Le président vénézuélien Nicolas Maduro en visite à Paris
Le
président vénézuélien a rencontré mercredi son homologue
français. Auparavant, il s’est rendu en Italie et au Portugal avec
à la clé de nouveaux partenariats économiques.
Le
président de la République bolivarienne du Venezuela a été reçu à l’Élysée par son homologue, François Hollande. La
dernière visite officielle en France d’un président vénézuélien
remonte à 2008. Il s’agit de la troisième étape de la tournée
régionale en Europe de Nicolas Maduro en tant que chef d’État
depuis son élection le 14 avril.
Lundi,
il s’est rendu au Saint-Siège, au Vatican, où il s’est
entretenu avec le pape François du processus de paix en Colombie, du
problème de la pauvreté, ou encore de la lutte contre la
criminalité et le trafic de drogue. À cette occasion, Nicolas
Maduro a promu l’idée d’un plan Amérique latine contre la faim
en direction de plusieurs pays de la région.
La veille, au siège de
l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO), qui présentait son rapport annuel, Caracas a
été salué par l’organisme pour ses politiques d’éradication
de la malnutrition qui était de 21% en 1998, contre 6% aujourd’hui.
Nicolas Maduro a, quant à lui, demandé à la FAO de créer une
surveillance du marché des aliments afin de « contre-arrêter la
spéculation et les blocus sur les produits alimentaires » à
l’image des pénuries orchestrées par le patronat privé dans son
pays en vue de conforter l’opposition de droite dans ses diatribes
antigouvernementales.
CAPITALISME
SAUVAGE
Lors
d’une rencontre avec des organisations sociales, le président
vénézuélien a fait valoir les transformations à l’œuvre depuis
l’avènement de gouvernements de gauche à l’aune des années
2000. « La plus grande richesse du socialisme latino-américain du
XXIe siècle est sa diversité dans la recherche d’une société
véritablement humaine», a-t-il déclaré. À l’heure où les
cures d’austérité paupérisent une partie grandissante des
populations européennes, Nicolas Maduro a rappelé que « la
révolution de la nouvelle indépendance (continentale) est avant
tout anti-néolibérale. Il s’agit d’une réponse des peuples au
pillage du capitalisme sauvage », a-t-il ajouté.
Mardi,
au Portugal, la délégation vénézuélienne a rencontré le
président, Anibal Cavaco Silva, et le premier ministre, Pedro Passos
Coelho, afin de sceller des accords dans les domaines de l’assemblage
électronique, l’énergie, la production pharmaceutique, ou encore
la construction civile et navale. Les échanges commerciaux entre les
deux pays n’ont cessé de croître ces cinq dernières années, les
exportations portugaises en direction du Venezuela passant de 80
millions de dollars en 2008 à 417 millions de dollars actuellement.
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