Chypre entre Europe et Russie
La
tentative de Chypre de chercher de l’aide en Russie a
considérablement envenimé la situation. La démarche de Chypre a
encore plus irrité l’Allemagne. Le problème vient des différences
de systèmes, autorisées lors de la création de la zone euro. Par
conséquent, il faut trouver une solution de façon interne. Dans le
cas contraire, il ne sera possible de parler de l’union économique
qu’au passé.
«
Les maillons faibles de la zone euro vont inévitablement se
retrouver dans une situation extrêmement compliquée, parce que
leurs dettes devront être d’une manière ou d’une autre
compensées par les autres pays. L’Allemagne souhaite que Chypre
accepte les conditions de l’Union européenne, pas seulement à
cause de l’argent russe (l’Allemagne a d’assez bonnes relations
avec la Russie). Mais elle souhaite surtout démontrer l’universalité
de la discipline financière. Et en trébuchant sur Chypre, qui peut
refuser les conditions de l’Union européenne grâce à l’argent
russe, l’Allemagne a perdu la face devant les autres pays de
l’Union »,
souligne
Alexandre Tevdoy-Bourmouli, maître de conférences du département
de l’intégration européenne du MGIMO.
En
d’autres termes, la crise chypriote est de toutes évidences de
nature politique, mais elle est intraeuropéenne. Certes, la
réputation de Chypre ne sera pas rétablie. La Russie, quant à
elle, a déjà gagné du point de vue de l’image, et ce, malgré
les pertes matérielles. Selon Igor Chouvalov, premier
vice-premier ministre, « ce qu’il est en train de se passer est un
signal à ceux qui sont prêts à placer leurs capitaux en Russie ».
Pour lui, il est évident que le système bancaire russe est
nettement plus stable que l’européen. Et cela pourrait être une
raison supplémentaire pour ceux qui cherchent un port financier
calme, titre qu’a perdu Chypre.
Source
: La
voix de la Russie
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