GRECE. Les journalistes résistent, les émissions continuent
Malgré
l'arrêt de la diffusion des chaînes publiques d'ERT, les programmes
restent accessibles sur Internet et sur un canal prêté par le parti
communiste.
Les
salariés des chaînes publiques grecques ERT, dont la diffusion a
été arrêtée autoritairement par le gouvernement mardi soir,
continuaient leurs émissions mercredi 12 juin au matin, accessibles
sur internet et sur un canal local prêté par le parti communiste.
Derrière les banderoles et les débris des manifestations de la
veille, les studios tentaient de continuer de fonctionner mercredi
matin au siège de ERT, situé à Aghia Paraskevi, dans la banlieue
nord-est d'Athènes.
Les
salariés des chaînes publiques grecques ERT, dont la diffusion a
été arrêtée autoritairement par le gouvernement mardi soir,
continuaient leurs émissions mercredi 12 juin au matin, accessibles
sur internet et sur un canal local prêté par le parti communiste.
Derrière les banderoles et les débris des manifestations de la
veille, les studios tentaient de continuer de fonctionner mercredi
matin au siège de ERT, situé à Aghia Paraskevi, dans la banlieue
nord-est d'Athènes.
A
l'écran, accessible sur www.ert.gr et sur la chaîne locale 902
appartenant au parti communiste KKE, des plateaux où débattent les
journalistes de la chaîne du coup de massue qu'ils ont reçu la
veille et qui prive d'emploi près de 2.700 salariés, alors que le
gouvernement est sommé par les créanciers du pays de réduire le
nombre de salariés dans la fonction publique.
Vers
une crise politique ?
Le
président du syndicat de salariés Panayotis Kalfayanis a appelé à
l'occupation du bâtiment et a indiqué qu'il allait "saisir la
justice européenne et la justice grecque". "Même s'ils
veulent détruire la démocratie, les lois s'appliquent encore et je
vais me battre" a-t-il affirmé. Son espoir, comme celui du chef
de l'opposition de la gauche radicale Syriza Alexis Tsipras, est
d'obtenir le retrait du décret d'urgence, signé la veille par les
seuls ministres de la Nouvelle démocratie, l'un des trois partis de
la coalition gouvernementale.
Il
tente d'obtenir des rendez-vous avec les deux autres dirigeants de la
coalition - le chef du parti socialiste Pasok, Evangelos Venizelos,
et celui du petit parti de gauche européenne Dimar, Fotis Kouvelis -
au risque de provoquer une crise politique si les deux hommes
refusent de signer le texte. "Il n'y a pas de majorité au
Parlement", affirme le dirigeant syndical, enfermé dans son
bureau au milieu de partisans abattus après une nuit de stupeur.
PS
les sites ne semblent plus accessibles
La
députée européenne Front de gauche Marie-Christine Vergiat :
"Je condamne également la
réaction du Commissaire Olli Rehn, qui s'est exprimé ce matin au
Parlement européen, soutenant la décision du gouvernement grec. A
minima le commissaire aurait pu critiquer la méthode qui a été
employée. C'est un choix politique."
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