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Affichage des articles associés au libellé Crise-austérité

Mettre fin à l'austérité c'est possible : l'exemple du Portugal

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Depuis novembre 2015, c’est une union des gauches qui est au pouvoir au Portugal : un gouvernement socialiste soutenu au Parlement par les partis de la gauche radicale et les écologistes. Cette alliance inédite a réussi à mettre fin à l’austérité imposée pendant quatre ans par la troïka. Les composantes les plus à gauche ont imposé au gouvernement socialiste des mesures de revalorisation des bas salaires et des petites pensions, et de lutte contre le travail précaire. Avec succès : l’économie repart, le déficit public recule, et le petit pays du sud de l’Europe arrive même à convaincre Bruxelles du bien-fondé de cette politique. Un modèle à suivre ? Mi février, Benoît Hamon, en visite de trois jours au Portugal, a rencontré des acteurs de l’union des gauches qui y gouverne depuis plus d’un an. On en parle beaucoup moins que la Grèce avec Syriza ou l’Espagne avec Podemos. A Lisbonne, la gauche a réussi à défaire une droite adepte de l’austérité. Le Parti socialiste est parv

Femmes africaines unies contre le microcrédit, l’exploitation des plus pauvres

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Tous les peuples doivent se méfier de ces institutions de microcrédit, qui sont les petites mains de la banque mondiale. 19 juin par Fátima Martín *  CADTM     Être femme, pauvre et africaine. Voici les trois critères favoris des vautours du microcrédit qui, sous prétexte de lutter contre la pauvreté et avec la bénédiction d’organismes comme les Nations Unies ( PNUD ), USAID ou encore la Banque européenne d’investissement, les escroquent, les endettent et les ruinent. Leurs victimes font l’objet de menaces et se voient même incarcérées, comme au Mali, elles perdent leur famille, tombent dans la prostitution, se suicident, comme au Maroc, ou se sont surendettées pour ne pas mourir sans pouvoir se payer une césarienne, comme au Congo Brazzaville. Désormais, les femmes africaines de divers pays conjuguent leurs forces pour se libérer de l’asservissement de la microfinance. Nous avons eu l’opportunité de rencontrer et d’interviewer Fatima Zahra du Maroc, Amélie

La sixième puissance du monde ne peut pas laisser crever autant de personnes à la rue

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Plus de 15 millions de personnes touchées par la crise du logement: la Fondation Abbé Pierre dresse le tableau d’une France «malade du mal-logement» et appelle, dans son rapport annuel publié ce jeudi, à plus de «volontarisme politique». Hausse du nombre de personnes sans domicile, renonçant à se chauffer, ou contraintes de vivre chez des tiers : de nombreux indicateurs sont au rouge, indique ce bilan, issu de l’exploitation de la dernière édition de l’enquête nationale logement (Enl) 2013 de l’Insee, dont les principaux chiffres avaient été dévoilés en décembre. Au total, 3,8 millions de personnes sont mal-logées et 12,1 millions de personnes sont «fragilisées», soit «15 millions de personnes touchées, avec une intensité diverse, par la crise du logement», a souligné Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, lors d’une conférence de presse. Chiffre marquant, le nombre de sans-abri qui a bondi de 50% entre 2001 et 2012 : 141 500 personnes se retrouvent à

Frantz Fanon :Une pensée à l’épreuve du temps

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"Si en 1849, il s’agissait de sauver le capitalisme organisé à partir de l’institutionnalisation de la race comme politique sociale, en 2015, il s’agit de sauver le stade ultime du capitalisme dans ses aspects financiers et économiques fondés sur une guerre sans fin aux peuples du Nord et du Sud. Il s’agit de ne plus reconnaître aucun droit aux êtres humains, le seul droit possible étant celui du système financier économique qui se protège des peuples par la mise en place d’une surveillance accrue et d’une militarisation avec l’aide d’institutions internationales multilatérales ou financières au service du capital. " 20 juillet 1925 - 20 juillet 2015 - Quatre-vingt-dixième anniversaire de la naissance de Frantz Fanon 22 juillet par Mireille Fanon-Mendès France   En France, le décret du 27 avril 1848 relatif à l’abolition de l’esclavage a laissé à l’As

Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles

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par Eric Toussaint Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka . C’est une splendide victoire de la démocratie. Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce qui est en totale contradiction avec le résultat du référendum. Cette proposition inclut l’abandon d’une série très importante d’engagements pris par Syriza lors de la campagne électorale qui lui ont permis d’obtenir une victoire d’une portée historique le 25 janvier 2015. Syriza a engagé sa responsabilité devant le peuple grec et il serait tragique qu’elle ne la respecte pas, d’autant que le peuple lui a apporté un appui très clair tant le 25 jan

Défaite de la Grèce, Défaite de l'Europe

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Jamais, dans le jargon européen, le terme de « compromis » n'aura semblé si peu adapté. « L'accord » atteint au petit matin du 13 juillet entre la Grèce et le reste de la zone euro a désormais des allures de déroute pour le gouvernement grec. Une déroute qui a un sens pour le reste de l'avenir de la zone euro. Erreur stratégique Avant d'en venir aux conséquences, il faut expliquer cette défaite d'Athènes. Le gouvernement grec avait accepté jeudi soir le plan des créanciers présenté le 26 juin. Un plan déjà extrêmement difficile à accepter pour la majorité parlementaire grecque. Cette dernière s'était d'ailleurs fissurée vendredi soir dans le vote à la Vouli, le parlement grec. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, pouvait cependant alors prétendre pouvoir arracher un accord sur la dette comme « compensation. » Malheureusement pour lui, les créanciers ont alors immédiatement compris le message : l'exécutif grec craignait d

Synthèse du rapport de la Commission pour la vérité sur la dette grecque

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18 juin par Commission pour la vérité sur la dette grecque En juin 2015, la Grèce se trouve à un carrefour. Elle doit choisir entre la poursuite des programmes d’ajustement macroéconomiques imposés par ses créanciers ou briser les chaînes de sa dette. Cinq ans après le début des programmes d’ajustement, le pays reste plongé dans une grave crise économique, sociale, démocratique et écologique. La boîte noire de la dette n’a pas été ouverte. À ce jour, aucune autorité, grecque ou internationale, n’a cherché à faire la lumière sur les causes et les modalités d’assujettissement de la Grèce au régime de la Troïka. La dette, au nom de laquelle rien n’a été épargné à la population, reste le dogme au nom duquel est imposé un programme d’ajustement néolibéral qui s’accompagne de la plus profonde et la plus longue récession jamais connue en Europe en temps de paix. Prendre à bras-le-corps un ensemble de problèmes sociaux et économiques est une impérieuse nécessité autant qu’une resp

Quand l'Eurogroupe refusait à la Grèce le droit de lutter contre la pauvreté

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Mars 2015 Le siège de l'exécutif européen, a exigé du gouvernement grec qu'il stoppe purement et simplement le processus législatif visant à faire adopter un projet de loi sur « l'urgence humanitaire. » Si l'on veut réellement comprendre la nature des discussions entre la Grèce et ses créanciers (puisque c'est bien ainsi que se présentent désormais les « partenaires » européens du pays), l'information révélée mardi 17 mars au soir par la chaîne de télévision britannique Channel 4 est fort éclairante. Selon Paul Mason, son journaliste, la directrice des affaires économiques et financières à la Commission européenne, autrement dit, un fonctionnaire de Berlaymont, le siège de l'exécutif européen, a exigé du gouvernement grec qu'il stoppe purement et simplement le processus législatif visant à faire adopter un projet de loi sur « l'urgence humanitaire. » Les fonctionnaires européens auraient également mis leur veto sur

Grèce : Une commission d’audit recommande la suspension du remboursement de la dette grecque

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La « Commission pour la vérité sur la dette publique grecque » affirme que le remboursement des prêts concédés est insoutenable et viole les droits fondamentaux que la Grèce s’est engagée à respecter. Les conclusions préliminaires de la commission d’audit, présentées au gouvernement grec mercredi matin, attestent en outre que les créanciers savaient que les mesures d’austérité imposées aux pays provoqueraient des dégâts sociaux sans résoudre la situation économique. Les experts recommandent à ce titre au gouvernement grec de suspendre le remboursement de sa dette, arguant que les droits fondamentaux priment sur ceux des créanciers. Rédiqé à la demande du Parlement grec par une trentaine d’experts internationaux, le rapport d’une centaine de pages revient en dix chapitres sur l’origine de la dette publique grecque, chiffrée à 270 milliards d’euros, son évolution entre 2010 et 2015, les impacts des « plans de sauvetage » sur les droits humains, ainsi que sur les aspects juridiqu

Grèce : la vérité sur la dette

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  La Présidente du parlement Zoé Konstantopoulou a lancé une commission d'audit à Athènes en mars pour «analyser l’origine et l’historique de la dette grecque». A quoi va servir la commission sur l’audit de la dette crée à votre initiative en mars ? En principe, tous les pays européens soumis à des mémorandums [des plans d’austérité, ndlr] ont l’obligation de faire un audit de leur dette publique. C’est le règlement 472 imposé par l’Union européenne en 2013. Dans la pratique, la Grèce est pour l’instant le seul pays à avoir initié un tel audit. Mais, curieusement, les institutions qui imposent l’austérité n’évoquent jamais cette obligation faite à tous les pays européens. En Grèce, cette commission d’audit, qui rassemble des experts et des représentants de la société civile et des mouvements sociaux, va analyser l’origine et l’historique de la dette grecque pour la «décodifier» : voir comment elle s’est constituée et pourquoi elle a augmenté. En détermi

Tsipras, acteur du grand basculement?

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Quand le Nouvel Obs dans sa grande ignorance et nullité, son atlantisme soumis,préférant ses œillères à la réalité du monde,  titre : Tspiras "l'idiot utile" de Poutine*, Jacque Sapir, en connaisseur de la Russie et des pays émergeants,  ouvre des perspectives qui méritent d'être connues...  Le voyage à Moscou d’Alexis Tsipras, mais aussi les relations étroites que son gouvernement est en train d’établir avec la Chine et plus généralement avec les pays des BRICS, représente potentiellement un moment historique Tsipras, acteur du grand basculement? Par Jacques Sapir Alexis Tsipras, le nouveau Premier Ministre de la Grèce sera le 8 avril à Moscou. Or, le 9 avril, la Grèce doit effectuer un payement au Fond Monétaire International. Les déclarations sur ce point du Ministre des finances de la Grèce ne laissent planer aucune ambiguïté : la Grèce honorera sa créance[1]. Mais, le 14 avril, la Grèce doit simultanément émettre pour 1,4 milliards d’Euros de b

L'austérité en Grèce, une "violation sans précédent des droits de l'Homme"

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Les mesures d'austérité en Grèce ont engendré "une violation sans précédent des droits de l'Homme" depuis quatre ans, a dénoncé la Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH) dans un rapport présenté jeudi à Athènes. "Dans cette crise, la plus profonde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les instances internationales ont agi avec un seul objectif : celui de sauver le système bancaire sans prendre en considération les effets désastreux sur les populations", a déclaré lors d'une conférence de presse le président de la FIDH, Karim Lahidji. Le rapport de la FIDH, rédigé à la suite d'une enquête de terrain effectuée en janvier 2014, montre comment les mesures d'austérité, dictées par les créanciers du pays, l'UE et le FMI en échange des prêts internationaux à la Grèce, ont affecté "tous les droits de l'Homme, des droits sociaux à la liberté d'expression".

Le taux de suicide augmente avec le chômage

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Le taux de décès par suicide augmente avec le taux chômage et près de 600 suicides pourraient être attribués à la hausse du chômage observée en France entre 2008 et 2010, selon une étude publié mardi. «Entre 2000 et 2010 en France, le taux de chômage est significativement et positivement associé au taux de suicide», estiment les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui signent cette étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Lorsque le taux de chômage augmente de 10%, le taux de suicide (nombre de décès par suicide rapporté à la population) progresse en moyenne de 1,5% pour l’ensemble de la population de plus de 15 ans. L’association entre chômage et suicide apparaît plus marquée pour les hommes de 25 à 49 ans: la hausse de 10% du taux de chômage s’accompagne par une hausse de 1,8% à 2,6% du taux de suicide.

En privatisant le bien public le gouvernement vole le peuple français

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L’État joue au Loto avec le bien public Mardi, en annonçant la vente pour 4 milliards d’euros 
de ses participations dans les grandes entreprises françaises, le gouvernement a enterré une dernière fois le redressement productif. Remplir les caisses sans toucher aux cadeaux aux patrons : tel est le pari imposé à la France par le gouvernement. Un véritable scénario de jeu de Monopoly qui passe par la case « libéralisation ». La rumeur, alimentée depuis la mi-septembre par le Monde et le Figaro, enfle. L’État, qui possède 72 % de la Française des jeux (FDJ), s’apprêterait à vendre 20 % des parts ainsi détenues dans cette société, dont le chiffre d’affaires (12,3 milliards d’euros) a été multiplié par deux depuis 2000. Loto, Euro Millions, Cash… Le bénéfice net de la FDJ s’élevait à 133 millions d’euros en 2013. Un gouvernement de gauche qui vend au privé les actions qu’il détient chez les opérateurs publics, c’est la politique de la droite ! Il faut dire que, depuis débu

Les associations citoyennes refusent le désastre social qui attend la France

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Communiqué Paris, le 16 avril 2014 Nous refusons le désastre social qui s’annonce : L’avenir ne se construira pas sans les associations citoyennes ! Le premier ministre a annoncé la réduction des dépenses publiques de 50 milliards en 3 ans et de 11 milliards de la dotation de l’État aux collectivités d’ici 2017 (soit 3 milliards par an). Ces décisions auraient pour conséquence, si elles sont appliquées, la disparition de très nombreuses associations et de dizaines de milliers d’emplois associatifs.   La diminution du montant des dotations publiques constitue en effet  la principale variable d’ajustement laissée aux collectivités territoriales pour compenser la perte de leurs ressources tout en maintenant les crédits destinés à exercer leurs compétences obligatoires .   ( plus de précisions ICI )  . Ce gouvernement, comme les précédents, semble ignorer que  les richesses produites par la très grande majorité les 1 300 000 associations sont constituées ava

Retraites : Allemagne, le modèle de François Hollande

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Deux fois plus de retraités pauvres Outre-Rhin L'écart entre la dépense publique en France et en Allemagne s'est creusé depuis le milieu des années 2000, notamment en raison d'une divergence s'agissant des retraites. Alors qu'en Allemagne, les dépenses liées au versement des pensions sont restées proches de 10% du PIB, atteignant 11,3% exactement en 2010 (toutes dépenses confondues), en France, elles ont grimpé d'un peu plus de 10% au milieu des années 2000, à 14,1% du PIB aujourd'hui. On peut donc affirmer en première lecture que l'Allemagne a mieux géré ses retraites. Derrière ces chiffres rassurants, il y a toutefois d'autres données, mises en avant par le dernier rapport de l'OCDE consacré aux retraites (Panorama des pensions).

Hollande : c'est la Bérézina

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On rigole, on rit "alors qu'il faudrait en pleurer" mais c'est ainsi dans le chaos il ne reste plus que ce rire sarcastique face au désastre qui s'ajoute au désastre.   Il parait que la bataille de Bérézina fut une victoire, je veux bien le croire. Mais une victoire dans la déroute en sacrifiant les pauvres est-ce vraiment une victoire ?

L’administration publique américaine ferme, otage du Tea Party

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A minuit, heure de Washington, l’Etat fédéral a officiellement “fermé”. Suite au blocage sur le budget au Congrès sur le budget, des centaines de milliers de fonctionnaires sont au chômage technique.  Barack Obama a exclu de céder à la pression exercée par les républicains du Congrès qu’il qualifie comme une demande de « rançon ». Il entend appliquer coûte que coûte, à partir de mardi, sa réforme de l’assurance-maladie, l’ « Affordable care », aussi appelée « Obama care ». Le président américain a affirmé qu’il n’était « pas du tout résigné » à une paralysie de l’Etat. Pourtant, puisqu’aucun compromis n’a été trouvé lundi, les Américains subissent depuis ce matin la première paralysie gouvernementale connue depuis 1996 qui provoquera dans la foulée la fermeture de nombreux services … En quoi ce blocage pourrait-il influer sur la vie des Américains

L’État allemand tire profit de la crise de la zone euro :

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41 milliards d'euros d'économies sur les intérêts de la dette La nouvelle est passée relativement inaperçue dans les médias français, elle est pourtant éclairante : l’État allemand tire des profits financiers substantiels des malheurs des autres pays de la zone euro.

Nous sommes les cobayes d’une loi inventée par la gauche qui profite aux patrons voyous ?

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« Si on m’avait expliqué ce que signifiait l’Ani, j’aurais été de toutes les manifestations comme pour les retraites en 2010 » . Marie pleure en se mordant les doigts. Elle ne connaît « rien au droit du travail » , n’a pas fait d’études. Lorsqu’au printemps dernier, les détracteurs de l’accord national interprofessionnel dit de « sécurisation de l’emploi » ont appelé les salariés à manifester dans toute la France contre ce texte qualifié de « casse sociale », cette ouvrière de la papeterie Elba à la Monnerie-Le-Montel dans le Puy-de-Dôme, ne s’est pas sentie « concernée ». Non syndiquée, en CDI depuis trente ans dans une entreprise en bonne santé, elle n’a pas jugé bon d’aller protester contre « ce cadeau de la gauche au Medef ».