Ukraine : le roi du chocolat a trouvé son conseiller



Il était séduisant Mikhaïl Saakachvili, le jeune héros de  la « révolution » dite « des roses » en Géorgie. Il avait tout pour lui : protégé des Etats-Unis et de l’Union européenne, formé à Washington et pas seulement à l’université, de l’argent et des relations à Bruxelles et à Paris avec la droite sarkoziste. Bref, le profil  parfait pour revenir dans son pays d’origine et accéder au pouvoir. Objectif atteint lors des élections de 2004 : le jeune Mikhaïl était élu avec 96% des voix. Même Staline, le fils de la nation géorgienne, n’aurait jamais atteint un tel score. Et puis, tout a basculé.


Saakachvili ne supportant aucune critique déclenche trois ans après son élection, en 2007, une violente répression contre l’opposition. La police tire sur les manifestants. Par milliers, ils prennent le chemin des prisons et des salles de torture. L’année suivante, en 2008, il se lance dans une guerre pour « récupérer » l’Ossétie du Sud entraînant une violente réaction militaire russe. 

C’est alors que son ami Sarkozy, présenté comme le médiateur européen incontournable et célébré comme un « négociateur de talent », multiplie les voyages médiatiques entre Moscou et Tbilissi.  Résultat : la perte par la Géorgie de 20% de son territoire. Et un pays rançonné par Saakachvili et ses proches à la manière d’une République bananière. A tel point que la justice géorgienne le poursuit pour détournement de fonds publics à des fins personnels, abus de pouvoir, violences organisées. L’accusé a préféré prendre la fuite aux Etats-Unis.


C’est cet homme là qui occupe la fonction de conseiller du président ukrainien Porochenko. Pas de quoi effaroucher le roi du chocolat, ce dernier ayant participé à tous les gouvernements de l’ère post soviétique et ayant lui même tapé allègrement dans la caisse. Entre voyous, la solidarité existe. Aussi.

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