Amistad : "On voit trop souvent l'abolition de l'esclavage comme un cadeau des Blancs”
       « Celui qui cherche à s’affranchir  doit porter le premier coup.»   C’est à la page 292 que Marcus Rediker cite ce vers de Byron, qui  éclaire l’ouvrage qu’il consacre à l’Amistad, du nom de ce bateau où des  esclaves se révoltèrent en 1839, marquant une étape-clé dans l’histoire  de l’abolition de l’esclavage.       A rebours d’une historiographie  traditionnelle qui met en valeur les combats des abolitionnistes et  confine de façon assez paternaliste les esclaves dans une sorte de  passivité et d’incapacité politique, Marcus Rediker, historien américain  spécialiste de l’histoire maritime, entend montrer que les esclaves  avaient des capacités et ont combattu pour leur propre libération.       Bibli O bs. Très  connue aux Etats-Unis, où elle a été notamment transposée au cinéma par  Spielberg, l’histoire de l’Amistad est largement ignorée en France.  Pouvez-vous nous la résumer?