Alexis Tsipras : l’Europe a eu tort de se prendre pour le centre du monde
Session plénière au forum
économique de Saint-Pétersbourg
Alexis
Tsipras a commencé son discours par une question, «pourquoi se trouver
ici et non pas aux négociations à Bruxelles ?». Sa réponse a été claire :
la Russie joue un très grand rôle dans les relations internationales,
et en ce moment, le centre économique du monde se déplace, c’est
pourquoi il est important d’assister à ce forum.
A ce propos, le Premier ministre grec a souligné que les relations
internationales deviennent multipolaires, en citant le G20 et les BRICS
comme exemples. Surtout, il a souligné l’importance et les perspectives
de l’Union eurasienne, qui occupe un rôle économique de plus en plus
important.
Après avoir souligné que le centre du développement économique du
monde change, Alexis Tsipras a parlé des relations entre la Grèce et
l’Union européenne. La situation actuelle de la Grèce est difficile,
mais Tsipras garde confiance : «Nous sommes au centre de la tempête,
mais les Grecs sont un peuple maritime et n’en ont pas peur». Il
considère que la crise grecque n’est pas le problème de la Grèce, mais
celui de l’UE et il se cache dans la structure de la zone euro. Pour se
sortir de cette situation avec la dette grecque, l’Europe doit retrouver
son chemin et regagner ses valeurs - la solidarité et la justice
sociale, estime Alexis Tsipras alors que les mesures d’austérité
n’amènent à rien.
Malgré la situation économique difficile, la Grèce n’est pas exclue
de l’économie globale et a des perspectives. Selon le Premier ministre
grec, son pays se trouve au croisement des mondes et des chemins
commerciaux. «La Grèce – c’est un pont de coopération et un centre de
développement».
Dans le cadre du déplacement du centre du monde, les vieux défis
sociaux restent les mêmes – la pauvreté, le chômage et la
marginalisation des couches de la population, a indiqué Tsipras. L’autre
problème ce sont les crises aigües au Moyen-Orient, en Méditerranée et
en Ukraine qui ont ouvert une nouvelle blessure : au lieu de la
prospérité, de nouveaux processus ont commencé dans la région qui mènent
à la guerre – la militarisation et l’introduction de sanctions.
http://francais.rt.com/international/3460-tsipras-grece-europe-russie
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