La question des soldats de la paix russes sur le Golan est soumise a l’ONU


Les soldats de la paix du contingent international ont pour mission de veiller à l’armistice entre la Syrie et Israël. Or, le contingent ne se compose en ce moment que des militaires philippinois et indiens. La Croatie, le Canada et maintenant l’Autriche ont déjà rapatrié leurs militaires. Cela signifie que la situation peut définitivement devenir incontrôlable notamment parce que le sénateur Jonh McCain, « le faucon » en titre de la politique extérieure américaine, appelle à lancer en Syrie une opération militaire internationale.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU se déclare prêt à envisager la participation de la Russie à la mission de la paix sur les hauteurs du Golan, a déclaré le président actuel du CS le Britannique Marc Grant à l’issue des consultations au siège de l’ONU. La situation tendue qui s’est créée autour de la Syrie peut amener à revoir les anciennes conventions internationales, - estiment les experts.

La décision de retirer son contingent des hauteurs du Golan prise par l’Autriche, est devenue une mauvaise surprise pour l’ONU. Vienne a fait cette démarche à cause de l’aggravation de la situation dans la région. Premièrement, de violents combats entre les rebelles et l’armée de Bachar se poursuivent dans la partie syrienne du Golan et, deuxièmement, l’UE a levé l’embargo sur les livraisons d’armes à l’opposition syrienne malgé une opposition active de la part de Vienne.

Dans ce contexte, le président Poutine a déjà proposé d’envoyer les soldats de la paix russes dans la zone de désengagement entre la Syrie et Israël sur le Golan. La proposition en question a été transmise à tous les membres du CS, - rapporte le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU Vitali Tchourkine.


Les membres du CS ont pris note de l’initiative de Moscou mais, comme nous l’avons déjà dit, l’accord de toutes les parties intéressées s’impose pour mettre cette idée en oeuvre. Il faut d’autre part faire une expertise juridique pour savoir si cette décision doit être prise sous forme d’une résolution ou d’autres décisions officielles du CS.

Les soldats de la paix du contingent international ont pour mission de veiller à l’armistice entre la Syrie et Israël. Or, le contingent ne se compose en ce moment que des militaires philippinois et indiens. La Croatie, le Canada et maintenant l’Autriche ont déjà rapatrié leurs militaires. Cela signifie que la situation peut définitivement devenir incontrôlable notamment parce que le sénateur Jonh McCain, « le faucon » en titre de la politique extérieure américaine, appelle à lancer en Syrie une opération militaire internationale.


Nous ne devons pas forcément détruite toutes les batteries anti-aériennes ou y envoyer des milliers de soldats pour renverser le situation sur le terrain. On peut se limiter aux coups ponctuls des missiles de croisières qui auraient pour cibles l’aviation et les batteries de missiles d’Assad. Nous pouvons même créer pour le gouvernement provisoire une zone sécurisée protégée par les batteries de missiles Patriot. Nous pouvons aussi lancer une opération à grande échelle visant à entraîner et à équiper les oppositionnaires syriens.

Des efforts qui permettraient d’empêcher la reprise du vieux conflit entre la Syrie et Israël doivent être déployés dans ces conditions. N’oublions pas que le Golan est un territoire litigieux au Proche-Orient. Cette région faisait jusqu’à 1967 partie intégrante de la Syrie mais a été annexée par Israël pendant la Guerre des Six Jours. Un accord d’armistice et de désengagement de troupes existe entre la Syrie et Israël mais en fait Damas pose le retour du Golan dans son giron comme condition incontournable pour la conclusion du traité de paix avec Israël, tandis qu’Israël considère officiellement le Golan comme son territoire national et a même fixé son statut dans sa Constitution.

Conformément à l’accord de cesser-le-feu de 1974 entre la Syrie et Israël, les militaires des pays qui sont membres permanents du CS de l’ONU et notamment la Russie, les États-Unis, la Chine, la France et la Grande Bretagne, ne peuvent pas faire partie du contingent des soldats de la paix. En fait, si les membres du CS se sont vus accorder le droit de veto, ils ont été en revanche privés de possibilité de participer aux opérations de maintien de la paix, - note l’analyse de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales Victor Nadeïne-Raevski :

Cette disposition semble être quelque peu désuète en ce moment parce que les membres du CS sont privés des droits que possèdent les autres. Pour changer cette situation, il faut modifier en conséquence le règlement de formation des forces de la paix. Reste à savoir si la communauté internationale et l’ONU elle-même réputée pour son conservatisme, sont prêtes à y donner le feu vert.

Des exceptions sont possibles au moins concernant le Golan, - a reconnu le dimplomate britannique Marc Grant, président actuel du CS.


Tous les membres du CS ont exprimé leur préoccupation face à l’aggravation de la situation dans le région et se sont déclarés sûrs que la mission de la paix sur le Golan devait se poursuivre malgré la raréfication du contingent ». Le département des opérations de la paix de l’ONU doit établir les quotas par pour combler le vide liassé par le départ des Autrichiens. Les membres du CS se sont félicités de l’initiative russe que nous allons examiner à côté des autres scénarios possibles. Mais c’est impossible sans le consentement d’ Israël et de la Syrie dans le contexte de l’accord actuel.

Les experts supposent qu’Israël et la Syrie donneront leur accord pour la participation de la Russie à l’opération de la paix. En effet, Moscou est un important médiateur dans le processus de la paix au Proche-Orient mais les soldats de la paix russes ne seront admis sur le Golan qu’après les consultations qui peuvent prendre plusieurs semaines.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le discours intégral d'Angela Davis à la marche des femmes (français et anglais )

PLAIDOIRIE DE GISÈLE HALIMI AU PROCÈS DE BOBIGNY (extraits)

Le Génocide des indiens du Brésil