Algérie « Le Parti communiste dans le mouvement national »
C’est à Villejuif, où il vit avec son épouse depuis 1994, que William Sportisse a reçu la rédaction de l’Humanité. Le fascisme, le colonialisme, l’exploitation de l’homme par l’homme, l’islamisme, il les a combattus au prix de la clandestinité, de la prison, de la torture, au nom de convictions communistes inaltérables. Votre enfance se déroule dans une famille juive de Constantine.
Vous décrivez les liens entre les milieux populaires juifs et musulmans dans cette Algérie coloniale.
Les antagonismes de classes sont-ils plus forts que les différences religieuses ? William Sportisse. Dans certaines entreprises de Constantine, notamment dans l’ébénisterie, il y avait une majorité d’ouvriers juifs. J’ai connu ces ouvriers dans la période de la montée du fascisme. Ils se sentaient proches des ouvriers arabes. Tout ce contexte, marqué par un racisme particulièrement fort dans le Constantinois, m’a entraîné dans les luttes contre le fascisme et contre le système colonial.