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Affichage des articles associés au libellé Moyen-Orient

Moyen Orient : tout a été mis en place en 1916 pour que la région ne soit plus jamais pacifiée

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"L’accord Sykes-Picot est l’une des causes majeures du chaos actuel au Moyen-Orient" Entretien avec James Barr,  professeur d'histoire moderne à Oxford et auteur  d'Une ligne dans le sable". Le livre est tout simplement passionnant: «Une Ligne dans le sable», de James Barr, professeur d’histoire moderne à Oxford, est une analyse fascinante des relations entre la France et l’Angleterre, sur la question du Moyen-Orient. Tout s’explique: le chaos actuel, les conflits constants, les revendications permanentes. Car l’accord Sykes-Picot, en pleine Première Guerre Mondiale, n’a rien résolu. Bien au contraire. Selon James Barr, tout a été mis en place en 1916 pour que la région ne soit plus jamais pacifiée. La Syrie en feu, le terrorisme, la question de Jérusalem, le problème du Canal de Suez, tout se mêle. A lire «Une Ligne dans le sable», on comprend que rien ne pouvait se dérouler autrement: les grandes puissances coloniales, au début du XXe siècle, ont

Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient

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A l’occasion de la parution de son livre Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient , l’enseignant, éditeur, essayiste et journaliste Jean-François Colosimo * a donné une conférence le 15 juin 2015 à la paroise Notre Dame d’Auteuil pour éclairer l’histoire et la tragédie actuelle des chrétiens d’Orient .   Le sort des chrétiens d’Orient n’est pas d’abord un enjeu partisan mais un enjeu de civilisation. Leur disparition du Moyen-Orient signifierait l’avènement d’un monde dépourvu d’intériorité, de verticalité, de culture, de conscience c’est-à-dire d’humanité. En effet ils sont non seulement les héritiers de cultures qui remontent à l’origine du christianisme mais aussi à l’origine de l’humanité. Les chants de la liturgie copte sont les ultimes témoignages de la musique telle qu’on la jouait à l’époque des pharaons. Vous voulez avoir une idée de la langue que parlait le Christ et qui fut également la langue de communication internationale pen

Quand les djihadistes étaient nos amis

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Un rappel nécessaire, une vision d'un autre siècle, pourtant c'était hier . extraits du dossier du     Monde Diplomatique  février 2016 P endant une période comprise entre la défaite cinglante des Etats-Unis en Indochine (avril-mai 1975) et les craquements en chaîne dans les pays européens satellites de l’Union soviétique (notamment en Pologne, où l’état d’urgence est proclamé en décembre 1981), les Etats-Unis et l’Europe occidentale imaginent — ou font croire — que Moscou a lancé une grande offensive mondiale. En Afrique, l’Angola et le Mozambique, nouvellement indépendants, semblent lui tendre les bras   ; en Amérique centrale, des guérilleros marxistes font tomber une dictature proaméricaine au Nicaragua   ; en Europe occidentale, un parti communiste prosoviétique oriente pendant quelques mois la politique du Portugal, membre fondateur de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord. L’invasion de l’Afghanistan par l’Armée rouge, en décembre 1979, semble marq

La France a perdu une bataille, Daech a perdu la guerre

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Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse. Mais un arbre qui tombe n'a jamais empêché une forêt de pousser. Quelques heures à peine après les attentats, la tendance s'est dessinée quand Vladimir Poutine a déclaré à ses armées "vous devez traiter la France comme un allié", moins de deux ans après le froid jeté par le dossier des Mistral et la rupture diplomatique autour de la Crimée. L'effet Daech aura donc réussi le tour de force de rassembler la France, les États-Unis et la Russie dans une union militaire hautement improbable, validée par l'Iran lui-même qui combat l'organisation criminelle au sol depuis deux ans et qui a lancé un concours de caricatures anti-Daech. Une coalition France-Russie-USA-Iran en 2015-2016… Décidément, ce monde nous surprendra toujours.  Daech impopulaire dans les pays musulmans

Valls, Le Drian et Fabius à Riyad, chez les "coupeurs de têtes."

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Les 12 et 13 octobre, Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius se rendent en Arabie Saoudite pour quelques dollars de plus. Tant pis si un condamné à mort de 20 ans attend d’avoir la tête tranchée. Mondafriqu e    Il fallait bien trois ministres dont un Premier pour réchauffer les relations entre la France et l’Arabie Saoudite. Dans les meetings du PS « Fafa » n’est pas connu comme un bon chauffeur d’ambiance, mais tant pis. Si Valls et Le Drian  s’en étaient allés faire leur tour de VRP en laissant leur camarade à Quai, il en aurait fait une jaunisse. Et Fabius n’est-il pas ministre du Tourisme ! Bof, c’est vrai aussi que les français, le « hadj » excepté, ne pratiquent pas le farniente en Arabie, au pays numéro un mondial pour les coupures de têtes. « Réchauffer les relations » ? He oui. Même si Hollande, tel un Valbuena,  a mouillé le maillot en multipliant les navettes entre Paris et Riyad, et en assistant même à un indigne « Conseil de commande

Le Moyen Orient disloqué n’intéresserait plus les USA ?

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Le monde arabe est en pièces. La Syrie et l'Irak sont disloqués. Le président américain croit dur comme fer que l'avenir du monde et de l'Amérique se joue plus en Asie qu'entre Nil et Euphrate.   L'explication psychologique sur le manque de caractère supposé de Barak Obama est un peu courte. À regarder les choses de plus près, le président américain affiche une certaine cohérence et il existe des raisons de fond à sa prudence. Traumatisé par les fiascos en Irak et en Afghanistan, il veut d'abord éviter à tout prix de mettre le doigt dans un engrenage incontrôlable. Il pense aussi que les Russes ont des moyens limités et qu'ils finiront par s'engluer dans les sables mouvants syriens. Surtout, cette région du monde a perdu de son importance stratégique aux yeux de l'Amérique. Traditionnellement, la politique proche-orientale des États-Unis était fondée sur deux préoccupations : Israël et le pétrole. Même si la lancinante qu

Pour comprendre aujourd'hui : le dépeçage de l'Empire Ottoman

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cliquez sur l'image pour agrandir  Comment l’Empire ottoman fut dépecé Entre 1916 et 1922, l’empire ottoman et ses marches firent l’objet d’intenses tractations entre Français et Britanniques. Après 1918, les Etats-Unis se posèrent en arbitres, au nom du « droit des peuples ». Pourtant, à aucun moment, les populations locales ne furent réellement consultées. Le partage territorial en fut durablement fragilisé. par Henry Laurens, avril 2003 En 1914, les provinces arabes de l’Empire ottoman se trouvaient sous l’influence collective et multiforme des puissances européennes, auxquelles s’ajoutaient les Etats-Unis. Les Jeunes-Turcs, au pouvoir depuis 1908, cherchaient à se débarrasser de ces ingérences permanentes, mais au prix d’un centralisme autoritaire qui suscitait l’émergence d’un mouvement autonomiste arabe prêt à chercher des appuis chez les Européens. La France était la puissance dominante en « Syrie naturelle », grâce à ses investissements économiques et à

Le pétrole en chute libre après la réunion de l'Opep à New York comme à Londres

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New York - Les cours du pétrole, laminés par la décision de l'Organisation des pays exportations de pétrole (Opep) de maintenir son objectif de production, ont plongé de plus de 7 dollars à New York vendredi et sont passés sous la barre des 70 dollars à Londres. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a reculé de 7,54 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) par rapport à la dernière clôture officielle mercredi (jeudi étant férié aux Etats-Unis), pour s'établir à 66,15 dollars, son plus bas niveau depuis mai 2010. A Londres, le baril de Brent est lui passé vendredi sous la barre symbolique des 70 dollars pour la première fois depuis quatre ans et demi, descendant jusqu'à 69,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) avant de clôturer à 70,15 dollars, en baisse de 2,43 dollars par rapport à la clôture de jeudi. Cette dégringolade est la conséquence directe de l'annonce par l'Opep du maintien de son plafond d

Comment Hollande avait prévu de frapper la Syrie

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Et s'est fait "moucher au poteau" Les Rafales étaient prêts à décoller, les cibles choisies et les communiqués déjà rédigés. Mais au tout dernier moment, François Hollande a dû annuler l'opération... Les frappes sont pour ce soir." Le samedi 31 août, au matin, les plus hauts responsables français, civils et militaires, sont convaincus que le président de la République va déclencher le bombardement punitif de la Syrie la nuit suivante. Plus étonnant encore : François Hollande lui-même le croit aussi. Et cette incroyable méprise va durer jusqu'à la fin de l'après-midi. Entre-temps, pendant une dizaine d'heures, la machine de l'Etat aura été mise en branle pour effectuer ces frappes franco-américaines, les "vendre" à l'opinion et en gérer les conséquences diplomatiques. Cette folle journée débute à 3 heures du matin, ce samedi 31 août, lorsque l'officier de permanence chargé des communications du président de la Rép

L'Occident aveuglé sur la Syrie, fait du chantage à la Russie

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Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé dimanche les Etats-Unis de faire du chantage à la Russie pour qu'elle soutienne une résolution contraignante à l'ONU contre la Syrie, et reproché à l'Occident d'être aveuglé par l'idée d'un changement de régime dans ce pays.

Russie- OTAN- : Que s'est-il passé en méditerranée ce 3 septembre 2013 ?

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Les radars russes démontrent une efficacité redoutable Une nouvelle passée presque inaperçue sans doute pour masquer son importance réelle et faire croire que les occidentaux acceptaient la diplomatie par bonté d'âme... 11 septembre 2013 Le lancement de missiles-cibles israéliens en Méditerranée la semaine dernière  a permis à la Russie de montrer ses capacités en matière de détection radar, poussant ses ennemis potentiels à tirer les conclusions qui s'imposent, a déclaré mercredi le vice-ministre russe de la Défense, le général Oleg Ostapenko. "Nos ennemis potentiels ont tiré des conclusions. Nous avons montré de quoi nous étions capables et que nous pourrions utiliser nos possibilités au besoin", a affirmé le général interrogé par des journalistes.

Syrie : c'était compter sans Poutine

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Poutine, l’homme qui les rend tous fous Les Occidentaux étaient persuadés que sur le front syrien, on ne pouvait rien attendre de la Russie. Et voilà que Poutine lance une initiative diplomatique qui fait bouger les lignes. Comment expliquer ce tête à queue ? Ce sont les aléas d’une actualité mouvante mais aussi les conséquences des esprits formatés par des a priori idéologiques. Dans son numéro de cette semaine, L’Express publie un article fort circonstancié titré : «Poutine ou les calculs de « M. Niet ». Décryptons la formule pour les plus jeunes et pour ceux qui ne sont pas férus de Kremlinologie. En somme, à l’instar de feu Andreï Gromyko, ministre des affaires étrangères de l’époque soviétique, l’actuel président d’un pays appréhendé comme un remake de l’URSS ne peut que dire Non à tout. Manque de chance, il n’a pas dit « Niet »

Syrie : Les militaires américains se rebiffent !

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Hauts gradés et simples soldats, de plus en plus de militaires américains expriment sur les réseaux sociaux leur opposition à aller combattre en Syrie, refusant de faire la guerre aux côtés d'Al Qaïda.

Syrie : le pape écrit à Poutine pour encourager une solution de paix

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Le pape François a écrit jeudi au président russe Vladimir Poutine pour que les membres du G20 réunis à Saint-Pétersbourg "ne restent pas inactifs" dans la recherche d'une solution de paix et "abandonnent la poursuite futile d'une solution militaire", a annoncé le Vatican. Dans sa lettre adressée à Vladimir Poutine en qualité de président du G20, le pape évoque les inégalités économiques et sociales mondiales et condamne les "inutiles massacres" au Moyen-Orient, lançant un appel contre toute solution armée, a précisé son porte-parole, le père Federico Lombardi.

Un chihuahua que les décideurs américains traînent avec eux sur les terrains minés de la diplomatie guerrière.

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François Hollande, ce Terminator à la botte des Américains Un journaliste algérien fustige la position du président français dans la crise syrienne et regrette le temps de Jacques Chirac, quand la France rayonnait par sa diplomatie et sa culture dans le monde arabe. François Hollande pense être le Terminator des temps modernes. La guerre ne l'effraie pas. La souffrance ne l'émeut pas. Le sang et les corps déchiquetés ne l'impressionnent pas. La guerre, c'est la nouvelle passion de François Hollande. Ce président français qui s'est engagé à rompre avec l'atlantisme servile de Nicolas Sarkozy est, au final, encore plus royaliste que les rois du Congrès américain. Même Barack Obama n'a pas fait preuve d'une volonté aussi guerrière que la sienne.

Syrie : les fous de guerre

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Sourd au monde Jean-Marc Ayrault a entendu 
les incertitudes du Congrès américain et a pris la précaution 
de soumettre les frappes françaises 
à l’existence d’une coalition. Pour 
le reste, il est resté sourd à ce qui s’est dit ces derniers jours. Rien sur les objurgations du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à respecter la légalité internationale et à ne pas risquer la généralisation 
de l’embrasement. Pas un mot sur l’ouverture 
de Vladimir Poutine qui assure aujourd’hui que 
la Russie réagira vigoureusement si des preuves crédibles de l’utilisation des gaz toxiques par le régime syrien sont rendues publiques aux Nations unies et qui suspend 
la livraison de missiles à Damas.

Le Parti Communiste libanais appelle à faire face à l’agression impérialiste contre la Syrie et le Liban

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Communiqué du bureau politique du Parti communiste libanais Le Bureau politique du PCL suit avec une grande inquiétude les déclarations et les positions des leaders des USA et de leurs allies de l’OTAN, ainsi que de certains gouvernements arabes qui battent les tambours de guerre contre la Syrie. Ces déclarations sont suivis par des mouvements militaires dans la region sur un fond d’accusations du crime des armes chimiques utilisées contre des civils dans la region de Ghouta.

Syrie : Ban Ki-moon craint une action "punitive"

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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde mardi contre les risques d'une "action punitive" en Syrie. "Nous devons considérer l'impact qu'aurait une action punitive sur les efforts pour empêcher d'autres effusions de sang et faciliter un règlement politique du conflit" , a-t-il déclaré à la presse.

Le pape décrète une journée de jeûne pour la paix en Syrie

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Je n'aime pas ce pape, mais pour une fois un pape ose faire plus que des bonnes paroles, une journée de jeûne ce n'est pas rien, et ceux qui l'ont déjà pratiqué savent ce que cela veut dire, c'est une journée de mobilisation et pas pour la paix en général, pour la paix en Syrie. Sous estimer une telle décision est vraiment un manque d'analyse politique et du parti pris...  Jusqu'à présent, tous les mouvements soi disant pour la paix et les partis politique ont été bien timides et timorés, peut-être que les chrétiens seront à la hauteur de ce que leur enseigne l'évangile . Maryvonne Leray Le Pape François a décrété dimanche une journée de jeûne dans le monde entier le 7 septembre pour la paix en Syrie, condamné l'usage des armes chimiques et réitéré son opposition à une intervention armée.

Syrie : de la guerre médiatique à la guerre militaire ?

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La Syrie semble plus proche que jamais d’une agression miliaire de la part de la coalition Occidentale et de l’Otan, dont le trio belliqueux Paris/Londres/Ankara s’apprête visiblement à violer toutes les règles du droit international et même à passer outre le Conseil de sécurité de l’ONU. Le monde a déjà en 1999 connu une intervention de ce type sur un petit pays européen. Comme pour la Syrie, la Serbie avait été victime d’une guerre médiatique et informationnelle à l’époque sans précédent. Mais depuis 14 ans, le mainstream médiatique a considérablement renforcé non seulement son monopole informationnel, que contrebalance aujourd’hui uniquement par Internet le courage de certains blogueurs/analystes trop souvent bénévoles.