générale. Trois fois plus d'ouvriers du textile au Cambodge qu'en France pour un salaire de 2,5 € par jour, merci Zara, H-M et Adidas ! En 2014, le Cambodge compte maintenant 650 000 ouvriers du textile – essentiellement des femmes –, c'est trois fois plus d'ouvriers dans le secteur qu'en France. Le secteur représente un tiers des revenus d'un pays