Athènes 2015 : Un remake soft de Santiago 73?
Avant, quand on voulait faire plier un pays qui ne se soumettait pas aux exigences du capitalisme, on organisait un putsch. Cela avait le mérite de la franchise et au moins, les choses était claires: le 11 septembre 1973, les chars de Pinochet entraient dans Santiago, le palais présidentiel de la Moneda était bombardé par des avions de combat et Allende mourait les armes à la main après un ultime discours bouleversant. Chacun pouvait se faire une idée de la brutalité de la chose, même sans connaître tous les tenants et les aboutissants: les chiffres les plus modérés estiment à trois cents le nombre de disparus dans les deux semaines qui suivirent le putsch et à dix fois plus sur la période où la junte te militaire exerça le pouvoir. On ne parle évidemment pas des partis et des syndicats interdits et de la fin de la liberté de la presse. Il y eut des gens pour approuver à l’époque comme il y a des gens pour approuver ce que l’on fait subir à la Grèce. Après tout, les USA