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Communiqué de l’association Cuba Coopération France

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Comme le peuple cubain, comme beaucoup de personnes dans le monde, nous sommes tristes et affectés par la disparition de Fidel Castro. Notre association qui intervient depuis plus de vingt ans dans le domaine de la coopération avec l’Ile a pu se rendre compte sur place du respect et de l’estime dont il jouit auprès du peuple cubain. Il représente pour les peuples latino américains et plus largement du monde entier celui qui a lutté victorieusement pour l’indépendance de son pays, qui a résisté pendant plus d’un demi-siècle à la guerre menée contre Cuba par son grand voisin les Etats-Unis. Il a permis à son petit pays de devenir majeur et de se hisser au premier plan en matière de santé, d’éducation. Petit pays, il en a fait un pays particulièrement solidaire des peuples qui souffrent dans le monde. Fidel Castro était un grand ami de la France. Un amoureux de sa culture, son histoire, de ses luttes. Notre révolution disait-il est héritière de vos conquêtes : 1789, la Co

Fidel Castro est mort.

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Par Jean Ortiz L’histoire retiendra qu’il fut l’un des géants politiques du XXe siècle, et que la faune de tous les anti-castristes est bien petite à côté de ce colosse. Son combat a permis l’avènement d’une Amérique latine nouvelle. De son vivant, Fidel était déjà entré dans l’histoire. L’Amérique latine perd un Libérateur, un référent, une légende. 6 novembre 2016 Je pleure. Pour mesurer la dimension du personnage, il faut le contextualiser. Cuba est une petite île ; elle n’est pas un morceau de l’ex-empire soviétique  qui s’acharne à survivre sous les tropiques. Les Etats-Unis sont intervenus plus de 190 fois en Amérique du sud, une seule expédition a échouée, celle de 1961 à Cuba. L’invasion mercenaire de la Baie des Cochons, pour tenter de renverser Fidel Castro. Les archives de la CIA l’attestent : Fidel a été victime de plus de 600 tentatives d’assassinat de la part des Etats-Unis. Pendant 50 ans, il leur a tenu la tête haute. Fidel est le libérateur, l’ém

Vénézuela : nouvelle donne politique et accords entre l'opposition et le gouvernement

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Par  Franco Vielma A l’initiative du gouvernement bolivarien, les partis de la droite vénézuélienne ont accepté récemment de s’asseoir à la table des négociations. La première étape de ce dialogue amorcé avec l’appui de l’ex-président du Panama Martin Torrijos et de l’ex-président espagnol Rodriguez Zapatero s’est achevée le samedi 12 novembre 2016. Entouré notamment du secrétaire général de l’UNASUR et ex-président de Colombie Ernesto Samper, de Leonel Fernandez, ex-président de la République Dominicaine, l’envoyé du Vatican Claudio María Celli a lu les cinq points principaux du communiqué final : 1- Le gouvernement et la MUD (coordination des partis d’opposition à la révolution) ont convenu de combattre ensemble toute forme de sabotage, de boycott ou d’agression envers l’économie. La priorité sera donnée aux mesures en faveur de l’approvisionnement, production et importation de médicaments et aliments, via la planification et l’application de politiques de coopération

Naomi Klein : « Le sort des États-Unis a été scellé par l’élite de Davos »

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« Le choix inconditionnel du néolibéralisme par Hillary Clinton a été catastrophique. La seule réponse désormais consiste à s'en prendre aux milliardaires. » C’est ce qu’écrit la journaliste et militante canadienne Naomi Klein dans une chronique publiée le 9 novembre dans The Guardian, où elle analyse la victoire de Donald Trump. Ils vont pointer un doigt accusateur sur James Comey et le FBI. Ils mettront tout sur le compte des stratégies de découragement des électeurs et du racisme. Ce sera la faute de Bernie ou de la féminophobie. Ils accuseront les petits partis et les candidats indépendants. Ils reprocheront aux médias de lui avoir fourni une plate-forme, aux médias sociaux d'avoir été son mégaphone et à Wikileaks d'avoir déballé le linge sale. Mais tout cela passe à côté de cette force qui porte précisément la plus grande responsabilité du cauchemar dans lequel nous nous sommes éveillés : le néolibéralisme. Cette vision mondiale, qui a été incarnée à f

L'horreur que nous voulons ignorer

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On ne voit plus. On ne veut plus voir les images de l’horreur quotidienne que vivent les réfugiés tentant d’atteindre les côtes européennes mais l’Onu vient de la résumer hier en un chiffre. Trois mille huit cents personnes, homme, femmes et enfants, ont péri noyées depuis janvier dernier en Méditerranée soit déjà plus que pour toute l’année 2015 . C’est du jamais vu, un record si l’on ose dire. Nous autres, Européens, sommes tout aux difficultés qui nous assaillent, à la croissance molle, au chômage élevé et à l’inquiétude qui en résulte mais tout près de nous, au large de nos plages, d’autres hommes, nos semblables, meurent chaque jour de malheurs incomparables. Ils fuient tout ce que nous condamnons, dictatures et fanatisme religieux. Ils voient en nous un havre de paix et de droit, ce summum de civilisation dont nous nous réclamons si fièrement, mais nous avons peur d’eux, comme s’ils étaient ce qu’ils fuient et non pas des frères humains aspirant aux mêmes valeurs q

Elie Domota: «Ma réponse à François Fillon»

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Invité à s’exprimer sur France 2 en direct depuis la Guadeloupe pour apporter la contradiction à François Fillon dans l’Emission politique, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) Elie Domota n’a pas pu développer son argumentation face au candidat à la primaire de la droite et du centre, la chaîne l'empêchant de s'expliquer jusqu'au bout. Cela est d'autant plus regrettable qu'il accusait l’ancien premier ministre d’avoir tenu des « propos racistes » dans son discours à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), le 28 août. L’Humanité a contacté l’ancien animateur de la grève générale de 2009 en Guadeloupe pour lui proposer d’exposer dans nos colonnes ce qu’il n’a pas pu dire à l’ancien premier ministre. Vous avez accusé jeudi François Fillon d’avoir tenu des propos racistes quand il a déclaré à Sablé-sur-Sarthe, le 28 août : « La France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique, d'A

Amérique Latine : La persécution médiatique et judiciaire contre Lula et Cristina

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Par Héctor Bernardo* (Granma,13 octobre 2016) traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos Buenos Aires – La stratégie de la droite contre les ex présidents Cristina Fernández et Luiz Inácio Lula da Silva a pour but évident de les discréditer devant l'opinion publique et d'éviter qu'ils reviennent conduire des processus populaires dans la région. « Mens, mens, il en restera toujours quelque chose », la fameuse phrase du chef de la propagande nazie Joseph Goebbels semble être la règle principale des groupes de médias hégémoniques. Après avoir interrompu 2 processus populaires (en Argentine avec le triomphe de l'homme de droite Mauricio Macri, et au Brésil avec un coup d'Etat parlementaire), l'étape suivante dans la stratégie que la droite a choisie pour la région est d'empêcher les leaders de ces processus de revenir diriger les destinées de leurs pays.

Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient

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A l’occasion de la parution de son livre Les hommes en trop : la malédiction des chrétiens d’Orient , l’enseignant, éditeur, essayiste et journaliste Jean-François Colosimo * a donné une conférence le 15 juin 2015 à la paroise Notre Dame d’Auteuil pour éclairer l’histoire et la tragédie actuelle des chrétiens d’Orient .   Le sort des chrétiens d’Orient n’est pas d’abord un enjeu partisan mais un enjeu de civilisation. Leur disparition du Moyen-Orient signifierait l’avènement d’un monde dépourvu d’intériorité, de verticalité, de culture, de conscience c’est-à-dire d’humanité. En effet ils sont non seulement les héritiers de cultures qui remontent à l’origine du christianisme mais aussi à l’origine de l’humanité. Les chants de la liturgie copte sont les ultimes témoignages de la musique telle qu’on la jouait à l’époque des pharaons. Vous voulez avoir une idée de la langue que parlait le Christ et qui fut également la langue de communication internationale pen

Explication du ministère de l'intérieur de Russie au veto à l'ONU

Le 8 octobre, la Russie a voté contre le projet de résolution sur la Syrie présenté par la France au Conseil de sécurité de l'ONU. Son texte, manifestement présenté sous incitation de Washington immédiatement après le refus des Etats Unis de remplir les accords russo-américains sur le règlement du conflit syrien, a profondément déformé la réalité de la situation, était politisé, déséquilibré et partisan. Toute la responsabilité quant à l'escalade des tensions en Syrie est en bloc attribuée au pouvoir du pays. Dans le même temps, en voulant interdir l'aviation dans la région d'Alep, il y a une réelle tentative de garantir une protection à Al Nusra et aux groupes terroristes affiliés malgré l'obligation des pays membres de l'ONU de mettre tous les moyens en oeuvre pour lutter contre la menace terroriste. Le projet français taisait totalement le fait que la crise humanitaire à Alep ait été artificiellement provoquée quand, en août et en septe

Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours de l'histoire

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Un livre Gillen D'Arcy Wood  :«l'Année sans été. Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours de l'histoire» T out commence le 10 avril 1815 , sur l'île de Sumbawa, dans l'archipel indonésien. Le mont Tambora explose et projette feu, pierres, lave et cendres avec une violence inédite. Les villages alentour sont détruits, et des nuages de cendres et de vapeur d'eau s'élèvent dans le ciel, provoquant ouragans et vagues géantes dans la péninsule. On estime à 100.000 les morts lors des premières semaines. L'île ne s'en remettra jamais tout à fait, et les conséquences seront désastreuses pour toute la planète. C'est ce que raconte en détail Gillen D'Arcy Wood dans «l'Année sans été. Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours de l'histoire» (La Découverte) . Un travail passionnant, qui a comme premier mérite de dresser, à partir d'un événement écologique sans précédent, une fresque dramatique et mondia

11 septembre 1973 : le dernier discours de Salvador Allende

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Mes amis, C’est certainement la dernière fois que j’aurai à m’adresser à vous. La force aérienne a bombardé les tours de Radio Portales et de Radio Corporación. Mes paroles ne sont pas marquées d’amertume mais de déception, et seront le châtiment moral de ceux qui ont trahi leur serment : les soldats du Chili, les commandants en chef titulaires et l’amiral Merino, qui s’est promu lui-même, sans oublier Monsieur Mendoza, général perfide qui, hier encore, manifestait sa fidélité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd’hui vient de s’auto-proclamer directeur général des carabiniers. Devant ces faits, il n’y a qu’une seule chose que je puisse dire aux travailleurs : je ne démissionnerai pas ! Placé à un tournant historique, je paierai de ma vie la loyauté du peuple. Et je suis certain que la semence déposée dans la conscience digne de milliers et de milliers de Chiliens ne pourra être arrachée pour toujours. Ils ont la force, ils pourront asservir, mais l

Déclaration de la présidente Dilma Rousseff après sa destitution

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Tout en saluant l’ex-président Luís Inácio Lula da Silva, je salue aussi tous les sénateurs et sénatrices, les députés et députées, les présidents de partis, les leaders des mouvements sociaux. Les femmes et les hommes de mon pays.   Le Sénat Fédéral a pris aujourd’hui une décision qui entre dans l’histoire des grandes injustices. Les sénateurs qui ont voté pour la destitution ont choisi de déchirer la Constitution Fédérale. Ils ont pris la décision d’interrompre le mandat d’une présidente qui n’avait commis aucun crime de responsabilité. Ils ont condamné une innocente et confirmé un coup d’État parlementaire. Suite à l’approbation de ma destitution définitive, des politiciens qui cherchent désespérément à fuir le bras de la justice vont prendre le pouvoir avec les perdants des quatre dernières élections. Ils n’accèdent pas au pouvoir par le vote direct, comme je l’ai fait en 2010 et 2014 ainsi que Lula en 2002, 2006. Ils se sont approprié le pouvoir a

Amérique du Sud : un plan Condor nouvelle manière

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Surprenante cette absence des intellos et autres chantres des «  révolutions » à propos de la dangereuse évolution de l’actualité latino américaine. Avant-hier, guérilleros fanatiques, hier, anti-impérialistes militants sambatesques abonnés au forum social surtout lorsqu’il se tenait dans la patrie de Lula, fanas du rhum libérateur des Caraïbes, experts en transformations écolo-politico-sexo-syndicalo, dès que le vent se gâte, ils sont ailleurs. Silencieux. En réflexions, peut-être ?

D'un simple décret, Khrouchtchev fit don de la Crimée à l'Ukraine en 1954

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 Effaçant le geste de Khrouchtchev par un bulletin de vote , v ingt-trois ans plus tard, la Crimée va demander, dans un référendum contesté par les minorités pro-ukrainiennes, et notamment tatare (12 % de la population de Crimée), à retourner sous l'autorité de Moscou.   C'était un cadeau surprise : en 1954, Nikita Khrouchtchev « donnait » la Crimée à l'Ukraine d'un simple décret. Quinze minutes de débat à peine avaient suffi pour que la décision soit entérinée au sein du comité central du Parti communiste, selon le quotidien Pravda. Cette cession avait surpris, mais le don était symbolique car l'Ukraine faisait partie intégrante de l'URSS. Ce n'est qu'en 1991, quand l'Union soviétique se disloque, que les conséquences de cette décision se font sentir : la Crimée se trouve alors soumise à l'autorité d'un pays avec lequel elle a peu d'histoire commune.   Aujourd'hui encore, les raisons du geste de Khrouchtchev restent

La victoire d'Hitler signifierait la guerre contre l'U.R.S.S.

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"En vérité, s'il arrivait au pouvoir, Hitler deviendrait un des principaux soutiens du traité de Versailles et le complice de l'impérialisme français."  Léon Trotsky 1932   et c'est bien ce qu’espéraient les français en signant les accords de Munich en 1938 ...  Actuellement la politique mondiale présente deux points chauds, éloignés l'un de l'autre de façon inhabituelle : l'un sur la ligne Moukden-Pékin, l'autre sur la ligne Berlin-Munich. Chacun de ces deux foyers d'infection est à même de bouleverser le cours " normal " des événements pour des années ou même des dizaines d'années. Cependant les diplomates et les politiciens officiels continuent de vaquer à leurs tâches quotidiennes, comme si rien de particulier ne se passait. Ils s'étaient déjà conduits exactement de la même manière en 1912, durant la guerre des Balkans, qui fut le prélude à la guerre de 1914. On appelle cela à juste titre la