Comment Hollande avait prévu de frapper la Syrie
Et s'est fait "moucher au poteau"
Les
Rafales étaient prêts à décoller, les cibles choisies et les
communiqués déjà rédigés. Mais au tout dernier moment, François
Hollande a dû annuler l'opération...
Les
frappes sont pour ce soir." Le samedi 31 août, au matin, les plus hauts
responsables français, civils et militaires, sont convaincus que le
président de la République va déclencher le bombardement punitif de la
Syrie la nuit suivante. Plus étonnant encore : François Hollande
lui-même le croit aussi. Et cette incroyable méprise va durer jusqu'à
la fin de l'après-midi. Entre-temps, pendant une dizaine d'heures, la
machine de l'Etat aura été mise en branle pour effectuer ces frappes
franco-américaines, les "vendre" à l'opinion et en gérer les
conséquences diplomatiques.
Cette
folle journée débute à 3 heures du matin, ce samedi 31 août, lorsque
l'officier de permanence chargé des communications du président de la
République reçoit un appel de son homologue américain. Ce dernier le
prévient que Barack Obama va téléphoner à François Hollande sur la
ligne directe et sécurisée qui relie l'Elysée à la Maison-Blanche.
Quand ? Le jour même à 18h15, heure de Paris. Le malentendu
transatlantique commence - un quiproquo risible s'il ne s'agissait de
guerre.
Conseil de guerre
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