Si l’hôpital était une banque ils l’auraient déjà sauvé.

Le chef de service Loïc Pen menacé de sanctions pour sa lutte de défense de la Santé !


Rassemblement de protestation et de soutien
le mercredi 3 avril à 18 h 30
devant l'hôpital de Creil


Le Docteur Loïc Pen, chef du Service des urgences des hôpitaux de Creil et Senlis, est menacé de suspension parce qu’il se bat pour les conditions de travail des personnels et pour la qualité des soins aux patients !

La Directrice de l’Hôpital a demandé la suspension du chef de service des urgences de Creil et Senlis.


Quel est son « crime » officiellement ?


Le planning des médecins des urgences s’arrête le 10 avril et il n’y aurait donc aucun médecin aux urgences jusqu’au 30 avril : il est coupable de « rupture de la permanence des soins ».

Pourquoi cette situation ? En novembre 2012, pour des raisons d’ « économies budgétaires », la Directrice a décidé que désormais les médecins ne seraient payés en heures supplémentaires qu’à partir de 48 h par semaine ! En clair, une fois accomplie leur obligation de service de 40 h par semaine, ils devraient travailler 8 heures gratuitement !

C’est travailler plus pour gagner que dalle : « le changement c’est maintenant ! »
Les médecins des urgences ont donc refusé de travailler gratuitement et demandé à se limiter aux obligations de service de 40 h. Or, ils auront tous réalisé leurs obligations de service quadrimestrielles à la date du 9 avril.

Le chef de service ne peut donc faire le planning sans médecin !
Pourtant, malgré les demandes officielles de réunion avec la Direction et l’Agence Régionale de Santé, aucune réponse n’a été apportée au problème. Et la Direction demande aujourd’hui la suspension de Loïc Pen, chef de service. Ca s’appelle casser le thermomètre pour ne pas voir la fièvre !

Que lui reproche-t-on en réalité ?

Avoir soutenu les médecins dans leurs revendications et refusé d’obéir à une direction autoritaire.

Avoir soutenu le personnel paramédical publiquement dans leur lutte contre la suppression de 5 jours de RTT et pour l’amélioration des conditions de travail et d’accueil des patients
C’est la politique austéritaire menée contre les services publics et l’hôpital qui conduit à ces graves dérives.

En privant l’hôpital public de moyens, c’est le patient que l’on met en danger.
Pourtant, « si l’hôpital était une banque ils l’auraient déjà sauvé. »


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