Articles

Affichage des articles du mars, 2016

Le lien entre "violence terroriste" et essence de l’islam est une idée fausse et dangereuse.

Image
Depuis les attentats de 2015, sous couvert de lutte contre le terrorisme, diverses institutions françaises ont mis en place une islamophobie d’État. Les attaques de Bruxelles risquent de ne pas enrayer ce dispositif dangereux. De Matignon à l’Académie française en passant par Sciences-Po, le nouveau sport à la mode consiste à soutenir l’existence d’un lien entre la "violence terroriste" et l’essence de l’islam. Daech serait le résultat d’un vice interne de l’islam – et non, par exemple, de l’invasion désastreuse de l’Irak par les États-Unis et leurs alliés en 2003. Initiée depuis une décennie par quelques intellectuels médiatiques, renforcée récemment par une poignée d’intellectuels musulmans, l’idée s’est imposée : le djihadiste serait dans le musulman comme le papillon dans la chrysalide. Une pensée totalisante Cette idée naguère isolée s’est répandue au point de devenir officielle. Politiciens et intellectuels s’affairent à décomplexer l’islamophobie et à reto

L’URSS continue de jouer son rôle dans la vie politique d’aujourd’hui

Image
 Le journal la « Pravda » a publié un article du vice-président du Comité central du Parti communiste, Dmitri Novikov, dédié au 25e anniversaire du référendum sur la préservation de l’URSS. ( Le 17 mars 1991, la majorité a voté pour l’Union des Républiques socialistes soviétiques.)Le parti communiste est le plus grand parti d'opposition.. (1) L’URSS a disparu depuis un quart de siècle. Mais sa disparition continue d’être ressentie douloureusement par les anciens citoyens soviétiques. De plus, ce sentiment est transmis à leurs descendants, ceux qui n’ont pas pu connaître l’époque soviétique. Comment expliquer ce phénomène ? Eh bien parce qu’aujourd’hui la question de l’URSS n’est plus simplement affaire de nostalgie. Elle ouvre directement sur le débat et les exigences du moment politique actuel. Bien sûr, les antisoviétiques proclament régulièrement qu’ils sont contre la renaissance de l’Union soviétique, sous quelque forme que ce soit ! Mais le fait

Ile de la Réunion : le Train est la solution

Image
Le train revient donc au coeur du débat. Nos aînés ont montré que c’est une infrastructure qu’il est possible de faire beaucoup plus rapidement qu’une hypothétique route en mer. Il n’est pas trop tard pour corriger le tir. La fermeture de la route du littoral pose une nouvelle fois la question de la sécurisation de la liaison entre Saint-Denis et La Possession. C’est un débat qui a commencé depuis plus de 50 ans. Les premières études sur la construction de la route du littoral datent en effet de 1954. Auparavant, cette question ne se posait pas, car il existait un moyen sûr de franchir le massif montagneux séparant l’Ouest du Nord de l’île. C’était le chemin de fer. 30 ans après l’abolition de l’esclavage, La Réunion était un pays dominé par l’industrie sucrière. Mais les moyens de communication n’étaient pas adaptés à cet essor. Les dirigeants réunionnais de l’époque ont alors pris le risque de construire en quelques années deux infrastructures ma

Roger Keeran. Le socialisme trahi : les causes de la chute de l'Union Soviétique.

Image
Le cercle universitaire d'études marxistes Roger Keeran. Le socialisme trahi : les causes de la chute de l'Union Soviétique. Résumé de la conférence du 11 octobre 2013 à l'Amphi Roussy : Introduction L'exposé tentera de dégager les principales raisons de l'effondrement ("collapse") de l'URSS. Cette question fait partie des sujets les plus importants pour les communistes et les progressistes du monde entier et ceci pour deux raisons. (1) Depuis 1991, le public a été littéralement bombardé "d'explications" et de commentaires d'une grande uniformité. Ces "explications" proviennent des conservateurs, des libéraux et des socio-démocrates. L'effondrement de l'URSS serait dû au socialisme lui-même. Le socialisme n'est pas viable, il ne peut pas marcher (d'où la terreur). Aux USA, on ajoute que le socialisme s'oppose à la "nature humaine" parce que celle-ci implique la propriété. Par conséquent,

Le néolibéralisme est un fascisme

Image
Par Manuela Cadelli, présidente de  l’Association syndicale des magistrats (Belgique)   Le temps des précautions oratoires est révolu ; il convient de nommer les choses pour permettre la préparation d’une réaction démocrate concertée, notamment au sein des services publics.   Le libéralisme était une doctrine déduite de la philosophie des Lumières, à la fois politique et économique, qui visait à imposer à l’Etat la distance nécessaire au respect des libertés et à l’avènement des émancipations démocratiques. Il a été le moteur de l’avènement et des progrès des démocraties occidentales. Le néolibéralisme est cet économisme total qui frappe chaque sphère de nos sociétés et chaque instant de notre époque. C’est un extrémisme. Le fascisme se définit comme l’assujettissement de toutes les composantes de l’État à une idéologie totalitaire et nihiliste.